(ESPN) - Juste quand on pensait que le portrait des éliminatoires dans la AFC se dessinait, les Steelers de Pittsburgh viennent brouiller les cartes. Sans Ben Roethlisberger, les Steelers ont rendu visite aux Ravens de Baltimore pour leur infliger un revers de 23-20, demeurant ainsi au cœur de la course pour une place en éliminatoires. Cette victoire est survenue lors d'un dimanche où l'élite de la AFC s'est imposée.

Les Texans de Houston ont cimenté leur place en renversant les Titans du Tennessee et leur offensive qui piétinait après le congédiement de leur coordonnateur offensif la semaine dernière. Les Patriots de la Nouvelle-Angleterre n'ont pas trop rencontré de problèmes en disposant des Dolphins de Miami. Malgré un départ lent, les Broncos de Denver ont confirmé leur championnat de division dans la AFC Ouest en disposant des Buccaneers. En vertu de la défaite des Bucs, les Falcons d'Atlanta s'assurent du championnat de la NFC Sud.

Avec quatre semaines à faire, un tiers du portrait des éliminatoires est défini, incluant seulement des équipes qui s'étaient aussi qualifiées l'an passé.

Et puis il y a les Steelers. Roethlisberger était absent avec une épaule amochée et des côtes sensibles. La ligne offensive était décimée par les blessures. Ils se dirigeaient à Baltimore avec Charlie Batch, un quart arrière vieillissant qui ne génère pas beaucoup d'offensive. Pourtant, ils ont trouvé le moyen de remporter une victoire qui leur était plus que nécessaire.

La Semaine 13 en était une qui soulignait l'accomplissement en équipe, mais aussi quelques accomplissements individuels. Le quart des Patriots, Tom Brady, est devenu le premier quart de l'histoire à remporter dix championnats de division. Peyton Manning, des Broncos, a égalé Joe Montana avec un neuvième titre.

Andrew Luck et Russell Wilson sont devenus la première paire de quarts recrues de l'histoire de la NFL à lancer des passes de touchés victorieuse lors de la dernière minute de jeu ou en prolongation durant la même journée.

Luck compte maintenant 3596 verges par la passe, un sommet par une recrue en douze matchs. Wilson compte maintenant trois passes de touchés victorieuses durant les deux dernières minutes de jeu ou en prolongation. Aucune recrue n'en compte autant depuis la fusion en 1970.

Voici ce que l'on retient de la Semaine 13.

1. L'ultime rivalité : le match de dimanche entre les Steelers et les Ravens a confirmé qu'il s'agissait bel et bien de la meilleure rivalité dans la NFL. Les Ravens ont récolté une victoire à Pittsburgh avec un bas pointage il y a deux semaines avec Roethlisberger absent. Tout ce qu'ils avaient à faire c'était de battre Charlie Batch et les Steelers pour remporter le championnat de la AFC Nord. Ils ont échoué.

« Les lignes narratives de l'histoire ne m'intéressent pas, » soulignait l'entraîneur des Steelers Mike Tomlin. « Nous avions besoin de remporter ce match. »

Et c'est ce qu'ils ont fait. Quand les Steelers tiraient de l'arrière 13-3 au deuxième quart, la défensive inspirée par le retour de Troy Polamalu s'est imposée pour garder l'équipe dans le match. Batch a commencé à trouver des failles en deuxième demie. Il n'était pas un élément marquant lors de la première demie, complétant 16 passes pour 57 verges. En deuxième demie, il a complété 16 de ses 20 passes pour 219 verges.

Joe Flacco, le quart des Ravens, sera sûrement pointé du doigt. Flacco a connu des difficultés sur la route, mais Baltimore était normalement son petit coin de paradis. Pas dimanche, là où Flacco a seulement complété 16 de ses 34 passes pour 188 verges. Il a aussi été victime de trois sacs du quart.

« C'est une affaire d'équipe », explique John Harbaugh, « Je ne vais pas jeter le blâme sur un individu. Ça commence avec moi qui dois mettre les gars dans de meilleures positions pour compléter des jeux. Les Steelers ont mieux exécuté et ils ont remporté le match. C'était quoi, un match de trois points encore? »

Sauf que ce match de trois points offre aux Steelers une fiche de 7-5 et les replace dans la course. Ils ne vont peut-être pas rattraper les Ravens, qui sont 9-3, mais les deux équipes pourraient se retrouver en éliminatoires. D'ici là, Big Ben sera de retour au jeu.

