"Nous ne pouvons rien demander de plus à Corey"
Football vendredi, 4 févr. 2005. 22:21 samedi, 14 déc. 2024. 20:52
JACKSONVILLE (PC) - Deux porteurs de ballon, l'un, vétéran de neuf saisons dans la NFL, l'autre, qui semble être le dauphin de l'un des meilleurs demis de l'histoire.
En dépit de la solidité des unités défensives des Patriots et des Eagles, Corey Dillon et Brian Westbrook vont avoir leur mot à dire, dimanche, au terme d'un Super Bowl qui pourrait signifier la consécration du premier ou l'émergence du second.
Dillon, âgé de 30 ans, est au nombre d'une poignée de joueurs de premier plan qui n'ont pas encore mis la main sur le trophée Lombardi. En neuf ans, il a été un modèle de constance et de régularité, un exploit hors du commun avec les minables Bengals de Cincinnati.
Le porteur natif de Seattle n'a jamais récolté moins de 1100 verges au sol avec les Bengals de 1997 à 2002, sa meilleure campagne étant celle de l'an 2000, quand il a amassé 1435 verges.
En 2003, une légère blessure et des tiraillements avec la direction de l'équipe mènent à sa pire campagne: 541 verges de gains en 13 matchs. Dillon n'est pourtant pas un joueur fini. Echangé aux Patriots pour un deuxième choix au repêchage, il a établi un record d'équipe en 2004 avec 1635 verges au sol et 12 touchés, des sommets personnels.
"Il s'est intégré de façon remarquable à notre équipe, soutient l'entraîneur des Patriots, Bill Belichick. Plus la saison progressait, plus il était à l'aise au sein de notre système de jeu."
Dillon est un homme réservé. Sa réputation de joueur égoïste ne l'a pas suivi en Nouvelle-Angleterre.
"Nous ne pouvons rien demander de plus à Corey, souligne le quart Tom Brady. Sa performance sur le terrain est du jamais vu pour un porteur de ballon des Patriots et vous ne trouverez personne dans notre vestiaire qui va dire quelque chose de négatif en regard de son attitude."
Dillon, un homme réservé, ne s'est pas livré facilement cette semaine. Peu souriant, il n'a toutefois jamais perdu patience quand les journalistes voulaient comparer les Patriots et les Bengals.
"Le passé, c'est le passé, dit-il, en évoquant du bout des lèvres son ancienne organisation. Ici, je me sens bien. Les joueurs, les entraîneurs, tout le monde est sur la même longueur d'ondes. C'est la principale différence avec les deux organisations. L'équipe et la victoire passent avant tout."
Le nouveau marshall
A première vue, Brian Westbrook, l'homme, n'est guère différent de Dillon. Plus jeune de cinq ans, il termine sa troisième saison dans la NFL avec les Eagles.
Alors que Dillon est un porteur tout en puissance, Westbrook est la réplique de Marshall Faulk, l'illustre demi des Rams de St. Louis. Cette saison, Westbrook a amassé 812 verges au sol en présentant une moyenne de 4,6 verges par course, et il a ajouté 73 attrapés pour 703 verges par la voie des airs. Bilan: 1515 verges.
"Brian Westbrook aurait dû été sélectionné d'emblée pour le Pro Bowl, note le quart Donovan McNabb. Je suis heureux qu'il y participe finalement, mais c'est en raison d'une blessure à un autre joueur. Ce type, c'est comme quand vous écrasez la pédale de votre automobile au plancher. Il est le carburant qui fait avancer notre véhicule et il devrait obtenir plus de mérite. Il est l'un de nos joueurs les plus dangereux."
Peut-être, mais alors que McNabb, Terrell Owens et Jevon Kearse n'avaient que quelques secondes pour reprendre leur souffle entre deux questions, Westbrook n'attirait pas les foules.
"N'avez-vous pas l'impression d'être le joueur oublié de cette équipe?".
La moue de Westbrook contredisait sa réponse.
"Non, pas vraiment, mais c'est normal que d'autres joueurs attirent plus l'attention. Je suis plutôt réservé de nature", précise le joueur né dans le district de Columbia.
Westbrook, âgé de 25 ans, est surtout un homme qui s'intéresse à autre chose que le football. Universitaire studieux, il possède un diplôme en gérance de systèmes informatiques. Mais pour l'instant, il ne pense pas à son après-carrière.
