C'est un cliché, mais c'est vrai!
Pittsburgh Penguins mercredi, 14 nov. 2007. 01:22 mercredi, 11 déc. 2024. 23:00
Vous allez dire que j'utilise un cliché vieux comme le monde, mais le puck ne roule pas pour nous autres depuis le début du mois de novembre. C'est la seule explication que j'ai à notre séquence de six défaites à nos sept derniers matchs.
Je ne sais pas quoi vous dire d'autre. Oubliez tout de suite le manque d'effort, parce que quand tu as Sidney Crosby comme leader, tu n'as pas le droit de ne pas te présenter. Ce n'est pas ça notre problème. On ne joue pas du mauvais hockey, mais on manque probablement de constance. Disons qu'il faudrait s'efforcer de donner le même effort pendant 60 minutes, ce qu'on ne fait pas toujours par les temps qui courent.
C'est certain que ce n'est jamais plaisant d'être embourbé dans une mauvaise passe semblable, mais ça ne sert à rien d'être négatif et de s'apitoyer sur notre sort. Il faut se concentrer à rester positif et à regarder vers l'avant, une partie à la fois.
Cette situation ne nous est pas étrangère. L'année dernière, on avait perdu cinq matchs de suite en novembre. À Nöel, on jouait encore sous la barre de ,500, mais tout est rentré dans l'ordre en deuxième moitié de saison. Ce n'est pas le temps de paniquer.
Deux de nos plus récentes défaites sont survenues contre les Flyers de Philadelphie, une équipe qui n'avait même pas réussi à nous battre une fois l'an dernier. Il faut toutefois dire qu'il n'y a aucune comparaison à faire avec l'année passée.
Premièrement, n'en déplaise aux gens de Montréal, l'addition de Daniel Brière fait à elle seule une grosse différence. Puis il y a Jeff Carter et Mike Richards, que je connais bien pour avoir côtoyé sur l'équipe nationale junior. Je ne sais pas ce qui clochait avec ces deux gars-là la saison dernière, mais ils sont métamorphosés, vraiment dominants.
Si on fait le tour, on voit des gars comme Scottie Uphsall, Joffrey Lupul et Scott Hartnell, trois nouveaux qui font tous une différence. Avec la présence de Martin Biron devant le filet, on parle de tout un club de hockey.
Malheureusement, ils font surtout parler d'eux pour leur robustesse, un aspect du jeu dans lequel, il faut le dire, ils ne donnent pas leur place. C'est certain que ce n'est jamais le fun de voir des incidents comme ceux qui ont fait les manchettes en début de saison et personnellement, je n'approuverai jamais de tels gestes, mais d'un autre côté, il faut s'attendre à ce que ça brasse quand on joue contre eux. Ils ont décidé de jouer la carte de l'intimidation et ça semble fonctionner. Les adversaires n'ont qu'à se tenir prêts.
Toute garnie ou végétarienne?
Même si je ne changerais pas de travail pour tout l'or du monde, je me suis déguisé en livreur de pizza la semaine dernière dans le cadre d'une promotion qui s'appelle Student Rush.
L'an passé, les Penguins ont commencé à mettre à la disposition des étudiants plus de 1000 billets à 20$ pour chacun de nos matchs locaux. Pour y avoir droit, ils devaient toutefois être prêts à venir faire la file devant la billetterie pendant toute la journée. Ça a vraiment fait fureur.
En arrivant pour nos matchs, on voyait tous ces étudiants qui étaient en ligne depuis 7h00 ou 8h00 du matin, avec leur glacière et leur sac de couchage, espérant avoir la chance de pouvoir entrer dans l'Igloo. Colby Armstrong et moi avons eu l'idée d'aller leur offrir de la pizza. On a proposé l'idée à l'organisation et elle a décidé d'embarquer.
Cette année, comme nos matchs sont souvent à guichets fermés, l'organisation n'offre que 200 billets par match par le biais de la même promotion, mais le 7 novembre dernier, pour notre match contre les Rangers, il y avait 700 billets disponibles pour la Student Rush. Pour l'occasion, Georges Laraque, Adam Hall et moi sommes retournés donner de la pizza aux fans.
Reconnaître le travail des joueurs défensifs
C'est un beau groupe de joueurs qui a fait son entrée au Temple de la renommée du hockey cette semaine. Des quatre nouveaux intronisés, je dirais que c'est Mark Messier qui a connu la carrière la plus impressionnante.
Messier a été l'un des meilleurs joueurs que les jeunes de ma génération ont pu voir. On se souviendra de ses nombreuses coupes Stanley et de son leadership exemplaire, mais c'est aussi un homme qui s'est beaucoup impliqué dans sa communauté.
