Parfaits au 4e quart
Football samedi, 29 juil. 2006. 14:12 jeudi, 12 déc. 2024. 15:34
Les Alouettes ont réservé aux Eskimos le même sort qu'ils avaient réservé aux Tiger-Cats la semaine précédente en utilisant au quatrième quart les mêmes jeux et stratégies.
L'équipe de Don Matthews s'est adaptée à des adversaires qui ont modifié leur stratégie en défensive en utilisant une défensive de zone qui donnait deux options à Anthony Calvillo, soit le jeu au sol ou soit la courte passe.
Calvillo devait donc choisir sa stratégie en fonction de la réaction de l'ailier défensif devant lui, qui faisait alors face à des situations contradictoires. L'ailier doit foncer vers l'avant lorsque le jeu se déroule au sol et reculer dans sa zone lorsque c'est un jeu de passe.
Calvillo a utilisé à profusion sa feinte de course avec Robert Edwards qui a connu un très bon match. Edwards a su se faire respecter des Eskimos. Ses succès ont mystifié la défensive des Eskimos, qui a souvent mordu aux feintes de course en fonçant vers la ligne d'engagement alors que Calvillo effectuait une courte passe.
Dans le fond, Calvillo a profité de ce que lui offrait les Eskimos qui se sont entêtés, comme les Tiger-Cats, à jouer une défensive de zone. Contre Hamilton, le quart des Alouettes avait utilisé le jeu de feinte passe à onze reprises et il faut s'attendre à revoir ce jeu jeudi contre Toronto, une équipe qui se spécialise en couverture de zone en défensive.
Je n'avais pas encore vu Edwards aussi explosif cette saison et je suis heureux de voir que son talent a été exploité. Calvillo lui a souvent remis le ballon au quatrième quart et avec beaucoup de succès.
Je veux souligner l'excellent travail d'Étienne Boulay sur les unités spéciales et en défensive. Il a d'ailleurs réussi une interception importante. Il a gagné la confiance de ses entraîneurs et de ses coéquipiers. L'équipe lui donne d'ailleurs un rôle plus important dans la stratégie défensive.
Le début de match a donné lieu à une bataille de défensive ce qui a fait qu'il n'y avait rien de spectaculaire sur le terrain. J'ai été déçu de voir encore les receveurs des Alouettes échapper plusieurs passes. C'est un match à oublier pour eux. Je pense notamment à Kerry Watkins, qui a échappé deux passes. Il faut dire qu'il doit s'ajuster à une nouvelle position. L'an dernier, il jouait à la position de receveur espacé du côté court. Cette saison, Matthews l'utilise comme demi-inséré ce qui fait qu'il se retrouve d'avantage dans la circulation et son tracé de passe est quelque peu différent. Il a peut-être simplement besoin de temps.
Outre Watkins, on a vu à trois reprises les receveurs être pris en situation de hors-jeu parce qu'ils étaient mal synchronisés. On a même vu Calvillo faire une passe dans le dos de Ben Cahoon, qui ignorait que le ballon venait vers lui.
13 minutes parfaites
Les Alouettes ont réussi à se sauver avec la victoire avec une séquence parfaite dans les 13 dernières minutes du match. À la suite au touché de Mike Maurer qui donnait les devants aux Eskimos, les Alouettes n'ont pas craqué, bien au contraire.
Selon moi, les hommes de Don Matthews ont frôlé la perfection et ce, dans les trois facettes du jeu.
En attaque, la ligne a malmené le front défensif des Eskimos. Le quart Anthony Calvillo a réussi onze passes en autant de tentatives. Il a été parfait.
En 13 minutes, le demi Robert Edwards a récolté 46 verges, près de la moitié de ses gains de la soirée, en plus d'inscrire deux touchés.
Du côté de la défensive, elle n'a accordé que dix jeux à l'attaque des Eskimos au cours desquels Edmonton a amassé 33 verges de gain.
Un exemple : le quart des Eskimos, Ricky Ray, a complété quatre passes en neuf pour un pourcentage d'efficacité de 44 %. Ray a aussi été victime d'un sac et d'une interception.
Le retourneur Avon Cobourne a réussi son meilleur retour en fin de quatrième quart.
Contre les champions de la Coupe Grey, les Alouettes ont joué 13 minutes et gagné le match. Imaginez s'ils avaient joué 60 minutes!
La fausse perception
Si on se fie uniquement aux statistiques, on va constater qu'Anthony Calvillo a obtenu moins de verges par la passe jusqu'à maintenant mais en analysant le tout plus en profondeur, on voit que la défensive et les unités spéciales font du bon travail puisque l'attaque se retrouve très souvent en bonne position sur le terrain, ce qui fait qu'au lieu de parcourir une série de cent verges pour marquer un touché par exemple, Calvillo a beaucoup moins à faire.
Danny Maciocia
Je trouve que les amateurs de football d'Edmonton pèsent rapidement sur le bouton de panique en demandant la tête de l'entraîneur Danny Maciocia. Les gens ont déjà oublié que c'est lui qui dirigeait l'équipe lors de la conquête de la coupe Grey l'an dernier.
Il ne faut pas paniquer d'autant plus que dans l'Ouest, il n'y a pas une équipe qui se sauve. Au moment où on pense qu'une équipe est sur une lancée, elle est arrêtée subitement par une série de revers. Les Eskimos ont un dossier de 2-4 et à seulement quatre points de la tête dans une saison encore très jeune. Ce n'est donc pas sérieux. Partisans des Eskimos, soyez patients.
