Charl Schwartzel joue les trouble-fêtes
PGA lundi, 14 mars 2016. 16:29 dimanche, 15 déc. 2024. 08:21On attendait un duel au sommet entre l’Américain Bill Haas et le Canadien Graham DeLaet lors de la ronde finale du Championnat Valspar, qui a pris fin dimanche sur les allées du parcours Copperhead du complexe Innisbrook. C’est finalement un Sud-Africain qui a eu le dernier mot, effaçant de brillante façon un déficit de cinq coups lors de la ronde ultime.
Charl Schwartzel n’est pas né de la dernière pluie même s’il n’en était qu’à un deuxième triomphe sur le circuit PGA. De son propre aveu, les dernières années lui ont paru pénibles car les succès se sont fait attendre après son éclatante victoire au Tournoi des maîtres en 2011. Une fois de plus, on se rend compte à quel point il est difficile de gagner sur une base régulière sur un circuit aussi compétitif et qu’on ne peut rien tenir pour acquis, même avec un titre majeur en poche.
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Schwartzel a vraiment le profil du joueur international. Non seulement est-il membre des circuits américain et européen, il trouve encore le temps de participer à plusieurs tournois en Afrique du Sud, en Asie ainsi qu’en Australie chaque saison. Tout comme son compatriote Gary Player l’a fait avant lui, Schwartzel parcourt des milliers de kilomètres afin d’être présent à tous les grands rendez-vous. J’estime même que le fait de jouer sur tous les continents lui permet de s’ajuster plus facilement aux conditions de jeu ainsi qu’aux différents types de gazon, autant dans l’herbe longue que sur les verts.
Lors du Championnat Valspar, les joueurs ont dû composer avec des verts beaucoup plus lents qu’à l’habitude et la grande majorité d’entre eux n’ont jamais réussi à s’adapter. Il fallait voir le nombre de coups roulés laissés à court du trou tout au long du tournoi. Une véritable farce... On se dit qu’après trois ou quatre jours dans ces conditions, des professionnels de golf devraient être en mesure de rendre la balle au trou et même de le dépasser, mais non, ils sont trop ancrés dans leurs habitudes. Les mains semblent incapables d’écouter le cerveau. Schwartzel a mentionné qu’il avait enfin été en mesure de s’ajuster à la vitesse des verts... après six jours! Il a tout de même choisi le bon moment pour y arriver puisqu’au cours de la quatrième ronde, il a été le plus solide sur les verts.
L’attitude de Schwartzel l'a aussi bien servi car il n’a jamais fait de signe de dépit malgré ces conditions différentes. Plusieurs joueurs ont montré des signes d’impatience et le langage corporel de certains cachait à peine leur frustration. Le Canadien Graham DeLaet aurait eu toutes les raisons du monde de se fâcher car il a été l’un des meilleurs du tertre de départ jusqu’au vert, mais l’un des pires sur les verts. Par moment, ça devenait même pathétique tellement rien ne fonctionnait pour lui sur les verts. DeLaet a su garder la tête froide et a démontré beaucoup de classe en tout temps, comme un vrai pro. Il a finalement terminé au cinquième rang, son meilleur résultat jusqu’ici cette saison.
Bill Haas aurait sans doute quelques bonnes raisons de s’en vouloir après avoir laissé filer une aussi belle chance de victoire. Il a fait de son mieux, mais ce ne fut pas suffisant. Le boguey qu’il a commis lors de la prolongation a finalement a permis à son adversaire de l’emporter avec une normale. C'est surtout là que ça fait mal.
La grande révélation de ce tournoi demeure toutefois Lee McCoy, un joueur amateur qui en est à sa dernière année avec l’équipe de l’Université de la Géorgie. Le jeune homme jouissait d’une invitation du commanditaire et a surpris tout le monde avec une quatrième place au classement final. McCoy s’est même permis de battre son partenaire de jeu lors de la ronde finale, nul autre que le numéro un mondial, Jordan Spieth.
Prochaine étape : l’Invitation Arnold Palmer
Les joueurs ont rendez-vous à Orlando cette semaine, plus précisément au club de golf Bay Hill, mieux connu comme « la place d’Arnold Palmer ». Comme chaque année, le peloton de départ est fort relevé avec la participation des Rory McIlroy, Jason Day et Adam Scott, auxquels se joindront les Graeme McDowell, Justin Rose, Henryk Stenson, Brandt Snedeker et Zach Johnson, entre autres. Parions que le champion en titre Matt Every aura fort à faire pour défendre sa couronne. À suivre sur les ondes de RDS samedi et dimanche.