Bons et mauvais coups du Canadien
Hockey lundi, 2 mars 2009. 09:05 samedi, 14 déc. 2024. 20:46
Non. On ne remontera pas aux beaux jours de Louis Berlinguette du Canadien, même s'il devait être un sapré bon joueur. Mon entraîneur, au collège St-Paul de Varennes, m'avait déjà comparé à "Lou". Tout un compliment. J'ose croire parce que je ne l'ai jamais vu jouer. Mais tenons-nous-en au temps de Jean Béliveau, même s'il y a belle lurette qu'il a accroché.
Lors d'un temps d'arrêt d'un match disputé entre le Canadien et Toronto à la belle époque, le capitaine du Tricolore en profita pour balbutier à son rival Frank Mahovlich : "Frank, tu as un style de jeu qui cadrerait parfaitement avec nous autres." Quelques années plus tard, soit le 13 janvier 1971, le grand Frank passait au Tricolore en échange pour Mickey Redmond, Bill Charron et Bill Collins.
Contre toute attente, car Boston était l'équipe à battre avec Phil Esposito, Johnny Bucyck et Bobby Orr, entre autres, le Canadien a gagné la coupe Stanley. Tout le monde prétend que le Tricolore a réussi l'exploit à cause de la performance électrisante de Ken Dryden, mais les vrais connaisseurs, tel Claude Ruel, donnent crédit à Dryden, mais soutiennent que les Glorieux auraient mordu la poussière sans la présence de Mahovlich. "Sam Pollock voulait avoir un vétéran capable d'aider son club à se rendre jusqu'au bout. L'acquisition de Frank a eu un impact incalculable chez le Canadien. Ce fut l'une des meilleures transactions que je me souvienne", de raconter "Piton", qui a donné sa vie au Canadien en remplissant toutes les fonctions imaginables côté hockey, on s'entend.
Quand Béliveau a atteint l'impressionnant cap des 500 buts en carrière, lors d'une soirée mémorable couronnée d'un tour du chapeau, c'est Frank Mahovlich qui était son ailier gauche. Frank a obtenu 129 buts en 263 parties avec le Canadien, connaissant des saisons de 43, 33 et 31 buts. À son arrivée avec le Canadien, il n'a compté que 17 buts, mais en seulement 38 matches après les Fêtes. Sa présence a eu un effet sans borne chez les Glorieux. Et c'est la coupe qui compte.
Le cas de Lafleur était différend
Quand oin demande à Claude si la transaction qui avait envoyé Ralph Backstrom aux Kings de Los Angeles, afin d'être certain d'obtenir Ti-Guy comme premier choix au repêchage des Seals d'Oakland en 1971, n'était pas plus importante, "Piton" n'a pas hésité à mettre les points sur les "I" et les barres sur les "T". "Ce n'est pas pareil, Jean-Paul. L'affaire Lafleur était une stratégie de Sam (Pollock). Le Canadien détenait déjà le premier choix au repêchage des Seals d'Oakland. Or pour être certain de voir Oakland terminer dernier, Sam a donné un coup de main aux Kings en leur refilant Backstrom. Oakland a bel et bien fini dernier. La pognes-tu" ?
Au chapitre de l'un des pires échanges jamais effectués par le Canadien dans son histoire, le cas de Patrick Roy saute aux yeux. Le 6 décembre 1995, Patrick Roy passait à l'Avalanche du Colorado contre Andrei Kovalenko, Martin Rucinsky et Jocelyn Thibault. Tout le monde connait les circonstances de cet échange. Lors du match contre les Red Wings, quelques jours plus tôt, Roy confie à Ronald Corey qu'il a disputé son dernier match à Montréal. Patrick et son entraîneur Mario Tremblay étaient à couteaux tirés. Bref, il fallait faire quelque chose et en vitesse.