2. Une ambiance différente à Denver : John Fox est devenu l'un des dix entraîneurs de l'histoire à remporter deux championnats de division au cours de ses deux premières saisons avec une formation. Les succès de l'an dernier étaient un peu discutables. Les Broncos ont terminé avec une fiche de 8-8 et ont remporté des matchs que l'on retient surtout pour les exploits de Tim Tebow. Ils étaient tout simplement heureux d'être en éliminatoires.

Avec Peyton Manning au poste de quart, les Broncos sentent qu'ils ont leur place au sein de l'élite. Malgré tout, les joueurs et les entraîneurs admettent qu'ils ne jouent pas du grand football. Après une victoire de 31-23 contre les Buccaneers de Tampa Bay qui n'était pas si serrée que ça, les joueurs et les entraîneurs étaient heureux, mais pas satisfaits. Manning parlait des pénalités et des erreurs des joueurs en offensive. Fox parlait du départ lent et de la fin plutôt faible. Le demi de coin Champ Bailey parlait du fait qu'ils ont laissé les Bucs marquer 13 points au quatrième quart.

« On ne joue pas de façon spectaculaire », dit l'ailier rapproché Jacob Temme. « C'est frustrant quand on écoute les films. Nous avons quatre matchs pour corriger les choses. »

Comment les Broncos gèreront les quatre prochains matchs est très intéressant. Le titre de la AFC Ouest est dans la poche. Ils ont cinq matchs d'avance sur les Chargers de San Diego.

« Nous devons mieux finir », dit Bailey. « Quatre matchs, ça peut changer notre avenir. Nous avons beaucoup de travail à faire. »

Les Broncos tiraient de l'arrière 10-7 au premier quart et ils n'ont pas repris les devants jusqu'au troisième quart. Ils ont pris l'option sur le match à la suite de deux passes de touchés de Manning au troisième quart et d'une interception bonne pour un touché de Von Miller.

3. Plus que des recrues : des places de meilleurs deuxièmes semblent être destinées à deux candidats inattendus. Les Colts d'Indianapolis d'Andrew Luck et les Seahawks de Seattle de Russell Wilson. Les deux quarts recrues avaient des airs de vétérans établis durant des remontées victorieuses dimanche.

Des deux, Wilson a surmonté la situation la plus improbable, en route vers une fiche de 7-5 et une chance d'obtenir une place en éliminatoires dans la NFC. La séquence de 12 jeux et 97 verges de Wilson au quatrième quart contre les Bears de Chicago avait des airs de Peyton Manning. Il a complété 6 de ses 9 passes pour 77 verges en plus d'obtenir une course cruciale de 13 verges sur un jeu avorté. Il a rejoint Golden Tate avec une passe de touché de 14 verges qui a donné les devants 17-14 aux Seahawks avec 24 secondes à jouer. Le quart des Bears Jay Cutler a répliqué avec une passe de 56 verges à Brandon Marshall, mettant la table pour un placement de 56 verges qui envoya le match en prolongation.

Pas de problème. Wilson a récidivé avec une séquence de 12 jeux et 80 verges sur la première possession de la période supplémentaire pour donner une victoire de 23-17 aux Seahawks. « C'était très excitant de jouer ici aujourd'hui », confiait Wilson après le match.

Wilson est entré dans le caucus avant la dernière séquence du match en soulignant que la saison se jouait maintenant. Il a ensuite fait progresser son équipe de 97 verges. « C'est ce dont nous avions besoin », précise-t-il. « C'est comme ça que nous devions jouer. »

Luck a dirigé des séquences vers des touchés de 85 et 75 verges lors des quatre dernières minutes pour combler un déficit de 12 points et battre les Lions de Detroit 35-33. Ce qui est le plus incroyable c'est que les deux victoires sont survenues sur la route contre des équipes de la NFC avec des quarts de renoms. Les huit victoires de Luck représentent un sommet pour un quart sélectionné avec le premier choix du repêchage lors de son année recrue.

4. Harbaugh attire les critiques : la semaine dernière, Jim Harbaugh a appris que d'avoir deux quarts-arrière compétents plaçait le preneur de décision dans une position délicate. Au final, sa décision d'envoyer Colin Kaepernick dans la mêlée contre les Rams pourrait lui couter l'avantage du terrain en éliminatoires.

Lors de son troisième départ, l'inexpérience de Kaepernick s'est dévoilée durant des moments clés du quatrième quart, menant à la défaite de 16-13 des Niners en prolongation. Avec une avance de 10-2 et 3m04 à faire au match, Kaepernick a commis une erreur fatale. Il a bâclé une passe latérale vers Ted Ginn Jr sur un troisième essai et 3 verges à la ligne de 17 des Niners. Le demi de coin recrue des Rams Janoris Jenkins s'est emparé du ballon échappé et la retourné dans la zone des buts pour un touché. La conversion de deux points égalisa la marque.

