Bernés comme des enfants?
Hockey jeudi, 21 déc. 2000. 10:51 vendredi, 13 déc. 2024. 21:31
Dites donc, mes amis, avons-nous tous été bernés comme des enfants par la plupart des joueurs du Canadien, lors du récent voyage dans l'ouest du pays?
Avons-nous tous été bernés quand on a cru que cette équipe avait retrouvé une éthique de travail digne de la Ligue Nationale de Hockey? Avons-nous été bernés quand on a cru que les joueurs avaient retrouvé leur forme physique et mentale après l'arrivée de Michel Therrien?
Avons-nous tous été bernés quand ceux qui se traînaient les pieds depuis le début de la saison ont connu un regain de vie passager? Avons-nous tous été bernés quand on a cru que certains jeunes joueurs allaient profiter des chances qui leurs sont offertes pour laisser éclater leur talent?
Avons-nous tous été bernés quand nous avons cru voir certains vétérans se choquer après une défaite? Avons-nous tous été bernés quand on a cru que le retour des blessés allait changer quelque chose? Avons-nous tous été bernés quand on a pensé que le niveau de tolérance zéro du nouvel entraîneur allait fouetter ses hommes?
Avons-nous tous été bernés quand nous avons vu des entraînements rapides, créatifs et animés? Avons-nous tous été bernés quand l'équipe s'est approchée momentanément à quelques points du 8e rang de l'Association Est? Avons-nous tous été bernés quand on a senti que l'air avait été purifié dans le vestiaire et que l'esprit de corps était revenu au maximum au sein de la formation?
Avons-nous tous été bernés quand on a pensé que le Canadien pouvait au moins imposer son style de jeu aux équipes "faibles" de l'Association Est? Avons-nous tous été bernés quand on a souscrit au fait que les joueurs de l'équipe allaient être complètement à l'écoute d'anciens collègues prestigieux comme Guy Carbonneau et Rick Green?
Après le match de lundi dernier, il est très tentant de dire que oui, nous avons tous été bernés. Par la plupart des joueurs. C'est comme si l'affreuse performance contre Colombus venait valider la très mauvaise séquence que connaît l'équipe depuis son retour de l'ouest. Comme si elle venait révéler au grand jour que le Canadien est vraiment la pire équipe de la Ligue.
Ceux qui s'accrochaient encore à une correction de trajectoire, après le retour de Hackett, Koivu, Souray et compagnie (j'étais de ceux-là), ont eu le souffle complètement coupé. Il n'y eut même pas un petit morceau de fierté collective ou de sacrifice à se mettre sous la dent. Rien que quelques efforts individuels inutiles, ici et là.
Cette bande de 19 joueurs, qui a foulé la patinoire du Centre Molson, s'est laissée glisser vers le fond du gouffre, sans aucune dignité. Elle a laissé la formation la plus prestigieuse de l'histoire de la LNH se faire rabattre au 30e et dernier rang par une équipe d'expansion, sans même défendre son honneur avec un minimum de conviction.
Devant cette désolante prestation, André Savard a probablement scellé sa réflexion amorcée depuis quelques semaines. Le noyau du Canadien de Montréal est composé de quelques joueurs, à peine. Tous les autres n'ont rien à faire dans cette gigantesque reconstruction qui se pointe à l'horizon. Au fait, puisque ce sera long, difficile et surtout incontournable, pourquoi ne pas commencer tout de suite, mais pour vrai cette fois? De toute façon, il y a sûrement plusieurs volontaires présentement qui seraient prêts à aider Savard dans son travail, en "acceptant" d'aller jouer ailleurs
**************
La LNF et la parité
**************
Certains en sont désolés, mais force est d'admettre que le niveau de parité atteint dans la Ligue Nationale de Football, depuis quelques années, provoque un engouement inégalé dans les autres sports d'équipe. Surtout vers la fin de la saison.
Par exemple, pendant que les champions du dernier Super Bowl, les Rams de St-Louis, font face à une exclusion des séries, les Saints de la Nouvelle-Orléans, la risée des dernières années, sont tout près du titre de leur section. Quel revirement! On est loin du baseball, où on connaît en février les champions de la future saison
Si cette parité a été atteinte, c'est beaucoup à cause de deux facteurs importants: le plafond salarial et le calendrier équilibré! Ainsi, les riches ne peuvent s'enrichir sans limite et les plus faibles sont assurés de ne pas le rester éternellement. Simple, non?
