MONTRÉAL - Corey Perry se souvient avoir vu Éric Desjardins amener la coupe Stanley à Rouyn-Noranda en 1993 quand il était gamin et qu'il participait à un camp de hockey. Il espère avoir l'occasion d'aider le Canadien de Montréal à remporter le précieux trophée 28 ans plus tard.

Perry, qui a grandi à New Liskeard dans le nord de l'Ontario près de la frontière avec le Québec, dit être plus affamé que jamais après avoir perdu en finale de la Coupe Stanley avec les Stars de Dallas en septembre. Ce revers l'a motivé à vite reprendre le travail dans l'espoir de venger la défaite face au Lightning de Tampa Bay.

Encouragé par le parcours du Canadien cet été et les acquisitions du directeur général Marc Bergevin cet automne, Perry n'a pas hésité à signer un pacte d'une saison et 750 000 $ US avec le Tricolore, lundi.

« Quand vous perdez lors du sixième match de la finale de la Coupe Stanley, ça vous brise le coeur, a déclaré Perry en visioconférence, mardi. Vous en voulez plus. Cette équipe m'offre la chance de me rassasier.

« J'ai toujours voulu jouer pour une équipe canadienne, a-t-il ajouté. Le Canadien était mon équipe préférée quand j'étais petit. J'ai hâte de commencer ce nouveau chapitre. »

Perry fait partie d'un club sélect en compagnie de son ancien coéquipier Scott Niedermayer en tant que seuls joueurs ayant remporté tous les championnats majeurs nord-américains et internationaux de hockey; la Coupe Memorial, la Coupe Stanley, le Championnat mondial junior, le Championnat mondial, la Coupe du monde et le tournoi olympique. Aujourd'hui âgé de 35 ans, il n'est plus le marqueur de 50 buts qu'il lui a déjà valu les trophées Hart et Maurice-Richard en 2010-2011.

Les Ducks d'Anaheim l'ont laissé partir après 14 saisons, quand il a été limité à 10 points en 31 matchs en 2018-2019. Il a ensuite amassé 21 points en 57 matchs dans un rôle de soutien avec les Stars l'hiver dernier, avant d'inscrire neuf points en 27 rencontres au cours des séries.

La lutte sera féroce au camp du Canadien à la suite des nombreuses acquisitions de l'automne, mais Perry est confiant de faire sa place au sein du groupe.

« Je vais devoir faire mes preuves, me battre pour être un joueur régulier. C'est mon objectif, a insisté Perry. Si ça ne fonctionne pas, je vais encaisser le coup et continuer à travailler. »

Perry ne se retrouvera pas en territoire complètement inconnu chez le Canadien. Il a souvent côtoyé le capitaine du Tricolore Shea Weber sur la scène internationale. Il a aussi été le coéquipier du gardien Carey Price et a même été dirigé par Claude Julien lorsqu'il portait les couleurs du Canada.

« J'ai certainement de bons souvenirs de mes tournois avec eux », a dit Perry.

« (Le Canadien) joue toujours du hockey rapide et excitant. Julien m'a dirigé quelques fois aux Olympiques et à la Coupe du monde. Je sais quel type de personne et d'entraîneur il est. C'est excitant. »

L'ajout de Perry au sein de la formation du Canadien vient aussi combler en quelque sorte une lacune à la suite du départ de Max Domi. Les deux ont la réputation de déranger l'adversaire sur la patinoire.

Puisque le Canadien affrontera neuf ou 10 fois chacune des six autres équipes de la section Nord de la LNH au cours de la saison, Perry s'attend à ce que les rivalités soient vite exacerbées.

z Ce seront presque des mini-séries puisque nous allons souvent affronter la même équipe deux ou même trois fois de suite, a-t-il noté. Ce sera intense dès le départ.

"Habituellement, en saison régulière, vous avez le temps d'oublier un peu ce qui s'est produit lors du duel précédent. Là, ce sera différent. Ce sera amusant de participer à ça. »

Perry a passé les dernières semaines à London, en Ontario, où il a notamment eu l'occasion de s'entraîner avec l'attaquant du Tricolore Nick Suzuki. Il a pris sa voiture et a fait le chemin jusqu'à Montréal lundi soir en prévision du début du camp dimanche. Sa famille devrait venir le rejoindre au cours des prochaines semaines.