(ESPN) - Au cours de la onzième semaine d'activités, quatre matchs ont vu des équipes combler des déficits d'au moins 11 points, incluant trois où des avances de 13 points ont été bousillées.

Les conclusions folles mettent l'emphase sur la nécessité de pouvoir compter sur un quart arrière en mesure de remporter un match au quatrième quart. Des 160 matchs disputés cette saison, 30 pour cent ont été remportés par des quarts au quatrième quart. C'est à propos, car 85 matchs se sont décidés par huit points ou moins, le deuxième plus haut total historiquement à ce stade-ci de la saison.

Matt Ryan, Eli Manning, Matthew Stafford et Michael Vick ont chacun trois remontées au quatrième quart cette saison. Ben Roethlisberger, Andrew Luck, Russell Wilson, Carson Palmer, Tony Romo, Joe Flacco, Sam Bradford, Matt Hasselbeck et Kevin Kolb en ont deux chacun.

Ne vous attendez pas à voir la tendance changer pour les six dernières semaines de la saison régulière. Il y a des écarts entre les aspirants et les imposteurs, mais les matchs sont si serrés que les équipes se retrouvent souvent à un jeu d'une catastrophe ou d'un triomphe.

Aucune avance n'est définitive.

Voici les tendances pour la Semaine 12 :

1. Duel de champions : la saison dernière, les Packers de Green Bay semblaient être en voie de bâtir une dynastie. Après la conquête du Super Bowl, ils ont présenté une fiche de 15-1 en saison régulière, pour finalement s'incliner contre les Giants de New York au deuxième tour des éliminatoires. Soudainement, les Packers sont passés de favoris à la plus grande déception des éliminatoires.

Les Packers le découvrent cette saison, retourner au sommet n'est pas une mince affaire. Des blessures les embêtent depuis le début de la saison, mais l'entraîneur Mike McCarthy maintient le niveau de jeu de son équipe et elle se retrouve avec une fiche de 7-3, à égalité au sommet de la NFC Nord. Ils affrontent les Giants qui sont maintenant à 6-4 et qui connaissent quelques ennuis. L'ailier défensif Justin Tuck suggère même que ses coéquipiers sont peut-être trop confiants. La séquence de deux défaites devrait leur inculquer un peu d'humilité. Le quart Eli Manning connait des ennuis avec les passes dans les zones profondes. Le jeu au sol est absent et la défensive n'est pas constante.

Mais il sera simple pour le Packers de mettre l'emphase sur la signification d'un match contre les Giants. Les deux victoires au Super Bowl des Giants sont survenues aux dépens des Packers. Les Giants ont remporté le Championnat de la NFC en 2007 au Lambeau Field et ils ont répété l'exploit l'an dernier au même endroit. Maintenant, les Packers voyagent chez les Giants avec des choses à prouver.

2. Comprendre les Bears (Vikings c. Bears dimanche 13 h, RDS) : avec un départ de 7-1, les partisans des Bears pensaient déjà au Super Bowl. Le Cover 2 de Lovie Smith était cinglant. Sept interceptions ont été retournées pour des touchés durant cette séquence et l'offensive, bien que peu spectaculaire, en faisait juste assez pour gagner. Mais à quel point ce succès était-il attribuable à un calendrier favorable? Au cours des deux dernières semaines, les Bears ont perdu un match serré à la maison contre les Texans de Houston et ils ont été déclassés par les 49ers de San Francisco au Candlestick Park. Est-ce que les Bears ont perdu leur mordant?

Le quart Jay Cutler devrait être de retour à son poste dimanche contre les Vikings après avoir manqué un match en raison d'une commotion cérébrale. Les Bears se doivent de gagner ce match. Les problèmes entourant la ligne offensive de l'équipe ne font qu'empirer. À partir de dimanche, il n'y a plus d'excuses. S'ils s'inclinent devant les Vikings au Soldier Field, ils auront l'air d'oursons domestiques.

Les Vikings ont une fiche de 6-4 et doivent disputer quatre de leurs six derniers matchs contre les Bears et les Packers. Ils verront assez vite s'ils ont des chances de participer ou non aux éliminatoires.