Kaepernick a ensuite mis en valeur son potentiel en s'échappant pour une course de 50 verges, mettant la table pour un éventuel placement victorieux. Sauf que son inexpérience s'est encore fait sentir. Sur le troisième essai, Kaepernick a fait l'erreur de courir à l'extérieur du terrain après un gain de dix verges jusqu'à la ligne de 15 des Rams. En sortant du terrain au lieu d'écouler du temps, Kaepernick a donné au quart des Rams Sam Bradford 1m34 pour mener la séquence bonne pour l'égalité des siens. Les Rams ont ensuite remporté le match en prolongation.

Alex Smith n'a probablement pas les qualités athlétiques de Kaepernick, mais il n'aurait pas commis ses erreurs critiques dans les trois dernières minutes. La défaite donne un dossier de 8-3-1 aux Niners, deux matchs et demi derrière les Falcons d'Atlanta dans la course à l'avantage du terrain dans la NFC. Avec les Packers à 8-4, les Niners pourraient même perdre la semaine de vacances lors du premier tour des éliminatoires.

Smith admet être déçu d'avoir été relégué au banc à la suite de sa commotion cérébrale, et non en raison de ses performances sur le terrain. En date d'aujourd'hui, Smith est toujours le réserviste.

« Je vais vous informer s'il y a un changement », dit Harbaugh. « Mais maintenant, je sens que ça aurait été la même chose cette semaine et je suis fier de Kap, fier de la façon dont il a joué. Il a fait des choses, de très belles choses, devant beaucoup de pression. Il se comporte très bien. »

5. Problèmes de quart : le match entre les Cardinals de l'Arizona et les Jets de New York, remporté 7-6 par les Jets, était l'exemple parfait de comment mal gérer une situation de quart-arrière. Je peux difficilement croire que l'entraîneur des Cards Ken Whisenhunt est demeuré avec la recrue Ryan Lindley, qui n'est clairement pas prêt à assumer un poste dans la NFL. Lors de moments critiques du match, Lindley a raté des receveurs complètement découverts. Il a complété 10 de ses 31 passes pour 72 verges. Il était exécrable. Les Cards ont terminé le match 0-15 sur des troisièmes essais.

Whisenhunt a dit qu'il avait envisagé un changement au niveau de son quart, ajoutant « qu'on fait toujours ce qui nous donne la meilleure chance, ce que nous avons fait. »

Whisenhunt pensait que John Skelton donnait la meilleure chance de gagner aux Cards au début de la saison, le préférant à Kevin Kolb. Maintenant Whisenhunt est visiblement en train d'attendre que Kolb soit en santé avant de faire un changement. Les Cardinals sont présentement au cœur d'une séquence misérable de huit défaites consécutives et tout le monde se demande si Whisenhunt devrait perdre son poste.

L'entraîneur des Jets Rex Ryan réitère qu'il croit en Mark Sanchez, mais il l'a cloué au banc avec 4m48 à faire au troisième quart à la suite de sa troisième interception. Greg McElroy a complété cinq de ses sept passes pour 29 verges, produisant une passe de touché de une verge donnant les seuls points aux Jets.

« Je crois en Mark, je crois en Greg, je crois en tous nos joueurs », ajoute Ryan, qui ne s'est pas encore prononcé au sujet de son quart partant pour la semaine prochaine.

Il souligne qu'il va analyser la situation. « La défensive faisait du très bon travail », dit Ryan. « Je pensais qu'un changement s'imposait. Je vais toujours faire ce qui est dans le meilleur intérêt de l'équipe. »

Ryan a dit qu'il appréciait la gestion de l'horloge de McElroy. Il a aussi dit que McElroy travaillait à améliorer la force de son bras durant la saison morte. On a l'impression que Ryan se tournera vers Sanchez la semaine prochaine, mais les dégâts sont faits. Sanchez s'est fait rétrograder et plus de partisans vont désormais réclamer un départ de Tim Tebow. Tebow n'était pas en uniforme dimanche avec des côtes fêlées, mais le débat des quarts sera un sujet chaud toute la semaine.

Pour ce qui est de dimanche dernier, McElroy a la main mise sur Sanchez. McElroy a cumulé 152 verges en quatre séquences. Sanchez, lui, 164 verges en dix séquences.