Le Canadien aurait pu obtenir plus pour son gardien s'il avait été plus patient. Serge Savard a confirmé que qeux mois plus tôt, soit avant son congédiement, il voulait échanger Roy et qu'il avait même négocié à cet effet avec son homologue Pierre Lacroix du Colorado. Les noms du gardien Stéphane Fiset et de l'ailier droit Owen Nolan, anciennement des Nordiques, avaient même été mentionnés. Detroit aurait également démontré de l'intérêt pour Roy. Toujours est-il que le nouveau directeur général, Réjean Houle, épaulé par son patron Ronald Corey, n'avait pas tellement le choix compte tenu des circonstances. Mais le fait reste que ce fut la descente aux enfers pour les Glorieux, jusqu'à ces dernières années.
Les échanges qu'on ne fait pas sont souvent les meilleurs
On dit dans le milieu que les transactions qui ne se sont pas réalisées, pour une raison ou une autre, sont souvent les meilleures. Le 22 mars 1944, Maurice Richard comptait les cinq buts du Canadien dans une victoire de 5-1 contre les Maple Leafs de Toronto. Le lendemain, le "Toronto Star" publiait une photo du "Rocket" dans l'uniforme des Leafs, accompagnée d'une déclaration du grand manitou de l'équipe Conn Smythe.
"J'en ai marre de voir Richard battre mon club. Je suis prêt à échanger n'importe quel joueur de mon club en retour des services du "Rocket". Smythe se disait prêt à offrir 50 000$ (c'était de l'argent dans le temps) en plus au Canadien pour compléter l'échange. Point besoin de préciser que cette transaction n'a jamais eu lieu.
Le cimetière de plusieurs anciens joueurs du Canadien ,ou Québécois, a indiscutablement été New York. Il est incalculable le nombre d'anciens porte-couleurs des Glorieux, qui ont fini leurs jours avec les Rangers. On pourrait en nommer une tonne, mais contentons-nous des plus connus comme Bernard Geoffrion, Jacques Plante, Doug Harvey, Bob Rousseau, Phil Goyette, Don Marshall, Jean Guy Gendron, Guy Lafleur et des moins connus, tels Buddy O'Connor, Léo Bourgault, Jean Pusie et Tony Demers. Sans oublier des entraîneurs comme Phil Watson, Michel Bergeron, John Ferguson et Jean-Guy Talbot.
Les temps ont changé. Les règlements aussi. C'est plus difficile aujourd'hui de faire des transactions. Le repêchage, le plafond salarial, les clauses de non-échange, les agents de joueurs, les joueurs autonomes, le taux de change, les taxes, le climat et les méchants médias montréalais.
Autre temps, autres moeurs.
Lors d'un temps d'arrêt d'un match disputé entre le Canadien et Toronto à la belle époque, le capitaine du Tricolore en profita pour balbutier à son rival Frank Mahovlich : "Frank, tu as un style de jeu qui cadrerait parfaitement avec nous autres." Quelques années plus tard, soit le 13 janvier 1971, le grand Frank passait au Tricolore en échange pour Mickey Redmond, Bill Charron et Bill Collins.
Contre toute attente, car Boston était l'équipe à battre avec Phil Esposito, Johnny Bucyck et Bobby Orr, entre autres, le Canadien a gagné la coupe Stanley. Tout le monde prétend que le Tricolore a réussi l'exploit à cause de la performance électrisante de Ken Dryden, mais les vrais connaisseurs, tel Claude Ruel, donnent crédit à Dryden, mais soutiennent que les Glorieux auraient mordu la poussière sans la présence de Mahovlich. "Sam Pollock voulait avoir un vétéran capable d'aider son club à se rendre jusqu'au bout. L'acquisition de Frank a eu un impact incalculable chez le Canadien. Ce fut l'une des meilleures transactions que je me souvienne", de raconter "Piton", qui a donné sa vie au Canadien en remplissant toutes les fonctions imaginables côté hockey, on s'entend.
Quand Béliveau a atteint l'impressionnant cap des 500 buts en carrière, lors d'une soirée mémorable couronnée d'un tour du chapeau, c'est Frank Mahovlich qui était son ailier gauche. Frank a obtenu 129 buts en 263 parties avec le Canadien, connaissant des saisons de 43, 33 et 31 buts. À son arrivée avec le Canadien, il n'a compté que 17 buts, mais en seulement 38 matches après les Fêtes. Sa présence a eu un effet sans borne chez les Glorieux. Et c'est la coupe qui compte.
