DALLAS - Alors que le repêchage de 2005 se tenait déjà depuis plus de quatre heures, Aaron Rodgers a regardé le tableau et quand il a vu les mots «Green Bay», il savait que sa longue attente pourrait bientôt se terminer. Il a entendu son nom, et en quelques secondes, il était devenu le réserviste de Brett Favre.

Malgré les embûches initiales - des partisans sceptiques et un Favre peu accueillant, Rodgers a obtenu le poste de partant il y a trois ans. Et cette année, c'est lui qui mène les Packers au Super Bowl, avec autant d'admiration à Green Bay que celui qui portait le numéro 4, et que l'on voyait à une certaine époque comme irremplaçable.

«C'était une situation difficile, a dit Rodgers de ses débuts comme partant. Mais les dirigeants des Packers ont toujours été derrière moi. Ils m'ont toujours donné l'heure juste, et nous avons progressé ensemble.»

Choisir Rodgers, en 2005, n'était pas la décision la plus populaire. Favre était encore une valeur sûre, et il ne laissait pas présager la valse-hésitation que les Packers et d'autres clubs allaient connaître, quant à savoir s'il prenait sa retraite ou non.

«De certaines façons, attendre trois ans avant de devenir partant, c'est bénéfique, a dit le d.g. des Packers Ted Thompson, qui a fait sourciller avec le choix de Rodgers, puis a été critiqué quand il a échangé Favre pour faire une place à Rodgers comme partant.

«C'est comme ça que ça fonctionnait avant, a poursuivi Thompson. Vous ameniez un quart dans le club, et vous le développiez pendant deux ou trois ans avant de lui faire commencer les matchs. C'est rendu difficile de procéder comme ça.»

Rodgers a totalisé 3922 verges de gains par la passe don 28 touchés, cette saison, et il n'a subi que 11 interceptions. En éliminatoires, il a notamment réussi trois passes de touché et totalisé 366 verges, dans la victoire de 48-21 contre Atlanta; nul autre que Mike Ditka a qualifié cette performance comme la meilleure qu'il ait jamais vue en éliminatoires venant d'un quart.