Vick vs. McNabb, prise deux
Football samedi, 22 janv. 2005. 21:18 dimanche, 15 déc. 2024. 04:40
PHILADELPHIE (AP) - Ils sont les quarts d'une nouvelle ère, transcendant les stéréotypes raciaux et jetant par-dessus bord toutes les notions admises quant à la façon de jouer à leur position.
Donovan McNabb n'a jamais vu la poche protectrice comme étant une zone devant être défendue à tout prix. La vedette des Eagles de Philadelphie a démontré qu'une course de 20 verges valait mieux que tous les sacs avec perte de dix verges.
Puis est arrivé Michael Vick qui a arraché de ses gonds la porte que McNabb avait entrouverte. Le quart des Falcons d'Atlanta combine le bras puissant de John Elway, les esquives de Barry Sanders et dispose - comme Deion Sanders - d'une vitesse maximale supérieure à tout le monde.
Ils s'affrontent encore dimanche. Préparez-vous pour le duel McNabb-Vick, prise deux.
Et cette fois, l'un deux va aller au Super Bowl.
Les temps ont bien changé depuis que Doug Williams s'est fait poser la question: "Depuis combien de temps êtes-vous un quart-arrière noir?"
Pour la première fois de l'histoire, deux quarts de race noire s'affrontent en finale d'association. McNabb ou Vick sera seulement le troisième quart noir partant à amorcer un Super Bowl, après Williams des Redskins (1988) et Steve McNair des Titans (2000).
Il y a deux ans, McNabb et ses Eagles ont accueilli Vick et ses Falcons au deuxième tour éliminatoire. McNabb, qui avait raté six matchs en raison d'une blessure à la cheville, n'avait guère brillé et le jeune Vick avait peiné face à la solide défensive des Eagles qui l'avaient emporté 20-6.
Avec trois défaites de suite en finale d'association, le poids de la preuve repose cette année sur les épaules des Eagles. D'autant plus que le dernier titre d'une équipe sportive de Philadelphie remonte au triomphe des 76ers (basket-ball) en 1983.
"Je ne sais pas sur qui repose la pression, mais ce n'est sûrement pas sur nous", a ironisé Vick.
Pour McNabb, la résultante de ce match dépasse l'aspect collectif.
McNabb a obtenu cinq sélections de suite au Pro Bowl, quatre titres de section et six victoires en séries. Mais il manque quelque chose. Comme le savent Dan Marino et Jim Kelly, un quart-arrière obtient peu d'occasions pour remporter le Super Bowl. Qui sait si McNabb, seulement âgé de 28 ans, va avoir une autre chance de s'y rendre?
"Comme quart, ton premier objectif, c'est de gagner le Super Bowl, dit-il. C'est parfois triste. Il y a tant de grands quarts qui n'ont jamais participé au match, qui n'ont jamais eu la chance de le gagner. On minimise souvent leur contribution. Ce n'est pas juste."
Vick, de quatre ans le cadet de McNabb, est qualifié pour les séries pour une deuxième fois et le jeune quart démontre l'impatience de son âge. Il ne lui manque que deux gains pour remporter le Super Bowl et, sans vouloir manquer de respect à son ainé et ami, il veut gagner le titre avant lui.
"C'est le standard d'excellence, dit Vick. Afin de voir ton travail reconnu dans cette ligue, tu dois gagner le Super Bowl. Il y a beaucoup de gars qui n'ont pas eu cette chance. Quand elle se présente, tu ne dois pas la laisser filer."
Si les deux quarts ont des parcours et un impact similaires, ils ne jouent pas de la même façon.
McNabb a couru moins cette année que depuis ses débuts, incluant la saison 2002 durant laquelle il n'a disputé que 10 matchs. Toujours dangereux avec ses jambes (41 courses, 220 verges, trois touchés), il a néanmoins connu sa meilleure saison par la passe: 64 pour cent de passes complétées, 3,875 verges, 31 touchés et seulement huit interceptions.
En comparaison, les statistiques de Vick semblent médiocres: 56 pour cent de passes réussies, 2,313 verges, 14 touchés et 12 interceptions. Sauf que Vick a amassé 902 verges au sol et il domine la NFL - incluant les porteurs de ballon - avec une moyenne de 7,5 verges par course. Il peut en tout temps transformer une perte de terrain en long gain spectaculaire.
Brian Dawkins, coéquipier de McNabb, trouve les comparaisons un peu futiles.