J'ai eu la chance de jouer contre Ron Francis, qui a terminé sa carrière en 2003-04 avec les Hurricanes de la Caroline et les Maple Leafs de Toronto. Toutefois, même si c'est un ancien des Penguins, je ne l'ai toujours pas rencontré.
Il y aura d'autres candidats intéressants qui seront éligibles l'an prochain. Parmi eux, il y en a un qui attire un peu plus mon attention : Guy Carbonneau, un joueur qui a surtout été reconnu pour la qualité de son jeu en défensive. Évidemment, je crois que ce genre de joueurs, autant que les grands marqueurs, a sa place au Temple de la renommée.
Vous allez dire que je prêche pour ma paroisse, mais c'est vrai! Le nom de Carbonneau n'était peut-être pas toujours sur la feuille de pointage, mais il en a bloqué des lancers et il en a gagné des mises au jeu. Souvent, ces petites choses comptent autant dans une victoire qu'une performance d'un but et deux passes.
Selon moi, les statistiques sont surévaluées et il faut aller plus loin que ça pour juger un joueur de hockey. Plusieurs gens ont tendance à juger un joueur par son nombre de points, mais c'est loin d'être ce qui fait de toi un bon joueur de hockey.
En tout cas, j'espère que la Ligue n'a rien contre l'intronisation de joueurs défensifs au Temple. Ça me donne le droit de rêver!
La foire aux questions
Mario Lemieux est-il présent dans l'entourage de l'équipe?
Parfois, Mario va descendre au niveau de la glace pour assister à un entraînement. Ça arrive aussi, même si c'est plus rare, qu'il prenne l'avion et nous accompagne lors d'un voyage.
Toutefois, il ne met jamais son nez dans le travail des entraîneurs. On ne le voit jamais se promener dans le vestiaire pour critiquer ou donner des conseils aux joueurs.
Que se passe-t-il avec Jordan Staal?
Je parlais justement avec lui plus tôt cette semaine. Parce qu'il a marqué 29 buts l'an passé, tout le monde s'attend à ce qu'il en fasse autant cette année. Toutefois, il en arrache offensivement depuis le début de la saison et c'est évident que ça le tracasse.
Je n'hésiterai jamais à me porter à la défense d'un gars comme lui. Jordan est le genre de joueur qui, même s'il ne marque pas, est essentiel à une équipe. Il ne faut pas penser qu'il est moins efficace en désavantage numérique parce qu'il ne marque pas au même rythme que l'an passé. De toute façon, il ne faut pas oublier qu'à la base, ce n'est pas ce qu'on demande aux joueurs qui tuent les punitions. S'ils réussissent à marquer dans ces circonstances, c'est un bonus.
*Propos recueillis par RDS.ca.
Je ne sais pas quoi vous dire d'autre. Oubliez tout de suite le manque d'effort, parce que quand tu as Sidney Crosby comme leader, tu n'as pas le droit de ne pas te présenter. Ce n'est pas ça notre problème. On ne joue pas du mauvais hockey, mais on manque probablement de constance. Disons qu'il faudrait s'efforcer de donner le même effort pendant 60 minutes, ce qu'on ne fait pas toujours par les temps qui courent.
C'est certain que ce n'est jamais plaisant d'être embourbé dans une mauvaise passe semblable, mais ça ne sert à rien d'être négatif et de s'apitoyer sur notre sort. Il faut se concentrer à rester positif et à regarder vers l'avant, une partie à la fois.
Cette situation ne nous est pas étrangère. L'année dernière, on avait perdu cinq matchs de suite en novembre. À Nöel, on jouait encore sous la barre de ,500, mais tout est rentré dans l'ordre en deuxième moitié de saison. Ce n'est pas le temps de paniquer.
Deux de nos plus récentes défaites sont survenues contre les Flyers de Philadelphie, une équipe qui n'avait même pas réussi à nous battre une fois l'an dernier. Il faut toutefois dire qu'il n'y a aucune comparaison à faire avec l'année passée.
Premièrement, n'en déplaise aux gens de Montréal, l'addition de Daniel Brière fait à elle seule une grosse différence. Puis il y a Jeff Carter et Mike Richards, que je connais bien pour avoir côtoyé sur l'équipe nationale junior. Je ne sais pas ce qui clochait avec ces deux gars-là la saison dernière, mais ils sont métamorphosés, vraiment dominants.
Si on fait le tour, on voit des gars comme Scottie Uphsall, Joffrey Lupul et Scott Hartnell, trois nouveaux qui font tous une différence. Avec la présence de Martin Biron devant le filet, on parle de tout un club de hockey.
Malheureusement, ils font surtout parler d'eux pour leur robustesse, un aspect du jeu dans lequel, il faut le dire, ils ne donnent pas leur place. C'est certain que ce n'est jamais le fun de voir des incidents comme ceux qui ont fait les manchettes en début de saison et personnellement, je n'approuverai jamais de tels gestes, mais d'un autre côté, il faut s'attendre à ce que ça brasse quand on joue contre eux. Ils ont décidé de jouer la carte de l'intimidation et ça semble fonctionner. Les adversaires n'ont qu'à se tenir prêts.
