Très belle performance des unités spéciales dans la victoires des Alouettes de 36-25 sur les Stampeders de Calgary samedi soir. Les unités spéciales m'ont convaincu, mais pas l'attaque ni la défensive.

Il y a trois facettes du jeu au football, l'offensive, la défensive et les unités spéciales. Les entraîneurs souhaitent normalement que l'équipe soit dominante dans deux de ces trois facettes pour pouvoir espérer remporter le match. Les Alouettes l'ont emporté seulement qu'en étant dominants sur les unités spéciales.

Et on peut mettre l'emphase sur le mot "spéciales". Cette unité a accompli un boulot exceptionnel.

On n'a qu'à penser au record d'équipe établi par Keith Stokes, un retour de botté de précision manqué par Mark McLoughlin de 115 verges.

Matt Kellet, le botteur, qui semble aimer jouer contre les Stampeders qui a réussi cinq placements en cinq et il est 10 en 10 face à Calgary en deux affrontements cette saison. Il a aussi récupéré le ballon sur un botté de dégagement de 19 verges qu'il avait raté au début de la rencontre pour redonner le ballon à l'attaque des Alouettes.

Notons également la performance de Barron Miles qui a fait taire plusieurs détracteurs. Ça n'a pas été si facile que ça à la défensive pour lui, mais l'ensemble de l'unité défensive a été couci-couça dans la rencontre, elle qui a accordé près de 500 verges aux Stampeders.

Mais Miles a effectué tout un jeu en bloquant le botté de Duncan O'Mahony en plus de reprendre le ballon et filer jusque dans la zone des buts. Il a aussi une interception dans le match.

Il y a plusieurs façons de réaliser de beaux jeux sur les unités spéciales. Parfois, c'est un effort individuel incroyable et je pense que c'est ce qui est arrivé sur le retour de botté de Stokes. Oui, il y a quelques coéquipiers qui ont travaillé fort et qui ont effectué des blocs, mais on a vu la rapidité de Stokes, son agilité, son instinct et sa vision. Ce n'est pas dessiné sur le tableau quand on prépare la rencontre.

D'un autre côté, on a vu Miles qui a profité d'un schéma parfait. Les Alouettes avaient décelé une faiblesse dans la protection des Stampeders et ont amené une nouvelle formation. Miles s'est amené complètement libre et on sait qu'il est un expert là-dedans. C'est d'ailleurs son sixième botté bloqué. C'est un bon athlète oui, mais c'est un schéma d'équipe qui lui a permis de bloquer le botté.

Blessure de Crandell

Le jeu-clé du match, si on peut l'appeler comme ça, c'est la blessure subie par le quart des Stampeders, Marcus Crandell, une élongation musculaire à la cuisse en courant avec le ballon. Calgary était en feu avec Crandell au poste de quart. Il avait complété 13 de ses 16 passes, 242 verges, deux passes de touché. Je dois avouer qu'il menait la vie dure à la défensive des Alouettes.

Il avait fait de Darnell McDonald sa cible de choix, lui qui a complété la rencontre avec 10 attrapés pour 200 verges et la plupart de ses attrapés ont été fait contre Omar Evans, le demi de coin.

Quand Crandell s'est blessé, la dynamique du match a complètement changé. Le pauvre Kevin Feterik est arrivé, lui qui n'a pas d'expérience, et les Alouettes en ont profité, ont joué le blitz, mis de la pression sur le quart et l'ont forcé à prendre des décisions rapides.

Quoi qu'il en soit, c'est le même refrain, les Alouettes ont trouvé une façon de gagner et les Stampeders ont été leur pire ennemi, trois revirements, beaucoup de punitions et ils ont aidé la cause des Moineaux.

L'offensive des Alouettes a finalement marqué un touché, celui de Ben Cahoon au quatrième quart. On a donc encore du travail à faire du côté de l'unité offensive.

On sait que c'est Anthony Calvillo qui appelle tous les jeux et ce n'est pas évident pour un quart-arrière qui a tellement d'éléments à assimiler. Non seulement il doit appeler un jeu, mais aussi penser à ce que la défensive adverse fait. En appelant un jeu, ce n'est pas seulement le tracé auquel il faut penser, mais aussi à la protection ou à la cadence. Calvillo semble toujours vouloir passer.

Je me dis que ça ne serait pas une mauvaise idée, peut-être dans certaines situations, qu'on commande les jeux du banc lorsqu'on voit que Calvillo ne préconise qu'une tendance, afin de le ramener vers le plan de match.

Matthews demande un minimum de 15 courses dans un match. Si je fais un calcul rapide, il y en a eu 20 samedi soir. Mais la dynamique du match a fait que 15 de ces courses ont été effectuées à la fin du quatrième quart ce qui peut fausser les données. Encore là, on a beaucoup de travail à effectuer.

Mais il n'y a pas de mauvaise victoire au football. Les Alouettes ont fait ce qu'il fallait pour gagner, soit de marquer plus de points que l'adversaire. À la fin de l'année, personne ne se souviendra de la façon dont l'équipe a remporté les victoires, mais on se souviendra du nombre de gains.