L'une des choses qui rendent la NFL si captivante, c'est le vent de renouveau qui souffle à l'intérieur de ses cadres à chaque saison. En 2010, pour la 14e année consécutive, au moins cinq nouvelles équipes sur une possibilité de douze prendront part au tournoi éliminatoire qui mènera à la conquête du trophée Vince Lombardi.

On en compte précisément six, trois dans chaque association. Dans la NFC, Saints, Cowboys et Packers font leur entrée en remplacement des Falcons, des Panthers et des Giants. Dans l'AFC, on retrouve les Patriots, les Bengals et les Jets à la place des Dolphins, des Titans et des champions en titre du Super Bowl, les Steelers. D'ailleurs, pour la deuxième fois en quatre ans, les Steelers sont écartés des éliminatoires l'année suivant leur conquête du Super Bowl.

Les deux premières fins de semaine éliminatoires sont probablement les deux plus intéressantes pour les mordus de la NFL. Avec quatre matchs chacun à la suite de l'autre étalés sur deux jours, les amateurs de football sont gâtés.

Et cette année, un fait particulier rend le premier tour doublement intriguant : trois des quatre duels auxquels nous aurons droit d'entrée de jeu mettent aux prises des équipes qui se sont affrontées lors de la 17e et dernière semaine du calendrier régulier. Et ce qui est encore plus fou, c'est que les trois matchs de la semaine dernière ont tous été à sens unique : ils se sont soldés par un pointage combiné de 94-7! Personnellement, je trouve que ces résultats viennent brouiller les cartes et compliquer mon travail quand vient le temps de tenter d'analyser qui sera en mesure d'avancer à la deuxième ronde. Mais ça rajoute du piquant et c'est ce qui est plaisant!

Avant cette année, c'était arrivé neuf fois dans l'histoire de la NFL que des équipes qui avaient terminé la saison régulière une contre l'autre se sont revues au début des éliminatoires. L'équipe qui avait remporté le premier match a montré une fiche de 4-5 dans le deuxième.

Pour les Bengals, c'est une question de fierté

Justement, en parlant de situation difficile à déchiffrer, entamons l'analyse du premier match de la fin de semaine, celui qui opposera samedi après-midi les Jets de New York aux Bengals de Cincinnati. Pour moi, il est évident que la victoire de 37-0 des Jets dimanche soir dernier n'est pas un juste reflet de la réalité et que le match revanche sera beaucoup plus serré.

La semaine dernière, c'est comme si les Bengals avaient trop de raisons pour ne pas se défoncer à l'ouvrage. Ils étaient sur la route, le soir, dans le froid, dans le vent et le match ne voulait absolument rien dire pour eux. Au football, si tu n'es pas complètement prêt mentalement en sortant du tunnel pour le début du match, tu ne pourras jamais être prêt physiquement. C'est un sport où tu ne peux pas te cacher. Si toute ta concentration n'est pas dirigée vers ce qui se passe le terrain, tu n'y es pas à ta place et tu seras battu.

Si on se fie uniquement aux chiffres, il faut donner l'avantage aux Jets. Lors des quatre derniers matchs, ils ont une fiche de 3-1 tandis que sur la même période, les Bengals n'ont qu'une victoire. Au cours de ces quatre parties, les hommes de Rex Ryan ont marqué une moyenne de 25 points par match et n'en ont accordé que sept tandis que les Bengals produisaient 13 points par partie tout en en concédant 26. Je le concède, ce n'est pas très élogieux pour Cincinnati.

Par contre, je suis incapable de me sortir de la tête que les Bengals ont balayé leurs rivaux de section, soit les Steelers, les Ravens et les Browns. Ils ont aussi battu les Packers et il y a trois semaines, ils ont presque surpris les Chargers sur leur terrain. Pour moi, ces faits pèsent davantage dans la balance que la défaite de la semaine dernière.

Les deux équipes possèdent une bonne défensive et une attaque au sol plus qu'efficace. C'est avec ces constats en tête que j'en conclue que ça pourrait très bien être les quarts-arrières qui feront la différence au bout du compte. Et à ce niveau-là, on n'a pas le choix de donner l'avantage à Carson Palmer.

