C’est un peu ce que disait Philippe Danault à un journaliste cette semaine. Or à mon avis, il a tout à fait raison. Il ne reste que trois parties avant la fin de la saison régulière. Le hockey continuera-t-il pour les joueurs du Canadien au-delà de cette date? C’est encore tout à fait possible, mais leur sort est en main partagée. En effet, s’il repose largement sur leurs épaules, il est également tributaire des résultats qu’obtiendront d’autres clubs. Ce que feront les Blue Jackets et les Hurricanes dans les prochains jours aura une influence sur le classement final et sur la dernière place permettant d’atteindre les séries.

Cela dit, le CH doit travailler indépendamment de ce que feront les autres. Pour reprendre de  ce que disait Danault, « c’est le temps de s’amuser ».

Voilà peut-être aussi ce que devraient inclure les discours des entraîneurs pour ces dernières parties.

À cette période de l’année, il n’est plus vraiment temps de risquer de nouvelles combinaisons. Chacun connait son rôle et sait ce que l’on attend de lui. Chacun des joueurs doit faire partie de la solution pour mettre toutes les chances d’en arriver à un dénouement heureux.

Il y a quelques points, je crois, que l’entraîneur devrait maintenant faire ressortir pour motiver ses troupes. D’abord, il doit limiter les doutes quant à l’avenir ou au potentiel du club. Après l’année que ces joueurs ont connue, la preuve est faite qu’ils ont leur place dans les fêtes d’après saison, même si cette place est décidée à la dernière partie. En octobre, personne ne s’attendait vraiment à ce que les Canadiens soient encore dans le peloton à ce moment-ci. Alors, il n’y a pas d’ambigüité sur la valeur du club. On n’est pas dans les meneurs, mais on peut encore créer de bonnes surprises.

L’entraîneur doit ensuite reconnaître que chacun s’est donné pour l’équipe. Tout le monde traine de petits bobos, tous les joueurs ont souffert et il faut le souligner. Souligner les efforts qui ont amené ces résultats inattendus sinon inespérés. En plus, il faut leur dire que, quoi qu’il se passe désormais, ces résultats imprévus seront à eux; que personne ne pourra leur retirer cette fierté d’avoir déjoué les experts!

Il faut ensuite rappeler pourquoi il faut continuer à souffrir. Qu’est-ce qui nous motive à continuer à se battre avec autant de détermination et de courage? Le CH a créé des attentes auprès de ses partisans parce qu’il a démontré qu’il pouvait gagner. Les 3 matchs qui restent peuvent ouvrir la porte aux séries. Or, tout le monde sait qu’une fois à cet endroit, tout est possible. Des rêves fous se sont déjà vus concrétisés. On a déjà vu des clubs sous-estimés causer des surprises. C’est pour ça qu’on se bat. Pour accéder à l’autre niveau, celui qui permet tous les espoirs.

Enfin, l’entraîneur pourrait leur rappeler qu’il reste bien peu de temps. Que la lumière est bien visible au bout d’un tunnel de plus de 89 matchs. Il reste encore un solide coup de collier à donner, mais si on continue à travailler ensemble, si on continue à former une équipe décidée et disciplinée, rien n’est exclu. Le dernier effort pourra faire la différence.

Alors, maintenant, amusez-vous et profitez de chaque instant, de chaque présence. Voilà l’essentiel.