*propos recueillis par RDS.ca
L'équipe de Don Matthews s'est adaptée à des adversaires qui ont modifié leur stratégie en défensive en utilisant une défensive de zone qui donnait deux options à Anthony Calvillo, soit le jeu au sol ou soit la courte passe.
Calvillo devait donc choisir sa stratégie en fonction de la réaction de l'ailier défensif devant lui, qui faisait alors face à des situations contradictoires. L'ailier doit foncer vers l'avant lorsque le jeu se déroule au sol et reculer dans sa zone lorsque c'est un jeu de passe.
Calvillo a utilisé à profusion sa feinte de course avec Robert Edwards qui a connu un très bon match. Edwards a su se faire respecter des Eskimos. Ses succès ont mystifié la défensive des Eskimos, qui a souvent mordu aux feintes de course en fonçant vers la ligne d'engagement alors que Calvillo effectuait une courte passe.
Dans le fond, Calvillo a profité de ce que lui offrait les Eskimos qui se sont entêtés, comme les Tiger-Cats, à jouer une défensive de zone. Contre Hamilton, le quart des Alouettes avait utilisé le jeu de feinte passe à onze reprises et il faut s'attendre à revoir ce jeu jeudi contre Toronto, une équipe qui se spécialise en couverture de zone en défensive.
Je n'avais pas encore vu Edwards aussi explosif cette saison et je suis heureux de voir que son talent a été exploité. Calvillo lui a souvent remis le ballon au quatrième quart et avec beaucoup de succès.
Je veux souligner l'excellent travail d'Étienne Boulay sur les unités spéciales et en défensive. Il a d'ailleurs réussi une interception importante. Il a gagné la confiance de ses entraîneurs et de ses coéquipiers. L'équipe lui donne d'ailleurs un rôle plus important dans la stratégie défensive.
Le début de match a donné lieu à une bataille de défensive ce qui a fait qu'il n'y avait rien de spectaculaire sur le terrain. J'ai été déçu de voir encore les receveurs des Alouettes échapper plusieurs passes. C'est un match à oublier pour eux. Je pense notamment à Kerry Watkins, qui a échappé deux passes. Il faut dire qu'il doit s'ajuster à une nouvelle position. L'an dernier, il jouait à la position de receveur espacé du côté court. Cette saison, Matthews l'utilise comme demi-inséré ce qui fait qu'il se retrouve d'avantage dans la circulation et son tracé de passe est quelque peu différent. Il a peut-être simplement besoin de temps.
Outre Watkins, on a vu à trois reprises les receveurs être pris en situation de hors-jeu parce qu'ils étaient mal synchronisés. On a même vu Calvillo faire une passe dans le dos de Ben Cahoon, qui ignorait que le ballon venait vers lui.
13 minutes parfaites
Les Alouettes ont réussi à se sauver avec la victoire avec une séquence parfaite dans les 13 dernières minutes du match. À la suite au touché de Mike Maurer qui donnait les devants aux Eskimos, les Alouettes n'ont pas craqué, bien au contraire.
Selon moi, les hommes de Don Matthews ont frôlé la perfection et ce, dans les trois facettes du jeu.
En attaque, la ligne a malmené le front défensif des Eskimos. Le quart Anthony Calvillo a réussi onze passes en autant de tentatives. Il a été parfait.
En 13 minutes, le demi Robert Edwards a récolté 46 verges, près de la moitié de ses gains de la soirée, en plus d'inscrire deux touchés.
Du côté de la défensive, elle n'a accordé que dix jeux à l'attaque des Eskimos au cours desquels Edmonton a amassé 33 verges de gain.
Un exemple : le quart des Eskimos, Ricky Ray, a complété quatre passes en neuf pour un pourcentage d'efficacité de 44 %. Ray a aussi été victime d'un sac et d'une interception.
Le retourneur Avon Cobourne a réussi son meilleur retour en fin de quatrième quart.
Contre les champions de la Coupe Grey, les Alouettes ont joué 13 minutes et gagné le match. Imaginez s'ils avaient joué 60 minutes!
La fausse perception
Si on se fie uniquement aux statistiques, on va constater qu'Anthony Calvillo a obtenu moins de verges par la passe jusqu'à maintenant mais en analysant le tout plus en profondeur, on voit que la défensive et les unités spéciales font du bon travail puisque l'attaque se retrouve très souvent en bonne position sur le terrain, ce qui fait qu'au lieu de parcourir une série de cent verges pour marquer un touché par exemple, Calvillo a beaucoup moins à faire.
Danny Maciocia
Je trouve que les amateurs de football d'Edmonton pèsent rapidement sur le bouton de panique en demandant la tête de l'entraîneur Danny Maciocia. Les gens ont déjà oublié que c'est lui qui dirigeait l'équipe lors de la conquête de la coupe Grey l'an dernier.
Il ne faut pas paniquer d'autant plus que dans l'Ouest, il n'y a pas une équipe qui se sauve. Au moment où on pense qu'une équipe est sur une lancée, elle est arrêtée subitement par une série de revers. Les Eskimos ont un dossier de 2-4 et à seulement quatre points de la tête dans une saison encore très jeune. Ce n'est donc pas sérieux. Partisans des Eskimos, soyez patients.
*propos recueillis par RDS.ca