ST. ANDREWS, Royaume-Uni - Alors que Padraig Harrington se préparait pour son coup de départ au 18e, dimanche, il a eu chaud et a brièvement pensé enlever un chandail.

Il l'a toutefois gardé, ne voulant pas perturber, pas même un tant soit peu, le rythme de sa meilleure ronde en carrière à l'Omnium britannique.

Son 65 pour le troisième parcours le situe à deux coups de la tête, en plus de le ramener à ses années dorées de 2007 et 2008, quand il a remporté trois tournois majeurs, dont deux fois l'Omnium britannique.

« Je vais assurément me dire que je sais ce que je fais et que je suis déjà passé par là, a confié l'Irlandais de 43 ans sur son état d'esprit en vue de lundi, alors que sera disputée la dernière ronde. Je n'ai pas de problème avec l'idée de prendre des risques. »

Ses grandes victoires ont paru bien loin en novembre dernier, quand il a glissé au 371e rang mondial après avoir été victime de la coupure à la Classique OHL, au Mexique.

Harrington savait à quel point il peut être redoutable quand il s'approche de la tête, mais cela n'arrivait pas assez souvent.

Il a toutefois repris confiance en remportant la Classique Honda en Floride, en mars. C'était son premier triomphe en plus de six ans.

Dimanche à St. Andrews, Harrington a cheminé jusqu'à tout près du sommet avec quatre oiselets sur le premier neuf. Il a ensuite retranché d'autres coups aux 10e et 12e trous. Au 16e, il s'est retrouvé dans une impasse en tête en calant un roulé de 40 pieds, pour un oiselet.

Harrington a aussi à son palmarès le Championnat de la PGA, en 2008. Mais pour ce qui est de l'Omnium britannique, il n'y a jamais fait mieux que 39e depuis sa deuxième victoire à ce tournoi il y a sept ans, au Royal Birkdale. Sa meilleure ronde précédente était un 66 au Royal Lytham, en 2001.

Une nouvelle perspective pour Leishman

Marc Leishman pensait établir un record, mais il est finalement très heureux de son 64, surtout qu'il y a des choses bien plus importantes que ça, dans la vie.

Sa perspective changée par la maladie qui a menacé sa femme, Leishman a néanmoins brillé de mille feux à l'Omnium britannique, dimanche, y inscrivant le meilleur score de sa carrière.

L'Australien de 31 ans a retranché huit coups à la normale en troisième ronde, flirtant avec la meilleure carte jamais ramenée dans un tournoi de prestige.

À 207, il n'est qu'à trois coups de la tête.

« Je me suis replacé au coeur de la course », a t-il résumé.

Leishman a eu des occasions d'oiselet de distances raisonnables aux 16e et 17e, mais il a raté son coup à chaque fois. Une autre normale a suivi au 18e trou, le privant de se joindre au club sélect qui a joué 63, lors de tournois majeurs.

Ce n'est pas comme si ce genre de choses va le déranger, par contre.

En avril, alors qu'il se préparait pour le Tournoi des maîtres, son épouse Audrey a été hospitalisée suite à une maladie mystérieuse, qui faisait penser à une grippe. Quand il a appris que sa condition empirait, il a quitté le tournoi pour rentrer à la maison au plus vite. Les organes d'Audrey avaient commencé à ne plus fonctionner, et on l'a placée dans un coma artificiel. L'heure était grave, car les médecins ont dit à Leishman qu'ils ne savaient pas si sa femme survivrait.

Dans la semaine qui a suivi, l'état d'Audrey s'est lentement amélioré, puis elle a repris conscience. Aujourd'hui, même si elle manque d'énergie, Audrey est de retour dans leur maison, avec leurs deux jeunes enfants, et elle est en chemin vers une pleine guérison.

« Ç'a complètement changé ma façon de voir les choses, a dit Leishman. Je pense avoir toujours vu le beau côté de la vie, mais maintenant, ç'a en prend beaucoup plus qu'avant pour m'inquiéter. Je ne deviens pas irrité par des petites choses sur lesquelles je n'ai pas vraiment de contrôle. Quand vous frappez mal la balle, ça ne vaut pas le coup de vous fâcher. Vous avez essayé de réussir un bon coup et ce n'est pas arrivé, tout simplement. On passe à autre chose. »