Après notre victoire de 21-13 face aux Raiders d’Oakland, jeudi dernier, mes coéquipiers et moi étions très contents après ce troisième gain en onze jours.

Coach Reid a ensuite fait son entrée dans le vestiaire et nous a lancé ceci : « je ne veux pas vous voir jusqu’à mardi ».

Cela a fait du bien au moral parce que tout le monde était fatigué. Nous traînons tous aussi des petits bobos. Ce petit repos de quatre jours était donc très important avec la fin de saison qui approche.

Avant cette petite pause, je ne me souvenais pas de la dernière fois où je n’avais pas mis les pieds au centre d’entraînement pendant une aussi longue période. Lorsque je me suis réveillé vendredi, ça faisait drôle de penser que je n’avais pas à m’entraîner. Même durant notre semaine de congé, je n’avais pas eu autant de repos puisque j’avais pris l’avion pour Montréal le lendemain de notre match. D’avoir trois jours de pure relaxation, ça fait du bien au corps et au moral aussi.

Ces journées de congé m’ont également permis d’accueillir mes coéquipiers de la ligne offensive et leur famille pour un brunch, samedi matin. Quand j’ai du temps libre, cuisiner est l’une des choses que j’aime faire. J’en profite donc pour recevoir des amis ou de la famille, que ce soit à Montréal ou à Kansas City.

J’ai donc préparé des spécialités typiquement Duvernay-Tardif pour mes coéquipiers, dont des crêpes. Tout le monde est habitué à la « pancake » américaine. C’était un changement pour eux et avec du vrai sirop d’érable, ils ont vraiment apprécié.

C’était plaisant de se voir sans aucun stress. On se voit tellement souvent les joueurs, plus souvent que nos copines. Ça devient comme de la famille, mais on ne parle presque exclusivement de football. Alors d’avoir un moment comme celui-là a renforci la chimie sur la ligne offensive, bien que nous étions déjà très unis. 

 

O-Line Christmas Brunch at our place @florence.dubemoreau ! 🍳🌲#crepes #mimosa #chiefs #victoryweekend

Une photo publiée par Laurent Tardif (@laurentduvernaytardif) le

Une victoire et le premier rang de la division

On dit souvent que les confrontations face à des adversaires de division sont des matchs de quatre points. Nous avions le bris d’égalité contre les Raiders grâce à notre victoire plus tôt dans la saison, mais ils nous devançaient au classement avant cette rencontre en raison de leur fiche. Bref, la victoire nous a permis de les devancer au sommet de notre division même si nous avons le même dossier (10-3).

On sait à quel point c’est important en vue des éliminatoires. D’avoir potentiellement l’avantage du terrain et peut-être même un laissez-passer, ça fait une grosse différence pour tes chances d’aller loin. 

Les trois dernières parties étaient notre portion du calendrier un peu plus corsée en raison entre autres de deux affrontements contre des rivaux de division. En onze jours, nous avons donc rendu visite aux Broncos à Denver, avons ensuite fait face à l’explosive attaque des Falcons sur la route avant de revenir à la maison pour le match du jeudi soir contre les Raiders. Nous étions conscients qu’il s’agissait d’une série de trois matchs qui pouvait potentiellement changer l’allure de notre saison.

Ce fut effectivement le cas, mais pour le mieux! Notre campagne allait bien avant cela, mais de gagner trois matchs de suite nous a donné encore plus confiance en nous.

L’affrontement contre les Raiders a commencé en lion alors que nous avons marqué trois touchés en première demie. Ça s’est bien passé offensivement et défensivement. Notre unité défensive a fait du bon boulot pour ralentir l’attaque d’Oakland et son quart-arrière Derek Carr.

Les unités spéciales ont encore une fois produit un touché avec Tyreek Hill sur un retour de botté de dégagement. Dès le premier jour du mini-camp printanier, tout le monde chez les Chiefs a été surpris par sa vitesse. Il est incroyablement explosif!

Avec les semaines, il s’est familiarisé avec le livre de jeux et cela lui a permis de jouer à sa pleine vitesse. Nous l’avons vu au cours des trois dernières parties alors qu’il a marqué deux touchés sur les unités spéciales et trois en attaque.

Personnellement, ses performances ne me surprennent pas parce que j’avais pu constater sa rapidité. Mais, il prend définitivement par surprise les unités spéciales adverses sur les retours de botté. Il n’a pas peur de perdre des verges au risque de se faire plaquer pour effectuer de plus longs retours ou même aller jusqu’au bout pour des touchés.

Pour en revenir au match contre Oakland, tout semblait aller pour le mieux alors que nous menions 21-10 à la mi-temps. Lorsque nous sommes ressortis du vestiaire au troisième quart, nous avions la première possession de la demie en raison du tirage au sort. Nous voulions clouer leur cercueil en allant inscrire d’autres touchés. Mais ce fut un scénario bien différent.

Nous avons lancé une interception à notre ligne de 25. Nous avons ensuite encaissé un sac où il y a eu un échappé recouvré par Oakland. Ce sont donc deux séries qui ont ébranlé le momentum, mais notre défense était là pour nous garder dans le match. Comme d’habitude, elle était fidèle au poste. Elle a limité ces deux revirements à un placement.

Le quatrième quart a ensuite été une bataille de positionnement de terrain. En fin de partie, une unité offensive prend toujours beaucoup de fierté à terminer la rencontre sur le terrain. C’est ce que nous avons été en mesure de faire alors qu’il ne restait que quelques minutes au match.

Nous savions que si nous gagnions un premier essai par la course, c’était la fin de la partie. L’adrénaline est toujours à son maximum sur une séquence du genre parce que la défense adverse sait ce que nous allons faire pour écouler le temps. Malgré cela, nous avons été capables d’aller chercher ce premier essai pour remporter la rencontre.

Bref, malgré le froid, nous étions contents de jouer devant nos partisans dans un Arrowhead Stadium rempli à craquer et c’était plaisant de remporter cette importante confrontation.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne