« Who Dat » : l'origine d'un cri
Football jeudi, 4 févr. 2010. 21:17 jeudi, 13 mars 2025. 12:25
LA NOUVELLE-ORLÉANS - Avec les drapeaux des Saints de La Nouvelle-Orléans qui flottent sur son toit, un SUV noir passe devant un arrêt d'autobus sur la rue Tchoupitoulas en matinée.
"Who Dat!" se fait entendre de la fenêtre du véhicule. "I Dat!" répondent en choeur les partisans qui se trouvaient à l'arrêt. "You Dat!" Puis, tous ensemble : "We Dat!"
Les sourires et les poings en l'air fusent de toutes parts.
En raison de la première présence des Saints au Super Bowl, le cri d'encouragement de l'équipe, "Who Dat" est devenu quelque chose d'un peu plus important: une salutation, un chant, une raillerie et un rituel dans une ville où l'amour de l'équipe locale a rarement été en corrélation avec les victoires en 43 ans dans la NFL.
Les origines du "Who Dat" ne sont pas claires, même si la phrase semble se rapporter à l'époque des spectacles ménestrels du 19e siècle.
L'histoire du "Who Dat" et des Saints remonte à l'un des rares moments d'espoir que l'équipe a connus lors de ses deux premières décennies. En 1983, La Nouvelle-Orléans a engagé l'entraîneur Bum Phillips, un gars qui portait un chapeau de cowboy blanc et qui avait promis de grosses victoires. Les Saints ont remporté quatre de leurs six premiers matchs, et pour les partisans qui ont toujours été optimistes, l'avenir semblait brillant.
C'est là que Ron Swoboda - qui avait entendu ce cri dans une école secondaire - a décidé que le chant "Who Dat" collait parfaitement à leur humeur. Le chant, "Who dat, who dat, who dat say gonna beat dem Saints", est fréquemment écourté à "Who Dat."
"Les choses allaient tellement bien pour les Saints que les gens pensaient aux éliminatoires, et c'était légitime, a raconté Swoboda, qui a connu la gloire lors d'un attrapé clé lors de la Série mondiale de 1969 dans l'uniforme des Mets de New York, et qui était un journaliste sportif local en 1983. Ce chant 'Who Dat' semblait se raccorder aux partisans et aux sentiments qu'ils éprouvaient envers l'équipe."
Swoboda a convaincu cinq joueurs des Saints - Dave Waymer, Brad Edelman, John Hill, Reggie Lewis et Louis Oubre - de scander le "Who Dat", et Aaron Neville de chanter "When the Saints Go Marching In" sur un disque qui est instantanément devenu un des plus populaires de La Nouvelle-Orléans.
"C'était amusant à faire, a dit Neville. Nous voulions faire quelque chose que les amateurs aimeraient et quelque chose qui montrerait à l'équipe l'appui qu'elle avait."
Après le premier enregistrement de Neville, au moins 11 autres versions ont été enregistrées, dont une récente, par Neville lui-même.
"'Who Dat' appartient à cette ville, a indiqué Rick Sins, un détenteur de billets de saison depuis la première année. C'est comme ça que plusieurs d'entre nous parlons, de toute façon."
Le slogan a été reproduit sur des T-shirts, des bandeaux, affiches, vitres arrières des voitures et sur les édifices un peu partout dans la région.
La NFL, qui n'avait pas été dérangée par cette marchandise durant des années, a tenté d'interdire la vente des items avec ce slogan immédiatement après la victoire des Saints contre les Vikings du Minnesota en finale de la Nationale.
Les partisans des Saints étaient outrés et arguaient que la NFL ne pouvait pas clamer les droits d'une parole ou d'un signe datant d'avant les Saints.
Le tollé a fait tellement de bruit que le gouverneur de l'État, Bobby Jindal, a demandé au procureur général d'examiner une possible poursuite si la NFL tentait de se déclarer détentrice des droits de cette phrase.
Le procureur général Buddy Caldwell a participé à une conférence téléphonique avec le conseil général de la ligue pour en discuter.
"Ils ont dit qu'ils n'avaient pas l'intention de réclamer les droits de la fleur de lys, ce qui serait ridicule, ou du 'Who Dat', qui serait autant ridicule", a expliqué Caldwell.
Le symbole de la fleur de lys est traditionnel à La Nouvelle-Orléans, et se retrouve sur les casques des joueurs des Saints.