En fait, au cours des dernières semaines, on s'est aperçu au cours des dernières semaines que les Jets faisaient tout pour éviter que Mark Sanchez ne lance le ballon trop souvent. La semaine dernière, la recrue n'a tenté que 16 passes. La semaine précédente, trois de plus seulement. On le garde un peu plus sur les lignes de côté en favorisant la formation wildcat avec Brad Smith. On ne veut pas que Sanchez nous fasse mal avec des revirements.

Parce que selon moi, c'est là que ça va se jouer : les gros jeux et les revirements. Avec deux équipes qui n'ont pas des attaques super explosives, celle qui changera le pointage le plus souvent au tableau sera celle qui pourra se donner la meilleure position possible sur le terrain.

Si je suis responsable de la défensive des Bengals, mon plan de match est facile à concocter. J'amène la cavalerie dans la boîte défensive et je mets toutes mes énergies pour arrêter Thomas Jones, Shonn Greene et Brad Smith. C'est le cas classique : je défie les Jets de me battre avec le bras de Sanchez. S'ils le font, eh bien félicitations!

De l'autre côté, ce sera la bataille entre Chad Ochocinco contre Darrelle Revis qu'il faudra surveiller. Dans ce face-à-face, je ne suis pas certain que je mettrais mon argent sur le receveur de passes. C'est vrai qu'avec un peu d'imagination, il y a plusieurs façons d'aider un receveur à battre un demi de coin. On peut le bouger sur la ligne d'engagement, par exemple en le plaçant comme demi insérer pour lui donner un peu plus de marge de manœuvre. On peut aussi l'envoyer en mouvement avant la mise en jeu ou encore le faire décoller à partir du champ arrière.

Mais où Revis limite les options des stratégistes adverses, c'est qu'il empêche carrément le receveur de mettre ses mains sur le ballon. Point final. Il est agressif et sa transition est exceptionnelle. Il est capable de changer de direction sur un dix sous et partir à la course avec un receveur de passes les yeux fermés. Selon moi, Ochocinco sera menotté et ce sera à quelqu'un d'autre - Andre Caldwell, Laveranues Coles, J.P. Foschi ou encore les porteurs de ballon - à faire les gros jeux.

Je pense que les Bengals vont sortir des blocs de départ avec un peu plus de fierté que la semaine dernière. Malgré toutes les circonstances, ils se sont fait passés sur le corps de façon incroyable, c'était un peu gênant comme performance. Mais il y a une question que l'on n'a pas le choix de se poser : les Bengals sont-ils vidés mentalement? Ils ont eu une saison particulièrement éprouvante avec les décès de Chris Henry et de la femme de leur coordonnateur offensif Mike Zimmer. Motivation ou trop d'émotions?

Il y a trois semaines, les Bengals passaient à un cheveu de gagner à San Diego pendant que New York perdait 10-7 contre les Falcons à domicile. Par la suite, les Jets ont profité de deux équipes qui ont levé le pied parce qu'elles n'avaient rien à gagner pour réussir à rentrer dans les éliminatoires. Et il y a eu ce 37-0 qui, pour moi, vient vraiment fausser les données.

Oui, les Jets sont spécialement bâtis pour connaître du succès sur la route et ils ont des chances de l'emporter. Mais en bout de ligne, je respecte ce que les Bengals ont accompli en saison régulière et je les favorise pour passer au tour suivant.

Une première depuis 1996 pour les Cowboys

Si vous êtes un lecteur régulier de cette chronique, vous savez que j'ai souvent dit qu'au football, il est extrêmement difficile de battre la même équipe trois fois dans une saison. C'est pourtant ce que les Cowboys devront faire s'ils veulent secouer une guigne qui s'acharne sur eux depuis plus d'une décennie.

C'est en effet la troisième fois que Dallas et Philadelphie se rencontreront cette année et les Cowboys ont remporté les deux premiers matchs. Si l'entraîneur Wade Phillips cherche à inspirer ses troupes, il n'a qu'à leur parler de l'édition 2008-09 des Steelers, qui a amorcé sa route vers le Super Bowl en défaisant les Ravens pour la troisième fois en autant d'occasions. C'est donc quelque chose de faisable et la preuve ne se cache pas très loin.

