MONTRÉAL – Il n’existe aucune recette miracle dans le monde du sport pour s’extirper d’une éprouvante séquence de défaites. Comme l’a dit Brendan Gallagher, ça devient une bataille mentale et il faudra voir la réaction du Canadien au fil des prochains matchs.

 

Gallagher avait de la misère à expliquer comme son équipe pouvait en arracher autant pour maintenir une avance en troisième période. C’est là qu’il s’est lancé dans l’hypothèse la plus probable.

 

« Je n’ai aucune bonne réponse outre que c’est sans doute une bataille mentale actuellement. C’est le côté psychologique qui nous fait mal. On a les commandes et ça vire très vite. Quand on détient une avance, ce qui s’est passé avant ne devrait nous passer par la tête. Ça nous permettrait de gagner la troisième période et le match nous appartiendrait peu importe l’adversité que nous traversons. Ça nous est arrivé bien trop souvent, on dirait que ça répète sans cesse et ça finit par jouer dans nos têtes. Au final, ça vient affecter notre jeu et on doit se débarrasser de cet enjeu », a-t-il exposé sans se défiler. 

 

« On peut bien dire toutes les bonnes choses, mais on a besoin de résultats. Il n’y a plus de victoires morales, on doit seulement remporter des matchs. Personne ne va se sentir mal pour nous », a pris la peine d’ajouter le numéro 11.

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Claude Julien et ses adjoints ne peuvent pas corriger cette lacune uniquement via des exercices sur la patinoire. Le travail devient bien plus complexe et l’entraîneur du Canadien a assuré que les démarches étaient au rendez-vous à ce chapitre. 

 

« On le fait depuis un bout de temps. Peu importe les défaites, je ne pense pas qu’on a vu une équipe qui abandonne. On n’a pas baissé les bras en se faisant totalement dominer dans un match. On fait quand même notre travail pour garder les joueurs motivés », a-t-il ciblé.

« On a pas le droit de s'apitoyer sur notre sort »

 

Le capitaine Shea Weber ne s’est pas défilé non plus après ce revers dévastateur. À vrai dire, il s’est assuré de rester aussi longtemps que nécessaire pour démontrer l’exemple. Il a avoué que Gallagher a visé juste avec son affirmation. 

 

« Oui, c’est ça. On ne  trouve pas de réponse présentement. On ne peut que se serrer les coudes et trouver une manière de l’emporter », a mentionné Weber en donnant son avis pour éviter que le négatif finisse par l’emporter. 

 

« On doit trouver une manière de tourner la page, c’est tout, on n’a pas le choix. On est tous frustrés, personne n’aime perdre ici. En même temps, si on a la mine basse, ça ne changera rien. On doit corriger ce qui ne fonctionne pas », a proposé le numéro 6.

 

Évidemment, le Canadien doit composer avec plusieurs jeunes dans sa formation et l’influence des vétérans devient déterminante dans une telle période. 

 

« Chaque joueur doit puiser la confiance en lui et les meneurs du club doivent inculquer la croyance que ça peut changer », a proposé Weber (23 :11) qui a été le joueur le plus utilisé par Julien.  

Aux yeux de Phillip Danault, c’est véritablement l’incapacité de conserver une avance qui explique les déboires actuels.

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« Chaque fois qu’on mène, on se fait rattraper. Il faut vraiment travailler là-dessus. Oui, on a été victimes de malchance quelques fois, mais la chimie est encore présente. On finit par disputer de bons matchs en général, mais la confiance n’est pas présente à 100% », a commenté le patineur de 26 ans.

 

L’expérience devient un facteur très utile selon son évaluation pour mieux gérer le tout.

 

« Ça prend de l’expérience, il faut que tous les trios suivent le système à la lettre. Quand tu es plus jeune, la confiance se fait affecter et c’est le cas aussi pour les vétérans. On doit travailler là-dessus », a décrit Danault.   

 

Ce qu’ils ont dit

 

« On ne marque pas facilement dernièrement et c’est ce qui nous met souvent dans le pétrin », a réagi Julien par rapport à l’occasion en or bousillée par Thompson à un moment crucial.

 

« J’essaie de ne pas me dire ça sur le coup, mais on dirait que ça vient nous rattraper chaque fois que ça se produit dernièrement », a répondu Danault à savoir s’il se dit que ça va les couler quand un joueur rate une chance comme celle de Thompson.  

« Je trouve que c’est plutôt similaire. On doit freiner ça vraiment rapidement. Si on veut faire les séries, il faut que ce soit notre dernière défaite de cette séquence », a déclaré Jesperi Kotkaniemi en devant comparer cette séquence de huit défaites à la précédente.