Les Packers représentent certainement l'équipe la plus intrigante de cette première semaine d'éliminatoires dans la NFL. Moins d'un mois après mérité une victoire à l'arraché face aux pauvres Bears de Chicago, les Packers s'avéreront une équipe à problème pour n'importe qui les affrontera.

En somme, ils ont tout ce qu'il faut pour réussir.

À sa deuxième saison complète dans la NFL, Aaron Rodgers a émergé en tant que quart-arrière étoile qui peut maintenant remporter des matchs serrés. Ryan Grant a de son côté amené une certaine constance au jeu au sol de l'équipe. Le coordonnateur défensif Dom Capers est passé à une défense 3-4 qui privilégie de grands joueurs de ligne défensive pour arrêter la course et qui rend les quarts complètement fous à force d'effectuer des blitz. Pour sa part, le demi de coin Charles Woodson mène une ligne tertiaire qui réalise des revirements à profusion.

Les Packers sont au sommet de leur art au bon moment.

Bien entendu, la dégelée de 33 à 7 que les Packers ont infligée aux Cards de l'Arizona lors de la semaine 17 n'indique en rien l'allure que prendra le match revanche de dimanche dans le désert. Les Cardinals ont joué un match prudent, sachant qu'ils risquaient d'affronter de nouveau les Packers. Kurt Warner a été remisé sur les lignes de côté après seulement six passes pour faire place à Matt Leinart.

Les Cardinals doivent cependant composer avec une liste de joueurs blessés qui s'est drôlement allongée. Même en voulant reposer ses meilleurs effectifs lors de la dernière semaine de la saison, les Cards ont perdu les services d'éléments primordiaux et espèrent qu'ils pourront être de retour à temps pour le match. Le receveur éloigné Anquan Boldin a des préoccupations aux chevilles ainsi qu'aux genoux. Le demi de coin Dominique Rodgers-Cromartie s'est blessé à un genou, mais devrait être en mesure de jouer dimanche. L'ailier défensif s'est fracturé un pouce tandis qu'Antrel Rolle n'est toujours pas remis d'une blessure à une cuisse subie deux semaines plus tôt. Pourtant, les Cards représentaient l'une des équipes les plus en santé des deux dernières années. Quel changement de situation!

Si les Packers parviennent à l'emporter dimanche, ils pourraient fort bien trouver Brett Favre et les Vikings sur leur chemin. Après deux défaites, Rodgers voudrait certainement prendre sa revanche. Et quelle revanche ce serait.

Eagles de Philadelphie c. Cowboys de Dallas

Difficile de croire qu'avec 11 victoires en saison régulière, les Eagles se pointent en éliminatoires en tant que no.6. Chaque équipe dans la NFC possède un quart de premier plan en mesure d'effectuer une remontée au quatrième quart.

Ce qui sépare les Cowboys du reste du lot, c'est la fameuse pression. Dallas n'a pas remporté un match éliminatoire depuis le milieu des années 1990. Wade Phillips a d'ailleurs décrété l'état d'urgence.

Durant les trois dernières semaines de la saison, les Cowboys ont démontré qu'ils étaient sérieux et qu'ils seraient de prétendants pour se rendre loin en éliminatoires. Tony Romo semble plus relaxe et plus confiant que par les années passées. En plus, il n'a plus à se soucier des crises de Terrell Owens qui ne recevait jamais assez souvent le ballon à son goût. Romo peut maintenant se fier sur un groupe habile de receveur formé de Roy Williams, Jason Witten et Miles Austin.

Défensivement, les Cowboys comptent sur l'une des unités les plus unies de la NFL. Même s'il est passablement de vaincre trois fois de suite un bon rival de division, c'est ce que Dallas tentera de faire samedi soir. Et ils compteront sur plus de 100 000 personnes pour les aider à y parvenir.

Toutefois, les Eagles représentent toujours un adversaire coriace en éliminatoires. Andy Reid a bien souvent remporté le premier match éliminatoire. Et n'oublions pas que Philadlphie compte sur de jeunes joueurs explosifs en Jeremy Maclin, DeSean Jackson et LeSean McCoy. Un match qui promet d'être l'un de meilleurs de la fin de semaine.

Ravens de Baltimore c. Patriots de la Nouvelle-Angleterre

Heureusement pour les Patriots, ils amorceront les éliminatoires dans le confort du Gillette stadium. Il s'agit d'une bonne nouvelle pour Tom Brady et son équipe puisque les Pats ont connu leur part de difficulté loin de Foxboro. Cependant, à la maison, la Nouvelle-Angleterre présente un dossier immaculé de 8-0.

Comme vous le savez, Bill Belichick devra se passer des services de Wes Welker, qui s'est infligé une grave blessure à un genou lors du dernier match de la saison.

Welker se voulait le receveur de passes de confiance de Brady. Il a capté un grand total de 123 passes, ce qui le place au premier rang de la NFL à ce chapitre. Avec Welker dans l'alignement, Brady complète 68 pour cent de ses passes pour une moyenne de 8,3 verges. Sans Welker, 56,3 pour cent pour une moyenne de 5,9 pour cent.

Toute la saison, Brady en a arraché à rejoindre d'autres receveurs que Welker et Randy Moss. Tôt cette saison, les Pats croyaient que Joey Galloway serait la solution, mais il n'a jamais été sur la même longueur d'onde que Brady. Il a finalement été libéré.

Julian Edelman, que plusieurs comparent à Welker, saura-t-il tirer son épingle du jeu, lui qui commence à peine à se remettre d'une saison ponctuée de blessures?

Les ailiers rapprochés n'ont jamais été un facteur, tout au long de la saison. Le seront-ils cette fois?

Les Ravens ont eux aussi leurs petits problèmes. À part Derrick Mason, aucun receveur n'a pu se distinguer cette année. Joe Flacco réalise des miracles en amenant son équipe en éliminatoires pour une deuxième année consécutive. Serons-nous à l'abri d'un miracle cette fois?

Jets de New York c. Bengals de Cincinnati

Potentiellement, ce duel s'annonce comme étant le plus serré, particulièrement en raison du fait que ces deux équipes sont reconnues pour ne marquer beaucoup de points. En fait, les Jets marquent en moyenne 21,8 points par match alors que les Bengals en marquent 19,1.

Même s'il ne faut pas tirer beaucoup de conclusions du match de dimanche soir où les Jets ont massacré les Bengals 37-0, il reste que ça peut être inquiétant pour la troupe de Marvin Lewis. Le quart-arrière recrue Marc Sanchez n'a complété que huit passes pour des gains de 63 verges et pourtant les Jets entreront le Paul Brown Stadium avec une belle confiance, celle d'avoir battu Cincinnati.

Contrairement aux autres duels, cet affrontement mettra aux prises deux équipes qui jouent comme dans le bon vieux temps. Chaque équipe possède une bonne attaque au sol. On pourrait penser que les Bengals possèdent un avantage marqué au poste de quart en raison de Carson Palmer, mais il ne faudrait pas sous-estimer Mark Sanchez qui pourrait sortir un grand match. Ce dernier nous a habitués au meilleur comme au pire cette saison.

Pour les Bengals, ce match voudra tout dire. Ce fut ardu pour Palmer et Marvin Lewis de revenir en éliminatoires après la catastrophe de 2005. Le quart des Bengals avait alors subi une sévère blessure face aux Steelers

En somme, ce duel s'annonce dur, mais fort enlevant.