D'entrée de jeu, laissez-moi vous dire une chose : les Eagles n'ont aucune chance de battre les Cowboys si le quart-arrière Donovan McNabb ne joue pas mieux que la semaine dernière, alors qu'il a été incapable, de façon répétitive, de rejoindre des receveurs qui avaient réussi à se démarquer. Je pense entre autres à un long jeu à DeSean Jackson qui ne s'est jamais matérialisé ou à cette longue passe qui était derrière Jeremy Maclin. Et cette fois où, à la porte des buts, il a échappé la remise et permis aux Cowboys de reprendre le ballon.

McNabb nous a habitués à ce genre de démonstrations un peu difficiles à comprendre. Autant il est excellent lorsqu'il est au sommet de son art, autant parfois il a l'air dans la lune, complètement ailleurs et nonchalant. Ce n'est pas pour rien que les partisans des Eagles veulent parfois s'arracher les cheveux de sur la tête en pensant au quart-arrière de leur équipe!

Pour gagner, McNabb doit absolument trouver une façon de mettre le ballon dans les mains de Jackson. Cette saison, les Cowboys sont l'une des rares équipes qui ont été capables de limiter les dégâts commis par ce jeune receveur, en attaque comme sur les unités spéciales. Dans le premier match entre les deux équipes, il n'a capté que deux passes pour des gains de 29 verges et dans le deuxième, trois passes pour 47 verges.

Les succès de Jackson sont intimement liés à ceux de l'attaque des Eagles parce que celle-ci est bâtie entièrement autour du long jeu. Ce n'est pas une attaque qui est méthodique, patiente. On n'aime pas faire 15 jeux pour aller marquer et parfois, le groupe est victime de son côté explosif. Quand il n'y a pas de longs jeux, on dirait qu'on n'a pas le niveau d'exécution nécessaire pour traverser le terrain. C'est impératif, on a besoin du long jeu. Et quand on parle de long jeu, on parle de Jackson, qui a marqué neuf touchés sur des séquences de plus de 50 verges cette saison.

J'ai aussi hâte de voir la réponse de la défensive des Eagles. Si le nom de DeSean Jackson est synonyme de bombe en attaque, la défensive de Philadelphie rime avec blitz et pression. Mais pourtant, la semaine dernière, elle a joué de façon très conservatrice. Petite pression à quatre joueurs et des déploiements défensifs très faciles à lire pour le quart-arrière adverse avant même que le ballon ne soit soulevé. Je ne suis pas certain d'avoir compris le but de ce changement de mentalité soudain. C'était une drôle de stratégie et elle leur a explosé en plein visage, mais je pense qu'il serait très naïf de croire que les choses ne changeront pas en fin de semaine.

Autre point à surveiller : la chimie sur la ligne offensive des Eagles. Il y a quelques semaines, ils ont perdu leur centre partant, Jamaal Jackson. Le centre au football, c'est celui qui identifie tout le front défensif et qui communique les stratégies de blocs et de protection au reste du groupe. La semaine passée, les Cowboys ont fait beaucoup de jeux en croisé, de mouvements à la ligne défensive et souvent, les joueurs des Eagles étaient confus et ne savaient pas qui bloquer.

Ça n'a rien de rassurant pour les Eagles puisque depuis un mois, les Cowboys gagnent la guerre des tranchées de façon brutale. Depuis quatre matchs, la production sur les jeux au sol s'est améliorée et c'est le jeune Felix Jones qui m'impressionne le plus à ce chapitre. À ses dix premiers matchs de la saison, Jones montrait une excellente moyenne de 6,7 verges par course. Mais à ses quatre derniers, on parle d'une moyenne hallucinante de 12,3 verges par portée.

La défensive fait elle aussi du travail incroyable. Au cours du dernier mois, elle a donné 20 points aux Chargers puis 17 aux Saints avant de blanchir les Redskins et les Eagles. Ça donne une moyenne de neuf points accordés par partie, ce qui est assez exceptionnel. En deux matchs contre Dallas cette saison, les Eagles n'ont qu'un touché et 16 maigres points.