"Dononvan tente tout d'abord de passer le ballon, peu importe le receveur. Si l'opportunité se présente et si aucun receveur n'est dégagé, il va courir. Vick regarde sa première cible et s'il ne peut l'atteindre, il court.".
Donovan McNabb n'a jamais vu la poche protectrice comme étant une zone devant être défendue à tout prix. La vedette des Eagles de Philadelphie a démontré qu'une course de 20 verges valait mieux que tous les sacs avec perte de dix verges.
Puis est arrivé Michael Vick qui a arraché de ses gonds la porte que McNabb avait entrouverte. Le quart des Falcons d'Atlanta combine le bras puissant de John Elway, les esquives de Barry Sanders et dispose - comme Deion Sanders - d'une vitesse maximale supérieure à tout le monde.
Ils s'affrontent encore dimanche. Préparez-vous pour le duel McNabb-Vick, prise deux.
Et cette fois, l'un deux va aller au Super Bowl.
Les temps ont bien changé depuis que Doug Williams s'est fait poser la question: "Depuis combien de temps êtes-vous un quart-arrière noir?"
Pour la première fois de l'histoire, deux quarts de race noire s'affrontent en finale d'association. McNabb ou Vick sera seulement le troisième quart noir partant à amorcer un Super Bowl, après Williams des Redskins (1988) et Steve McNair des Titans (2000).
Il y a deux ans, McNabb et ses Eagles ont accueilli Vick et ses Falcons au deuxième tour éliminatoire. McNabb, qui avait raté six matchs en raison d'une blessure à la cheville, n'avait guère brillé et le jeune Vick avait peiné face à la solide défensive des Eagles qui l'avaient emporté 20-6.
Avec trois défaites de suite en finale d'association, le poids de la preuve repose cette année sur les épaules des Eagles. D'autant plus que le dernier titre d'une équipe sportive de Philadelphie remonte au triomphe des 76ers (basket-ball) en 1983.
"Je ne sais pas sur qui repose la pression, mais ce n'est sûrement pas sur nous", a ironisé Vick.
Pour McNabb, la résultante de ce match dépasse l'aspect collectif.
McNabb a obtenu cinq sélections de suite au Pro Bowl, quatre titres de section et six victoires en séries. Mais il manque quelque chose. Comme le savent Dan Marino et Jim Kelly, un quart-arrière obtient peu d'occasions pour remporter le Super Bowl. Qui sait si McNabb, seulement âgé de 28 ans, va avoir une autre chance de s'y rendre?
"Comme quart, ton premier objectif, c'est de gagner le Super Bowl, dit-il. C'est parfois triste. Il y a tant de grands quarts qui n'ont jamais participé au match, qui n'ont jamais eu la chance de le gagner. On minimise souvent leur contribution. Ce n'est pas juste."
Vick, de quatre ans le cadet de McNabb, est qualifié pour les séries pour une deuxième fois et le jeune quart démontre l'impatience de son âge. Il ne lui manque que deux gains pour remporter le Super Bowl et, sans vouloir manquer de respect à son ainé et ami, il veut gagner le titre avant lui.
"C'est le standard d'excellence, dit Vick. Afin de voir ton travail reconnu dans cette ligue, tu dois gagner le Super Bowl. Il y a beaucoup de gars qui n'ont pas eu cette chance. Quand elle se présente, tu ne dois pas la laisser filer."
Si les deux quarts ont des parcours et un impact similaires, ils ne jouent pas de la même façon.
McNabb a couru moins cette année que depuis ses débuts, incluant la saison 2002 durant laquelle il n'a disputé que 10 matchs. Toujours dangereux avec ses jambes (41 courses, 220 verges, trois touchés), il a néanmoins connu sa meilleure saison par la passe: 64 pour cent de passes complétées, 3,875 verges, 31 touchés et seulement huit interceptions.
En comparaison, les statistiques de Vick semblent médiocres: 56 pour cent de passes réussies, 2,313 verges, 14 touchés et 12 interceptions. Sauf que Vick a amassé 902 verges au sol et il domine la NFL - incluant les porteurs de ballon - avec une moyenne de 7,5 verges par course. Il peut en tout temps transformer une perte de terrain en long gain spectaculaire.
Brian Dawkins, coéquipier de McNabb, trouve les comparaisons un peu futiles.
"Dononvan tente tout d'abord de passer le ballon, peu importe le receveur. Si l'opportunité se présente et si aucun receveur n'est dégagé, il va courir. Vick regarde sa première cible et s'il ne peut l'atteindre, il court.".