Ray Lalonde n‘aura finalement été en poste que pendant 423 jours. Dans un communiqué envoyé aux médias, les Alouettes ont indiqué que leur ancien président quittait pour des raisons personnelles. Après avoir passé dix saisons avec le Canadien de Montréal et un peu plus d‘un an à la présidence des Alouettes, Lalonde souhaite simplement passer plus de temps avec sa famille et il a fait part de cette décision au propriétaire de l’équipe, Robert Wetenhall, mardi. Est-ce que c‘est la seule et unique raison de son départ? On est en droit d‘en douter. Lalonde avait un style de gestion de personnel qui ne plaisait pas à tout le monde au sein de l’organisation. Il était très exigeant et la manière dont il gérait les relations interpersonnelles avec ses employés ne plaisait pas à tous. Lalonde a tout de même amené de la discipline dans les bureaux administratifs, chose qui manquait lors de l’ère Larry Smith.

Rejoint au téléphone, le directeur-général des Alouettes, Jim Popp a dit être surpris par le départ de Lalonde.

«Ça ne faisait qu‘un an qu‘il était là. Il y a plusieurs gens qui sont en poste depuis longtemps au sein de la direction des Alouettes qui travailleront ensemble afin de combler le départ de Lalonde. Pour ce qui est des performances de l‘équipe sur le terrain, la démission de Lalonde ne devrait pas avoir d‘impact.»

Lors de son embauche en mars 2011, Lalonde avait dit que la vente des loges corporatives au Stade Percival-Molson était une priorité. Si son départ ne devrait pas avoir d’impact sur les performances de l’équipe sur le terrain, on peut se demander si ça sera également le cas sur la vente des loges qui n‘ont jamais été pleines depuis l‘agrandissement du stade Percival-Molson avant la saison 2010. La vente de ces loges était un défi pour Larry Smith et pour Ray Lalonde. Elle le sera également pour le prochain président. Rejoint au téléphone le président du conseil d’administration des Alouettes, Paul Harris dit que les Alouettes ne sont pas pressés de trouver un successeur à Lalonde.

«Nous sommes à l’aise à court terme car le personnel de direction en place est très compétent. La possibilité de passer la saison sans président n’est pas écartée.»

Depuis leur retour à Montréal en 1996, les Alouettes ont toujours été synonymes de stabilité. Le secondeur, Marc-Olivier Brouillette que l’organisation se devra de retrouver cette qualité.

«Une des clés importantes pour une organisation est d‘avoir de la stabilité partout dans l‘équipe au niveau des entraîneurs, des joueurs et des dirigeants. D‘avoir une nouvelle de la sorte à moins de trois semaines du camp d‘entraînement ça peut créer certaines distractions pour les gens dans l‘organisation.”

Les Alouettes commenceront leur camp d’entraînement le 3 juin. D’ici là on saura peut-être les véritables raisons du départ de Lalonde.

Twitter: @DidierRDS