Il y a bien sûr cette fameuse guigne qui s'abat sur les Cowboys aussitôt qu'arrive le temps des éliminatoires. C'est difficile à croire, mais cette équipe n'a pas gagné lors de la deuxième saison depuis 1996! Autre fait alarmant : coach Phillips a une fiche personnelle de 0-4 dans les matchs sans lendemain tandis que son vis-à-vis Andy Reid n'a jamais perdu son premier match éliminatoire dans une année.

Il y a donc une séquence qui va être brisée en fin de semaine et je crois que c'est Dallas qui mettra fin à sa longue disette. Il y a un mois, on parlait d'une équipe très talentueuse, mais qui manquait de confiance. Cet élément est maintenant revenu. De plus, quand on regarde la fiche des Eagles, on s'aperçoit qu'ils n'ont battu aucune équipe qu'ils risquent de retrouver en éliminatoires. Leurs onze victoires ont été obtenues contre des équipes qui sont déjà en vacances.

C'est sûr, Belichick a un lapin dans son capuchon

Les Ravens et les Patriots ne se sont peut-être pas affrontés la semaine dernière, mais se connaissent quand même très bien. À la quatrième semaine du calendrier, les Pats avaient signé une victoire de 27-21. On se souviendra que les Ravens menaçaient profondément dans le territoire des Patriots en fin de match quand Mark Clayton avait échappé une passe facile à l'intérieur de la ligne de 10 sur un quatrième essai.

Dans ce match, les Ravens avaient effectué plus de jeux au sol que les Pats, avaient accumulé plus de verges que les Pats... Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils avaient mieux joué que les Pats, mais ils avaient donné une très forte opposition.

Les pénalités leur avaient toutefois fait très mal et c'est une chose qu'ils devront corriger s'ils veulent éviter que le scénario se répète. Les Ravens veulent imposer leur volonté, leur robustesse et intimider leurs adversaires, mais c'est le genre d'attitude qui a un effet pervers si on ne peut rester discipliné.

Pour les friands de statistiques qui hésitent encore à faire leur choix, les Patriots n'ont pas perdu en huit matchs à la maison cette saison tandis que les Ravens sont 3-5 sur la route. Depuis qu'ils sont réunis, Bill Belichick et Tom Brady n'ont jamais perdu leur premier match éliminatoire d'une saison et à domicile, les Pats surfent sur une séquence de onze victoires en éliminatoires. Ça ne veut pas tout dire, mais ont peut quand même croire que les Pats ont de fortes chances de l'emporter en fin de semaine.

La question qu'on entend probablement le plus souvent depuis quelques jours : que feront les Patriots sans Wes Welker? C'est drôle, mais j'ai l'impression que Belichick nous sortira un autre lapin de son chapeau pour pallier la perte de l'énergique receveur de passes.

Julian Edelman, la recrue qui a remplacé Welker après qu'il se soit blessé contre les Texans de Houston, a bien fait dans les circonstances. Il est fait dans le même moule que Welker, mais il n'a pas son expérience ni la même complicité avec Brady. Ces deux là en sont rendus au point où l'un hoche de la tête, l'autre cligne de l'œil et ils savent exactement de quoi ils parlent. Avec Edelman, ça ne marchera pas de cette façon.

Il ne faut quand même pas penser que le jeu aérien des Patriots est anéanti. La semaine dernière, en une demie, les Ravens ont quand même donné 180 verges au prolifique Charlie Frye, des Raiders. S'ils répètent les mêmes erreurs mentales contre les Patriots, ils sont cuits. La défensive des Ravens est bonne et il faut la respecter, mais elle n'est plus ce qu'elle a déjà été.

Je me demande quand même si les Pats ne vont pas nous surprendre avec un peu plus de jeux au sol. Fred Taylor est revenu au jeu et a vu de l'action la semaine dernière alors qu'on a donné du repos à Laurence Maroney. Il fut un temps pas si lointain où le simple fait de penser à courir contre les Ravens n'était même pas une option. Mais il y a des porteurs de ballon qui ont connu des matchs de plus de 100 verges contre Baltimore cette saison, notamment Cedric Benson. La tâche n'est plus impossible.

