Ray Lalonde, un bon coup pour les Als
Football mercredi, 16 mars 2011. 18:35 jeudi, 12 déc. 2024. 07:35
L'avenir nous dira si les Alouettes ont pris la bonne décision en faisant de Ray Lalonde le successeur de Larry Smith à la présidence de l'équipe. Pour l'instant, on ne peut que se baser sur le passé pour commenter cette annonce et dans les circonstances, il est permis de croire que l'organisation montréalaise a réussi un très bon coup.
Lalonde cadrait parfaitement dans le moule du candidat recherché par les Alouettes. Quand Larry Smith a annoncé son départ, on disait que l'organisation était rendue à une étape où ça prenait un homme d'affaires pour la faire accéder à un niveau supérieur. On voulait entrer dans les grandes ligues.
Lalonde a fait ses preuves lors de son passage avec le Canadien de Montréal. Regardez ce qu'il a accompli au niveau de la mise en marché, des commanditaires et des loges corporatives, par exemple. Maintenant, quand vous allez au Centre Bell, il y a plus que le pointage final de la partie. C'est une expérience, un événement.
Dans les bureaux des Alouettes, on veut se mettre au diapason de ce qui se passe sur le terrain. L'équipe a gagné la coupe Grey lors de deux saisons consécutives et est compétitive année après année, mais d'un point de vue administratif, on n'a pas encore été capable de capitaliser sur ce momentum. Je pense qu'on est rendu là. On veut profiter de la notoriété de l'équipe, de son image gagnante, pour faire fleurir l'entreprise.
Dans cette optique, Lalonde était en plein le genre de gars dont les Alouettes avaient besoin. Il connaît les marchés montréalais et québécois sur le bout de ses doigts et possède un large réseau de contacts dans la communauté des affaires.
En plus, il provient du milieu du football. C'est un beau bonus! Lalonde a raconté qu'il était un partisan des Alouettes dans les années 1970. Il a joué et a été entraîneur au CÉGEP et à l'université. Il a ensuite été administrateur dans le monde du sport avec la Machine de Montréal, la NBA en Europe et finalement le Canadien. C'est évident qu'il est un passionné du sport et j'ai trouvé intéressant qu'il en fasse mention dans son point de presse.
Lalonde a d'ailleurs appuyé sur tous les bons boutons lors de son discours de présentation. Visiblement, il a compris qu'il y a déjà des gens en place qui ont fait un travail colossal pour les Alouettes. Il a été habile en soulignant les accomplissements de Jim Popp, notamment. Il est conscient qu'il compte sur un excellent produit sur le terrain et il l'a bien dit, il n'est pas là pour tout changer.
Dans le fond, son rôle sera d'optimiser tout ce qui a été mis en place depuis le retour de l'équipe à Montréal en 1996.
Il faut toutefois être honnête : à Montréal, le football est loin d'être une religion comme l'est le hockey. Avec le Canadien, Lalonde était probablement forcé de refuser des entreprises qui voulaient faire des affaires avec lui. Aux commandes des Alouettes, il devra travailler d'arrache-pied pour aller chercher des appuis dans la communauté.
Mais le football est un sport qui gagne en popularité et, surtout, qui véhicule de très belles valeurs. Le travail d'équipe, la discipline, le respect, l'humilité... Je ne peux pas croire que ça ne rejoint pas des milliers d'entreprises au Québec. Il suffit de le faire comprendre à d'éventuels partenaires.
Les trois plus gros défis de Ray Lalonde
Voici, selon moi, les priorités auxquelles Ray Lalonde devra s'attaquer dans les prochains mois.
1. Il faut renflouer les coffres de l'équipe, encaisser sur les succès engendrés sur le terrain. Il faut que la ville devienne Alouette, que les Montréalais s'approprient leur équipe de football! Il y a déjà beaucoup de partisans dans les gradins. Il faut maintenant leur vendre des casquettes, des t-shirts, des petits drapeaux. Partout en ville, il faut que Je suis Canadien devienne Je suis Alouette!
2. Les Alouettes n'ont pas vraiment de centre d'entraînement. Ils sont basés au Stade olympique, mais ils n'y ont pas de terrain de pratique. Chaque jour, les joueurs embarquent dans un autobus et se dirigent parfois à Lachine, parfois à Brossard, parfois à l'Université Concordia, parfois à St-Léonard. C'est une situation anormale pour une équipe professionnelle et éventuellement, ça va les rattraper. Présentement, ça ne cause pas de réel problème parce qu'il s'agit d'une équipe de vétérans, des gars qui comprennent qu'il faut en faire à l'extérieur des heures de bureau. Mais ça pourrait devenir problématique et je pense qu'il s'agit d'un gros dossier pour le président.