"C'est La Nouvelle-Orléans pure laine, a dit un partisan de 49 ans, Ruby Celestine, à l'arrêt d'autobus. Tout le monde connait 'Who Dat'. Parce que 'We Dat'!"
"Who Dat!" se fait entendre de la fenêtre du véhicule. "I Dat!" répondent en choeur les partisans qui se trouvaient à l'arrêt. "You Dat!" Puis, tous ensemble : "We Dat!"
Les sourires et les poings en l'air fusent de toutes parts.
En raison de la première présence des Saints au Super Bowl, le cri d'encouragement de l'équipe, "Who Dat" est devenu quelque chose d'un peu plus important: une salutation, un chant, une raillerie et un rituel dans une ville où l'amour de l'équipe locale a rarement été en corrélation avec les victoires en 43 ans dans la NFL.
Les origines du "Who Dat" ne sont pas claires, même si la phrase semble se rapporter à l'époque des spectacles ménestrels du 19e siècle.
L'histoire du "Who Dat" et des Saints remonte à l'un des rares moments d'espoir que l'équipe a connus lors de ses deux premières décennies. En 1983, La Nouvelle-Orléans a engagé l'entraîneur Bum Phillips, un gars qui portait un chapeau de cowboy blanc et qui avait promis de grosses victoires. Les Saints ont remporté quatre de leurs six premiers matchs, et pour les partisans qui ont toujours été optimistes, l'avenir semblait brillant.
C'est là que Ron Swoboda - qui avait entendu ce cri dans une école secondaire - a décidé que le chant "Who Dat" collait parfaitement à leur humeur. Le chant, "Who dat, who dat, who dat say gonna beat dem Saints", est fréquemment écourté à "Who Dat."
"Les choses allaient tellement bien pour les Saints que les gens pensaient aux éliminatoires, et c'était légitime, a raconté Swoboda, qui a connu la gloire lors d'un attrapé clé lors de la Série mondiale de 1969 dans l'uniforme des Mets de New York, et qui était un journaliste sportif local en 1983. Ce chant 'Who Dat' semblait se raccorder aux partisans et aux sentiments qu'ils éprouvaient envers l'équipe."
Swoboda a convaincu cinq joueurs des Saints - Dave Waymer, Brad Edelman, John Hill, Reggie Lewis et Louis Oubre - de scander le "Who Dat", et Aaron Neville de chanter "When the Saints Go Marching In" sur un disque qui est instantanément devenu un des plus populaires de La Nouvelle-Orléans.
"C'était amusant à faire, a dit Neville. Nous voulions faire quelque chose que les amateurs aimeraient et quelque chose qui montrerait à l'équipe l'appui qu'elle avait."
Après le premier enregistrement de Neville, au moins 11 autres versions ont été enregistrées, dont une récente, par Neville lui-même.
"'Who Dat' appartient à cette ville, a indiqué Rick Sins, un détenteur de billets de saison depuis la première année. C'est comme ça que plusieurs d'entre nous parlons, de toute façon."
Le slogan a été reproduit sur des T-shirts, des bandeaux, affiches, vitres arrières des voitures et sur les édifices un peu partout dans la région.
La NFL, qui n'avait pas été dérangée par cette marchandise durant des années, a tenté d'interdire la vente des items avec ce slogan immédiatement après la victoire des Saints contre les Vikings du Minnesota en finale de la Nationale.
Les partisans des Saints étaient outrés et arguaient que la NFL ne pouvait pas clamer les droits d'une parole ou d'un signe datant d'avant les Saints.
Le tollé a fait tellement de bruit que le gouverneur de l'État, Bobby Jindal, a demandé au procureur général d'examiner une possible poursuite si la NFL tentait de se déclarer détentrice des droits de cette phrase.
Le procureur général Buddy Caldwell a participé à une conférence téléphonique avec le conseil général de la ligue pour en discuter.
"Ils ont dit qu'ils n'avaient pas l'intention de réclamer les droits de la fleur de lys, ce qui serait ridicule, ou du 'Who Dat', qui serait autant ridicule", a expliqué Caldwell.
Le symbole de la fleur de lys est traditionnel à La Nouvelle-Orléans, et se retrouve sur les casques des joueurs des Saints.
"C'est La Nouvelle-Orléans pure laine, a dit un partisan de 49 ans, Ruby Celestine, à l'arrêt d'autobus. Tout le monde connait 'Who Dat'. Parce que 'We Dat'!"