Selon Alain Vigneault, Henrik Lundqvist a réalisé le jeu clé du 5e match
Canadiens vendredi, 21 avr. 2017. 11:56 vendredi, 13 déc. 2024. 22:45MONTRÉAL - Les Rangers auront l'occasion d'achever le Canadien samedi soir au Madison Square Garden, mais le scénario aurait pu être bien différent dans une série où les revirements de situation sont nombreux.
L'entraîneur des Rangers, Alain Vigneault, a souligné un jeu en particulier pour expliquer ce qui a fait basculer la série en leur faveur jeudi soir lors du cinquième match.
Avec 7:13 à jouer en troisième période, le capitaine du Tricolore Max Pacioretty s'est échappé. Toujours à la recherche d'un premier but dans la série, Pacioretty a été frustré par le gardien Henrik Lundqvist, qui a réussi l'arrêt avec sa jambière droite.
«Après l'arrêt, nous avons commencé à faire plus de jeux, à avoir plus de temps avec la rondelle, puis nous avons marqué le but gagnant en prolongation», a raconté Vigneault, vendredi matin, avant le départ de l'équipe vers New York.
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«Ça peut être un but, un arrêt ou un jeu défensif dans un moment important qui va faire tourner le vent dans une période. Ce sont deux équipes qui se défoncent depuis le début de la série et ce ne sera pas différent (samedi).»
Les Rangers voudront éviter de voir le vent tourner une autre fois dans le sixième match, eux qui mènent la série 3-2 et qui préféreraient ne pas avoir à revenir à Montréal pour une rencontre ultime. Les joueurs sont toutefois conscients qu'il sera difficile de jouer pendant 60 minutes comme ils l'ont si bien fait en prolongation.
«Nous aimerions le faire, s'est exclamé le défenseur Marc Staal. Mais contre une bonne équipe en séries, le vent va tourner à quelques reprises. L'important, c'est de ne pas encaisser trop de coups quand ils ont le vent dans les voiles et de profiter de nos occasions quand c'est notre tour.»
Le Canadien avait gagné le deuxième match de la série quand Alexander Radulov avait mis fin à une prolongation endiablée. Jeudi, ce sont les Rangers qui ont malmené leurs rivaux pendant la période supplémentaire.
«Je pense que nous avons commencé la prolongation sans craindre de mettre le pied à l'eau, a mentionné Staal, qui a été employé en moyenne pendant un peu moins de 20 minutes par rencontre depuis le début de la série. Nous voulions dicter le rythme et nos attaquants ont réussi des jeux sans craindre de commettre des erreurs. Ils ont éventuellement été récompensés.»
Une décision payante
L'offensive des Rangers a retrouvé un peu de son mordant depuis que Vigneault a inséré l'attaquant recrue Pavel Buchnevich dans la formation lors du quatrième match, à la place du vétéran Tanner Glass.
Buchnevich était sur la glace quand Mika Zibanejad a inscrit le but gagnant jeudi soir. Sa présence aux côtés de Chris Kreider et Zibanejad a d'ailleurs permis à ces deux joueurs de se faire un peu plus remarquer, après des débuts plutôt effacés dans la série.
«Nous avions déjà des repères parce que nous avions joué ensemble plus tôt dans la saison, a noté Zibanejad. Ça permet aussi d'avoir quatre trios qui peuvent menacer à l'attaque, ce qui est important parce qu'il n'y a pas beaucoup d'espace sur la glace.»
Buchnevich a inscrit huit buts et 12 aides en 41 matchs en saison régulière. Il n'a pas semblé impressionné par l'intensité des séries quand il a été lancé dans la mêlée lors du quatrième match, mardi à New York.
«Kreider et moi voulions l'aider à jouer son jeu, mais c'est impressionnant de voir à quel point il s'est adapté rapidement au rythme des séries», a mentionné Zibanejad.
«(Buchnevich) a de bonnes habiletés et les trois communiquent bien ensemble, a ajouté Vigneault. Chris est un de nos rares joueurs qui parlent un peu russe et il a aidé Pavel en début de saison quand son anglais n'était pas encore à point. Maintenant, il fait semblant d'avoir de la difficulté en anglais pour ne pas avoir à parler aux journalistes!»
Les Rangers auront probablement encore besoin de la contribution de tous pour freiner les élans du Canadien samedi. Et si Buchnevich continue son bon travail, il n'aura peut-être pas le choix de démontrer au public que son anglais n'est pas si mauvais.