Chez les Pats, l'enjeu défensif, c'est d'arrêter Ray Rice et Willis McGahee. Je doute qu'on pourra les éliminer complètement, mais il faut absolument les contenir.

La semaine passée, les Patriots ont perdu en donnant 21 points aux Texans au quatrième quart. C'était la quatrième fois cette année qu'ils s'écroulaient de la sorte en fin de match. Mais c'est toujours arrivé sur la route...

Un autre avantage qui va à la Nouvelle-Angleterre : son botteur. Les Ravens ont changé de botteur en milieu de saison, libérant Steve Hauschka pour le remplacer par Billy Cundiff, mais ils ont encore toutes sortes de problèmes. Stephen Gostkowski, lui, est beaucoup plus fiable. Dans un match qui pourrait se décider sur un botté, ce n'est pas à négliger.

Packers-Cards : une question de revirements

L'an passé, j'ai drôlement manqué de respect envers les Cardinals. Pendant toute la durée des éliminatoires, je ne les ai jamais choisis et ils m'ont joué un tour en se rendant jusqu'au match du Super Bowl.

Il y a un petit quelque chose que je ne pige pas par rapport aux Cards. Au football, je sais à quel point le momentum est important. Tu dois bien jouer pendant plusieurs matchs consécutifs pour construire ta confiance. Mais s'il y a une équipe qui fait fi de ce concept, ce sont les Cards. Une semaine, ils ont l'air de vrais champions et la suivante, on les confondrait avec les Rams de St. Louis! Je n'ai jamais cru qu'au football, il existait un interrupteur qu'il suffisait d'activer pour connaître du succès, mais on dirait que les Cardinals l'ont trouvé.

Il y a plusieurs raisons de favoriser les Cards à l'approche du gros test qui les attend contre Green Bay. Ils ont beaucoup d'expérience en éliminatoire - en tout cas plus que leurs adversaires -, ils comptent sur un quart-arrière aguerri qui connaît le tabac et leur entraîneur Ken Whisenhunt est un vieux renard qui n'est jamais à court de jeux truqués. D'ailleurs, si j'étais à la place des Packers, je resterais sur un pied d'alerte. Les Cards sont plutôt tranquilles depuis un certain temps, mais lors des éliminatoires de 2009, ils ont sorti un jeu spécial à chacune de leurs rencontres.

C'est difficile d'aller encore une fois contre l'Arizona, mais d'un autre côté, on peut sentir jusqu'ici le vent de confiance qui a poussé les Packers en éliminatoires. N'eut-été de sa défaite crève-cœur contre les Steelers à la semaine 15, cette équipe aurait connu une deuxième moitié de saison parfaite.

Les Packers sont dominants en défensive (j'y reviens dans quelques instants), ils peuvent vous faire mal avec leur attaque au sol depuis que Ryan Grant a retrouvé ses repères, Aaron Rodgers a développé une relation exceptionnelle avec ses receveurs, et on a colmaté les brèches sur la ligne à l'attaque.

Voici la statistique qui fera foi de tout, selon moi. Cette année, peu d'unités défensives ont été aussi opportunistes que celle des Packers, qui a montré un différentiel de +24 au niveau des revirements. Cette défensive se prépare à affronter une attaque qui a été victime de 36 revirements, le deuxième plus haut total dans toute la NFL. Ce n'est pas des farces, je crois que la direction des Cards est sur le point de receveur un de ces chèques que le gouvernement alloue aux œuvres de charité!

La clé pour les Packers, ce sera de protéger adéquatement le quart Rodgers. Ça peut paraître une évidence, mais ça prend tout son sens quand on sait que dans les cinq défaites de Green Bay cette saison, Rodgers a été plaqué en moyenne cinq fois derrière sa ligne de mêlée. Bref, c'est prouvé que lorsqu'il ne ressent pas de pression, Rodgers gagne des matchs de football. De plus, Rodgers n'a pas lancé d'interception à ses quatre derniers matchs.

Les Packers sont sur une lancée incroyable tandis que les Cards jouent pour ,500 à leurs six derniers matchs. Je n'ai pas le choix de me ranger derrière Green Bay.

*Propos recueillis par Nicolas Landry.