BROSSARD, Qc - Daniel Brière a été désarçonné par le congédiement de son ancien entraîneur Peter Laviolette à la barre des Flyers de Philadelphie.

« Ce n'est pas un secret que les Flyers devaient commencer la saison en force (après avoir raté les séries la saison dernière). Ça, tout le monde le savait. Mais que ça (un congédiement) arrive si tôt dans la saison, c'est surprenant, a commenté l'attaquant du Canadien, à chaud, quelques minutes après avoir appris la nouvelle.

« J'ai eu Peter Laviolette comme entraîneur pendant plusieurs saisons à Philadelphie, a-t-il poursuivi. Nous avons eu de bons moments ensemble. Nous avons atteint la finale de la coupe Stanley en 2010. Je ne sais pas quoi dire, c'est tout un entraîneur. Je trouve ça 'plate' de voir ça. »

Brière avait eu l'occasion de discuter avec son ancien coéquipier Claude Giroux, en fin de semaine, lors du passage des Flyers à Montréal. Absolument rien n'avait transpiré quant à une possible mutinerie des joueurs.

« Je n'ai ressenti aucune panique en lui parlant, a-t-il confié. C'était après le premier match des Flyers et l'équipe avait bien fait contre les Maple Leafs de Toronto, même si elle avait perdu. Mais c'était avant deux autres défaites. Cela dit, nous sommes tous surpris de la rapidité avec laquelle ça arrive. »

Therrien solidaire

Solidaire avec son homologue, l'entraîneur du Tricolore, Michel Therrien, a visiblement mal accueilli la décision des Flyers.

« Je ne voudrais pas livrer le fond de ma pensée, a-t-il commencé par dire. Ça ne lui a pas donné beaucoup de temps pour réagir. C'est décevant pour Pete Laviolette. Je ne connais aucun entraîneur qui se réjouit de voir un collègue perdre son travail. C'est un métier exigeant, physiquement, psychologiquement et émotivement. À l'occasion, tu as besoin de temps pour replacer les choses. De toute évidence, il n'en a pas eu. »

Brière a eu de bons mots à l'endroit du remplaçant de Laviolette, Craig Berube, qui était un de ses adjoints.

« C'est un gars de caractère, très intelligent. Quand il jouait, il allait à la guerre, il se portait à la défense de ses coéquipiers. Je l'ai côtoyé pendant six ans et il m'a impressionné. Il s'occupait des attaquants et du jeu en infériorité numérique. Je savais qu'il finirait par être entraîneur dans la Ligue nationale. Ça ne sera pas facile pour lui de remplacer l'entraîneur avec lequel il a travaillé pendant plusieurs années, mais on a fait un bon choix. »

Brière s'est également dit heureux pour son ancien coéquipier Ian Laperrière, qui s'est vu confier un des postes d'adjoints en compagnie de John Paddock.

« Wow! a-t-il réagi en apprenant la nouvelle des journalistes. Ian, tout le monde l'adore dans l'organisation. Il est toujours souriant et gentil avec tout le monde. Les gars vont être contents de jouer pour lui, comme pour les deux autres. »

Brière rassurant

Dans un autre ordre d'idées, Brière connaît un début de saison discret au sein de sa nouvelle équipe.

Admettant qu'il aurait voulu faire mieux et avoir quelques buts et passes à son dossier, le Gatinois âgé de 36 ans s'est montré rassurant, lundi.

« Ce n'est pas idéal (comme début), mais il n'y a pas de panique à avoir, a-t-il argué. Ce ne sont que deux matchs. J'en parlais avec David (Desharnais) ce matin. Si on avait marqué sur les chances que nous avons eues, on n'en parlerait pas. Il faut garder les pieds sur terre, de bons matchs s'en viennent pour nous. Max (Pacioretty) va revenir. Nous n'avons joué qu'une période (sic) avec lui. »

Therrien n'a pas caché être déçu du rendement du trio de Desharnais, amputé de Pacioretty, blessé.

« Je m'attends à plus de ce trio-là. On veut que le niveau de compétition augmente », a-t-il résumé.