3. Le retour de Carson Palmer : soyons honnêtes, les Bengals ont arnaqué les Raiders d'Oakland la saison dernière. Cherchant désespérément un remplaçant pour le quart Jason Campbell qui s'était blessé, les Raiders ont convaincu Palmer de sortir de sa retraite en échangeant un choix de première et de deuxième ronde aux Bengals pour obtenir ses services. Il a une fiche de 7-12 avec les Raiders depuis et avec une saison à 3-7, les Raiders auraient besoin de prendre du recul. La défensive est poreuse. Les demi-offensifs sont à l'infirmerie. Palmer est le quart le plus généreux de la NFL, distribuant des passes de touché autant à ses coéquipiers qu'à ses adversaires.

Mais ce match est plus à propos d'Andy Dalton. Dalton a surpris tout le monde la saison dernière en transportant les Bengals jusqu'aux éliminatoires en tant que recrue. Sauf que l'absence d'un véritable deuxième receveur, l'inconstance de l'attaque au sol et le travail chancelant du centre de sa ligne offensive font que Dalton est moins confortable dans sa pochette de protection. Des victoires contre les Giants et les Chiefs de Kansas City ont rétabli les chances des Bengals de participer aux éliminatoires. Les partisans des Bengals aimeraient beaucoup marcher sur la tête de Palmer pour aider leur sort.

4. Une bénédiction pour les Browns : Cleveland et Pittsburgh sont des villes rivales depuis plusieurs décennies déjà. Leurs équipes de football ne l'ont pas été depuis un certain temps. Les Steelers ont remporté 16 des 17 dernières rencontres contre les Browns. Mike Tomlin a déjà une fiche de 9-1 contre Cleveland. Les Browns ont embauché plus d'entraîneurs-chefs durant le règne de Tomlin que l'équipe n'a remporté de victoires face aux Steelers. Sauf que la situation des Steelers donne de l'espoir aux Browns.

Ben Roethlisberger et Byron Leftwich sont blessés, alors les Steelers doivent se rabattre sur Charlie Batch et le nouveau venu Brian Hoyer. Si une autre blessure survenait chez les Steelers, ils pourraient se tourner vers Terry Hanratty ou tout simplement brandir la serviette jaune et abdiquer.

Comme ils l'ont démontré contre les Ravens la semaine dernière, les Steelers pourraient avoir de la difficulté à marquer des points. Les Browns ont entrepris un virage jeunesse en offensive et ils marquent 18,9 points par match en moyenne, presque un touché de plus que la saison dernière. Les Steelers, qui ont amorcé la saison avec une fiche de 6-3 en comptant sur Big Ben, pourraient amorcer une longue chute aux enfers d'un mois avec une défaite dimanche.

5. Profiter du malheur des Steelers : la chute potentielle des Steelers pourrait insuffler un second souffle à plusieurs équipes sur le respirateur artificiel dans la AFC. Les Chargers, les Dolphins, les Bills et les Titans ne devraient pas entrevoir les éliminatoires avec une fiche de 4-6, mais la blessure de Roethlisberger pourrait faire revivre les cliniquement morts.

La plus intrigante des rencontres sera celle où les Bills visitent les Colts à Indianapolis. À 6-4, les Colts représentent une surprise grâce au travail du quart recrue Andrew Luck. Ils se retrouvent devant des défaites potentielles sur la route contre Detroit et Houston, mais s'ils sont en mesure de capitaliser sur des matchs accessibles à domicile contre les Bills et les Titans, ainsi qu'un périple à Kansas City, les Colts pourraient se faufiler comme meilleur deuxième.

Les Chargers ont perdu cinq de leurs six derniers matchs et Philip Rivers est désorienté derrière le centre, causant d'horribles interceptions. Ils accueillent les Ravens de Baltimore. Les Titans connaissent des hauts et des bas, mais le propriétaire Bud Adams surveille de près son équipe pour le voyage à Jacksonville. Les Dolphins, eux, ont la lourde tâche d'affronter les Seahawks qui ont une fiche de 6-4.