PITTSBURGH - J.J. Watt n'est pas le type de joueur qui visite le bureau de l'entraîneur pour lui demander des faveurs.

De la façon dont l'ailier défensif des Texans de Houston joue, il n'a pas besoin de le faire. Le ballon semble se retrouver dans ses mains peu importe où il se trouve sur le terrain, que ce soit sur le front défensif ou encore lorsqu'il devient temporairement un ailier rapproché.

« Il ne part jamais en campagne, a confié l'entraîneur-chef Bill O'Brien. Il ne fait pas ça. D'autres gars partent en campagne pour obtenir des concessions, mais pas lui. »

En ce moment, Watt est le joueur défensif le plus craint de la NFL, en dépit du fait que les Texans (3-3) ne constituent pas l'une des équipes les plus accomplies de la ligue à l'approche de leur duel de lundi soir (20 h 30 sur RDS) contre les Steelers de Pittsburgh (3-3).

Et il serait même prêt à échanger tous les jeux spectaculaires qu'il a réalisés depuis le début de la saison, et qui lui ont permis de rapidement s'établir comme l'un des favoris pour le titre de joueur par excellence du circuit, contre la première victoire significative de l'ère O'Brien à Houston.

La vérité, c'est que pour tous les coups d'éclat de Watt, les Texans n'ont effectué que 10 sacs et occupent présentement le 27e rang parmi les défensives du circuit Goodell. Ce n'est pas exactement la meilleure façon d'inquiéter les Colts d'Indianapolis dans la section Sud de l'Association américaine.

« De toute évidence, il faut qu'on atteigne le quart adverse plus régulièrement, a convenu Watt. C'est ce que je peux procurer à mon équipe. Nous devons atteindre le quart adverse, nous devons être hermétiques dans notre couverture et mettre de la pression sur les joueurs adverses, et de toute évidence si nous rabattons certains de ces jeux ça nous fournirait un gros coup de pouce. »

Après tout, les Steelers manufacturent les verges de gains. Les points, cependant, sont une autre paire de manches. L'attaque des Steelers s'enraye chaque fois qu'elle approche de la zone payante.

Les Steelers n'ont transformé que 7 de leurs 19 possessions à l'intérieur de la ligne de 20 ennemie en touchés, et ça explique en grande partie les motifs pour lesquels ils ont alterné entre les victoires et les défaites jusqu'ici cette saison.

Les statistiques du demi offensif Le'Veon Bell, qui est devenu l'un des plus polyvalents à sa position, symbolisent bien les problèmes des Steelers. Il occupe le deuxième rang de la NFL au chapitre des verges de gains au sol et est deuxième chez les Steelers pour les passes captées (28) derrière l'ailier espacé étoile Antonio Brown. Néanmoins, Bell n'a marqué qu'un seul touché, une course de 38 verges lors du match d'ouverture contre les Browns de Cleveland. Pourtant, leur quart Ben Roethlisberger assure qu'il n'a jamais dirigé une attaque aussi explosive que celle-ci en 11 ans avec l'équipe.

« Nous devons trouver un moyen de marquer des points », a admis le bloqueur à gauche Kevin Beachum. Il n'y a pas de magie, pas de secret pour y parvenir. Nous devons simplement y parvenir."

D'ailleurs, Roethlisberger assure que les Steelers ne sont pas en mode panique, en dépit de l'écrasante défaite de 31-10 encaissée contre les Browns la semaine dernière.

« Nous ne sommes pas en mode panique, a martelé Roethlisberger mercredi. Vous espérez que nous paniquions, mais nous ne paniquons pas. »