Avons-nous tous été bernés quand on a cru que cette équipe avait retrouvé une éthique de travail digne de la Ligue Nationale de Hockey? Avons-nous été bernés quand on a cru que les joueurs avaient retrouvé leur forme physique et mentale après l'arrivée de Michel Therrien?
Avons-nous tous été bernés quand ceux qui se traînaient les pieds depuis le début de la saison ont connu un regain de vie passager? Avons-nous tous été bernés quand on a cru que certains jeunes joueurs allaient profiter des chances qui leurs sont offertes pour laisser éclater leur talent?
Avons-nous tous été bernés quand nous avons cru voir certains vétérans se choquer après une défaite? Avons-nous tous été bernés quand on a cru que le retour des blessés allait changer quelque chose? Avons-nous tous été bernés quand on a pensé que le niveau de tolérance zéro du nouvel entraîneur allait fouetter ses hommes?
Avons-nous tous été bernés quand nous avons vu des entraînements rapides, créatifs et animés? Avons-nous tous été bernés quand l'équipe s'est approchée momentanément à quelques points du 8e rang de l'Association Est? Avons-nous tous été bernés quand on a senti que l'air avait été purifié dans le vestiaire et que l'esprit de corps était revenu au maximum au sein de la formation?
Avons-nous tous été bernés quand on a pensé que le Canadien pouvait au moins imposer son style de jeu aux équipes "faibles" de l'Association Est? Avons-nous tous été bernés quand on a souscrit au fait que les joueurs de l'équipe allaient être complètement à l'écoute d'anciens collègues prestigieux comme Guy Carbonneau et Rick Green?
Après le match de lundi dernier, il est très tentant de dire que oui, nous avons tous été bernés. Par la plupart des joueurs. C'est comme si l'affreuse performance contre Colombus venait valider la très mauvaise séquence que connaît l'équipe depuis son retour de l'ouest. Comme si elle venait révéler au grand jour que le Canadien est vraiment la pire équipe de la Ligue.
Ceux qui s'accrochaient encore à une correction de trajectoire, après le retour de Hackett, Koivu, Souray et compagnie (j'étais de ceux-là), ont eu le souffle complètement coupé. Il n'y eut même pas un petit morceau de fierté collective ou de sacrifice à se mettre sous la dent. Rien que quelques efforts individuels inutiles, ici et là.
Cette bande de 19 joueurs, qui a foulé la patinoire du Centre Molson, s'est laissée glisser vers le fond du gouffre, sans aucune dignité. Elle a laissé la formation la plus prestigieuse de l'histoire de la LNH se faire rabattre au 30e et dernier rang par une équipe d'expansion, sans même défendre son honneur avec un minimum de conviction.
Devant cette désolante prestation, André Savard a probablement scellé sa réflexion amorcée depuis quelques semaines. Le noyau du Canadien de Montréal est composé de quelques joueurs, à peine. Tous les autres n'ont rien à faire dans cette gigantesque reconstruction qui se pointe à l'horizon. Au fait, puisque ce sera long, difficile et surtout incontournable, pourquoi ne pas commencer tout de suite, mais pour vrai cette fois? De toute façon, il y a sûrement plusieurs volontaires présentement qui seraient prêts à aider Savard dans son travail, en "acceptant" d'aller jouer ailleurs
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La LNF et la parité
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Certains en sont désolés, mais force est d'admettre que le niveau de parité atteint dans la Ligue Nationale de Football, depuis quelques années, provoque un engouement inégalé dans les autres sports d'équipe. Surtout vers la fin de la saison.
Par exemple, pendant que les champions du dernier Super Bowl, les Rams de St-Louis, font face à une exclusion des séries, les Saints de la Nouvelle-Orléans, la risée des dernières années, sont tout près du titre de leur section. Quel revirement! On est loin du baseball, où on connaît en février les champions de la future saison
Si cette parité a été atteinte, c'est beaucoup à cause de deux facteurs importants: le plafond salarial et le calendrier équilibré! Ainsi, les riches ne peuvent s'enrichir sans limite et les plus faibles sont assurés de ne pas le rester éternellement. Simple, non?