"Tu ne sais jamais quand tu vas revenir au Super Bowl. C'est une chance que tu ne dois pas laisser passer".
Une chance que Dillon attend depuis près de dix ans.
En dépit de la solidité des unités défensives des Patriots et des Eagles, Corey Dillon et Brian Westbrook vont avoir leur mot à dire, dimanche, au terme d'un Super Bowl qui pourrait signifier la consécration du premier ou l'émergence du second.
Dillon, âgé de 30 ans, est au nombre d'une poignée de joueurs de premier plan qui n'ont pas encore mis la main sur le trophée Lombardi. En neuf ans, il a été un modèle de constance et de régularité, un exploit hors du commun avec les minables Bengals de Cincinnati.
Le porteur natif de Seattle n'a jamais récolté moins de 1100 verges au sol avec les Bengals de 1997 à 2002, sa meilleure campagne étant celle de l'an 2000, quand il a amassé 1435 verges.
En 2003, une légère blessure et des tiraillements avec la direction de l'équipe mènent à sa pire campagne: 541 verges de gains en 13 matchs. Dillon n'est pourtant pas un joueur fini. Echangé aux Patriots pour un deuxième choix au repêchage, il a établi un record d'équipe en 2004 avec 1635 verges au sol et 12 touchés, des sommets personnels.
"Il s'est intégré de façon remarquable à notre équipe, soutient l'entraîneur des Patriots, Bill Belichick. Plus la saison progressait, plus il était à l'aise au sein de notre système de jeu."
Dillon est un homme réservé. Sa réputation de joueur égoïste ne l'a pas suivi en Nouvelle-Angleterre.
"Nous ne pouvons rien demander de plus à Corey, souligne le quart Tom Brady. Sa performance sur le terrain est du jamais vu pour un porteur de ballon des Patriots et vous ne trouverez personne dans notre vestiaire qui va dire quelque chose de négatif en regard de son attitude."
Dillon, un homme réservé, ne s'est pas livré facilement cette semaine. Peu souriant, il n'a toutefois jamais perdu patience quand les journalistes voulaient comparer les Patriots et les Bengals.
"Le passé, c'est le passé, dit-il, en évoquant du bout des lèvres son ancienne organisation. Ici, je me sens bien. Les joueurs, les entraîneurs, tout le monde est sur la même longueur d'ondes. C'est la principale différence avec les deux organisations. L'équipe et la victoire passent avant tout."
Le nouveau marshall
A première vue, Brian Westbrook, l'homme, n'est guère différent de Dillon. Plus jeune de cinq ans, il termine sa troisième saison dans la NFL avec les Eagles.
Alors que Dillon est un porteur tout en puissance, Westbrook est la réplique de Marshall Faulk, l'illustre demi des Rams de St. Louis. Cette saison, Westbrook a amassé 812 verges au sol en présentant une moyenne de 4,6 verges par course, et il a ajouté 73 attrapés pour 703 verges par la voie des airs. Bilan: 1515 verges.
"Brian Westbrook aurait dû été sélectionné d'emblée pour le Pro Bowl, note le quart Donovan McNabb. Je suis heureux qu'il y participe finalement, mais c'est en raison d'une blessure à un autre joueur. Ce type, c'est comme quand vous écrasez la pédale de votre automobile au plancher. Il est le carburant qui fait avancer notre véhicule et il devrait obtenir plus de mérite. Il est l'un de nos joueurs les plus dangereux."
Peut-être, mais alors que McNabb, Terrell Owens et Jevon Kearse n'avaient que quelques secondes pour reprendre leur souffle entre deux questions, Westbrook n'attirait pas les foules.
"N'avez-vous pas l'impression d'être le joueur oublié de cette équipe?".
La moue de Westbrook contredisait sa réponse.
"Non, pas vraiment, mais c'est normal que d'autres joueurs attirent plus l'attention. Je suis plutôt réservé de nature", précise le joueur né dans le district de Columbia.
Westbrook, âgé de 25 ans, est surtout un homme qui s'intéresse à autre chose que le football. Universitaire studieux, il possède un diplôme en gérance de systèmes informatiques. Mais pour l'instant, il ne pense pas à son après-carrière.
"Tu ne sais jamais quand tu vas revenir au Super Bowl. C'est une chance que tu ne dois pas laisser passer".
Une chance que Dillon attend depuis près de dix ans.