3. Il faut faire en sorte d'unir l'organisation. Présentement, il y a deux entités bien évidentes chez les Alouettes : les opérations football au Stade olympique et l'administration au centre-ville. Et on sent qu'il n'y a pas toujours de cohésion entre les deux bureaux. Un autre défi sera de rapprocher tout ce beau monde, de faire en sorte qu'ils travaillent main dans la main. Ce n'est pas normal que la main gauche ne sache pas toujours ce que fait la main droite. Il faut qu'il y ait plus de communication, que tout le monde pousse dans la même direction.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
Lalonde cadrait parfaitement dans le moule du candidat recherché par les Alouettes. Quand Larry Smith a annoncé son départ, on disait que l'organisation était rendue à une étape où ça prenait un homme d'affaires pour la faire accéder à un niveau supérieur. On voulait entrer dans les grandes ligues.
Lalonde a fait ses preuves lors de son passage avec le Canadien de Montréal. Regardez ce qu'il a accompli au niveau de la mise en marché, des commanditaires et des loges corporatives, par exemple. Maintenant, quand vous allez au Centre Bell, il y a plus que le pointage final de la partie. C'est une expérience, un événement.
Dans les bureaux des Alouettes, on veut se mettre au diapason de ce qui se passe sur le terrain. L'équipe a gagné la coupe Grey lors de deux saisons consécutives et est compétitive année après année, mais d'un point de vue administratif, on n'a pas encore été capable de capitaliser sur ce momentum. Je pense qu'on est rendu là. On veut profiter de la notoriété de l'équipe, de son image gagnante, pour faire fleurir l'entreprise.
Dans cette optique, Lalonde était en plein le genre de gars dont les Alouettes avaient besoin. Il connaît les marchés montréalais et québécois sur le bout de ses doigts et possède un large réseau de contacts dans la communauté des affaires.
En plus, il provient du milieu du football. C'est un beau bonus! Lalonde a raconté qu'il était un partisan des Alouettes dans les années 1970. Il a joué et a été entraîneur au CÉGEP et à l'université. Il a ensuite été administrateur dans le monde du sport avec la Machine de Montréal, la NBA en Europe et finalement le Canadien. C'est évident qu'il est un passionné du sport et j'ai trouvé intéressant qu'il en fasse mention dans son point de presse.
Lalonde a d'ailleurs appuyé sur tous les bons boutons lors de son discours de présentation. Visiblement, il a compris qu'il y a déjà des gens en place qui ont fait un travail colossal pour les Alouettes. Il a été habile en soulignant les accomplissements de Jim Popp, notamment. Il est conscient qu'il compte sur un excellent produit sur le terrain et il l'a bien dit, il n'est pas là pour tout changer.
Dans le fond, son rôle sera d'optimiser tout ce qui a été mis en place depuis le retour de l'équipe à Montréal en 1996.
Il faut toutefois être honnête : à Montréal, le football est loin d'être une religion comme l'est le hockey. Avec le Canadien, Lalonde était probablement forcé de refuser des entreprises qui voulaient faire des affaires avec lui. Aux commandes des Alouettes, il devra travailler d'arrache-pied pour aller chercher des appuis dans la communauté.
Mais le football est un sport qui gagne en popularité et, surtout, qui véhicule de très belles valeurs. Le travail d'équipe, la discipline, le respect, l'humilité... Je ne peux pas croire que ça ne rejoint pas des milliers d'entreprises au Québec. Il suffit de le faire comprendre à d'éventuels partenaires.
Les trois plus gros défis de Ray Lalonde
Voici, selon moi, les priorités auxquelles Ray Lalonde devra s'attaquer dans les prochains mois.
1. Il faut renflouer les coffres de l'équipe, encaisser sur les succès engendrés sur le terrain. Il faut que la ville devienne Alouette, que les Montréalais s'approprient leur équipe de football! Il y a déjà beaucoup de partisans dans les gradins. Il faut maintenant leur vendre des casquettes, des t-shirts, des petits drapeaux. Partout en ville, il faut que Je suis Canadien devienne Je suis Alouette!
2. Les Alouettes n'ont pas vraiment de centre d'entraînement. Ils sont basés au Stade olympique, mais ils n'y ont pas de terrain de pratique. Chaque jour, les joueurs embarquent dans un autobus et se dirigent parfois à Lachine, parfois à Brossard, parfois à l'Université Concordia, parfois à St-Léonard. C'est une situation anormale pour une équipe professionnelle et éventuellement, ça va les rattraper. Présentement, ça ne cause pas de réel problème parce qu'il s'agit d'une équipe de vétérans, des gars qui comprennent qu'il faut en faire à l'extérieur des heures de bureau. Mais ça pourrait devenir problématique et je pense qu'il s'agit d'un gros dossier pour le président.
3. Il faut faire en sorte d'unir l'organisation. Présentement, il y a deux entités bien évidentes chez les Alouettes : les opérations football au Stade olympique et l'administration au centre-ville. Et on sent qu'il n'y a pas toujours de cohésion entre les deux bureaux. Un autre défi sera de rapprocher tout ce beau monde, de faire en sorte qu'ils travaillent main dans la main. Ce n'est pas normal que la main gauche ne sache pas toujours ce que fait la main droite. Il faut qu'il y ait plus de communication, que tout le monde pousse dans la même direction.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.