Le cas de Lafleur était différend
Quand oin demande à Claude si la transaction qui avait envoyé Ralph Backstrom aux Kings de Los Angeles, afin d'être certain d'obtenir Ti-Guy comme premier choix au repêchage des Seals d'Oakland en 1971, n'était pas plus importante, "Piton" n'a pas hésité à mettre les points sur les "I" et les barres sur les "T". "Ce n'est pas pareil, Jean-Paul. L'affaire Lafleur était une stratégie de Sam (Pollock). Le Canadien détenait déjà le premier choix au repêchage des Seals d'Oakland. Or pour être certain de voir Oakland terminer dernier, Sam a donné un coup de main aux Kings en leur refilant Backstrom. Oakland a bel et bien fini dernier. La pognes-tu" ?
Au chapitre de l'un des pires échanges jamais effectués par le Canadien dans son histoire, le cas de Patrick Roy saute aux yeux. Le 6 décembre 1995, Patrick Roy passait à l'Avalanche du Colorado contre Andrei Kovalenko, Martin Rucinsky et Jocelyn Thibault. Tout le monde connait les circonstances de cet échange. Lors du match contre les Red Wings, quelques jours plus tôt, Roy confie à Ronald Corey qu'il a disputé son dernier match à Montréal. Patrick et son entraîneur Mario Tremblay étaient à couteaux tirés. Bref, il fallait faire quelque chose et en vitesse.
Le Canadien aurait pu obtenir plus pour son gardien s'il avait été plus patient. Serge Savard a confirmé que qeux mois plus tôt, soit avant son congédiement, il voulait échanger Roy et qu'il avait même négocié à cet effet avec son homologue Pierre Lacroix du Colorado. Les noms du gardien Stéphane Fiset et de l'ailier droit Owen Nolan, anciennement des Nordiques, avaient même été mentionnés. Detroit aurait également démontré de l'intérêt pour Roy. Toujours est-il que le nouveau directeur général, Réjean Houle, épaulé par son patron Ronald Corey, n'avait pas tellement le choix compte tenu des circonstances. Mais le fait reste que ce fut la descente aux enfers pour les Glorieux, jusqu'à ces dernières années.
Les échanges qu'on ne fait pas sont souvent les meilleurs
On dit dans le milieu que les transactions qui ne se sont pas réalisées, pour une raison ou une autre, sont souvent les meilleures. Le 22 mars 1944, Maurice Richard comptait les cinq buts du Canadien dans une victoire de 5-1 contre les Maple Leafs de Toronto. Le lendemain, le "Toronto Star" publiait une photo du "Rocket" dans l'uniforme des Leafs, accompagnée d'une déclaration du grand manitou de l'équipe Conn Smythe.
"J'en ai marre de voir Richard battre mon club. Je suis prêt à échanger n'importe quel joueur de mon club en retour des services du "Rocket". Smythe se disait prêt à offrir 50 000$ (c'était de l'argent dans le temps) en plus au Canadien pour compléter l'échange. Point besoin de préciser que cette transaction n'a jamais eu lieu.
Le cimetière de plusieurs anciens joueurs du Canadien ,ou Québécois, a indiscutablement été New York. Il est incalculable le nombre d'anciens porte-couleurs des Glorieux, qui ont fini leurs jours avec les Rangers. On pourrait en nommer une tonne, mais contentons-nous des plus connus comme Bernard Geoffrion, Jacques Plante, Doug Harvey, Bob Rousseau, Phil Goyette, Don Marshall, Jean Guy Gendron, Guy Lafleur et des moins connus, tels Buddy O'Connor, Léo Bourgault, Jean Pusie et Tony Demers. Sans oublier des entraîneurs comme Phil Watson, Michel Bergeron, John Ferguson et Jean-Guy Talbot.
Les temps ont changé. Les règlements aussi. C'est plus difficile aujourd'hui de faire des transactions. Le repêchage, le plafond salarial, les clauses de non-échange, les agents de joueurs, les joueurs autonomes, le taux de change, les taxes, le climat et les méchants médias montréalais.
Autre temps, autres moeurs.