Toute garnie ou végétarienne?
Même si je ne changerais pas de travail pour tout l'or du monde, je me suis déguisé en livreur de pizza la semaine dernière dans le cadre d'une promotion qui s'appelle Student Rush.
L'an passé, les Penguins ont commencé à mettre à la disposition des étudiants plus de 1000 billets à 20$ pour chacun de nos matchs locaux. Pour y avoir droit, ils devaient toutefois être prêts à venir faire la file devant la billetterie pendant toute la journée. Ça a vraiment fait fureur.
En arrivant pour nos matchs, on voyait tous ces étudiants qui étaient en ligne depuis 7h00 ou 8h00 du matin, avec leur glacière et leur sac de couchage, espérant avoir la chance de pouvoir entrer dans l'Igloo. Colby Armstrong et moi avons eu l'idée d'aller leur offrir de la pizza. On a proposé l'idée à l'organisation et elle a décidé d'embarquer.
Cette année, comme nos matchs sont souvent à guichets fermés, l'organisation n'offre que 200 billets par match par le biais de la même promotion, mais le 7 novembre dernier, pour notre match contre les Rangers, il y avait 700 billets disponibles pour la Student Rush. Pour l'occasion, Georges Laraque, Adam Hall et moi sommes retournés donner de la pizza aux fans.
Reconnaître le travail des joueurs défensifs
C'est un beau groupe de joueurs qui a fait son entrée au Temple de la renommée du hockey cette semaine. Des quatre nouveaux intronisés, je dirais que c'est Mark Messier qui a connu la carrière la plus impressionnante.
Messier a été l'un des meilleurs joueurs que les jeunes de ma génération ont pu voir. On se souviendra de ses nombreuses coupes Stanley et de son leadership exemplaire, mais c'est aussi un homme qui s'est beaucoup impliqué dans sa communauté.
J'ai eu la chance de jouer contre Ron Francis, qui a terminé sa carrière en 2003-04 avec les Hurricanes de la Caroline et les Maple Leafs de Toronto. Toutefois, même si c'est un ancien des Penguins, je ne l'ai toujours pas rencontré.
Il y aura d'autres candidats intéressants qui seront éligibles l'an prochain. Parmi eux, il y en a un qui attire un peu plus mon attention : Guy Carbonneau, un joueur qui a surtout été reconnu pour la qualité de son jeu en défensive. Évidemment, je crois que ce genre de joueurs, autant que les grands marqueurs, a sa place au Temple de la renommée.
Vous allez dire que je prêche pour ma paroisse, mais c'est vrai! Le nom de Carbonneau n'était peut-être pas toujours sur la feuille de pointage, mais il en a bloqué des lancers et il en a gagné des mises au jeu. Souvent, ces petites choses comptent autant dans une victoire qu'une performance d'un but et deux passes.
Selon moi, les statistiques sont surévaluées et il faut aller plus loin que ça pour juger un joueur de hockey. Plusieurs gens ont tendance à juger un joueur par son nombre de points, mais c'est loin d'être ce qui fait de toi un bon joueur de hockey.
En tout cas, j'espère que la Ligue n'a rien contre l'intronisation de joueurs défensifs au Temple. Ça me donne le droit de rêver!
La foire aux questions
Mario Lemieux est-il présent dans l'entourage de l'équipe?
Parfois, Mario va descendre au niveau de la glace pour assister à un entraînement. Ça arrive aussi, même si c'est plus rare, qu'il prenne l'avion et nous accompagne lors d'un voyage.
Toutefois, il ne met jamais son nez dans le travail des entraîneurs. On ne le voit jamais se promener dans le vestiaire pour critiquer ou donner des conseils aux joueurs.
Que se passe-t-il avec Jordan Staal?
Je parlais justement avec lui plus tôt cette semaine. Parce qu'il a marqué 29 buts l'an passé, tout le monde s'attend à ce qu'il en fasse autant cette année. Toutefois, il en arrache offensivement depuis le début de la saison et c'est évident que ça le tracasse.
Je n'hésiterai jamais à me porter à la défense d'un gars comme lui. Jordan est le genre de joueur qui, même s'il ne marque pas, est essentiel à une équipe. Il ne faut pas penser qu'il est moins efficace en désavantage numérique parce qu'il ne marque pas au même rythme que l'an passé. De toute façon, il ne faut pas oublier qu'à la base, ce n'est pas ce qu'on demande aux joueurs qui tuent les punitions. S'ils réussissent à marquer dans ces circonstances, c'est un bonus.
*Propos recueillis par RDS.ca.