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Terminé le temps des expériences entre vétérans et jeune talentueux, anxieux de faire leur propre place dans la cour des grands, c’est maintenant l’heure des choix. À quelques jours du début de ce long marathon de 82 parties, il risque encore une fois d’y avoir plusieurs surprises et déceptions dans le circuit Bettman.

Champions en titre en 2018-2019, en causant l’une des plus grandes surprises de la dernière décennie en passant de la dernière position au classement général en janvier 2019 à la conquête des grands honneurs, la saison des Blues de Saint-Louis sera intéressante à surveiller.

En ce début du mois d’octobre, tout est à recommencer pour l’ensemble des formations. Il y aura toute sorte d’histoires : équipes à maturité, fenêtre d’opportunité, phase de transition, puis pour certaines équipes ce sera un nouveau cycle et ces dernières voudront rebâtir sur de nouvelles bases pour les années futures. Les Sénateurs d’Ottawa font partie de cette dernière catégorie.

Puis, on pense au Lightning de Tampa Bay. Est-ce que la saison 2019-2020 sera enfin la bonne pour la formation de Jon Cooper? Une formation qui malgré l’adversité, la parité, et le niveau de compétitivité du circuit a tout simplement échoué pour un ensemble de facteurs dans sa tentative de remporter le Saint Graal après avoir connu une saison régulière des plus impressionnantes avec 128 points au classement.

Efficace dans son mouvement de personnel et dans le renouvellement de certains actifs lors des derniers mois, le directeur général, Julien BriseBois, vient encore une fois fournir tous les outils nécessaires à son entraîneur d’expérience, sur le court terme du moins, afin de livrer la marchandise et d’assurer une présence de résultats en séries éliminatoires.

Malgré une offensive des plus redoutables, le fait de gérer et de négocier avec cette chaleur du moment deviendra inévitablement le centre d’attention à Tampa Bay, là où le mot « équipe » devra être la prédominante de cette cohorte pour atteindre l’objectif ultime, surtout dans la division Atlantique, qui en sera une des divisions les plus féroces de la saison à venir.

Canadien de Montréal : Une division que ne pardonnera pas !

Fort d’une saison 2018-2019 très intéressante avec une récolte de 96 points (44-30-8), le Canadien amorce la campagne avec un vent d’optimisme. Malgré une non-présence en séries éliminatoires, dû, entre autres, au fait d’un rendement brouillon sur les patinoires adverses (19-18-4; 15e rang), en plus du faible taux de réussite en avantage numérique, l’édition 2018-2019 a tout de même présenté une des meilleures fiches offensives du circuit à cinq contre cinq.Claude Julien

Or, malgré de bonnes intentions, et la présence plus que rassurante du capitaine et leader de la formation montréalaise, Shea Weber, qui devrait être présent dès le jour 1 du début de la saison régulière contrairement à la saison précédente, ce qui devrait inévitablement hausser la présence de résultat en avantage numérique.

Tout en reconnaissant que plusieurs membres de l’édition actuelle ont connu une saison 2018-2019 des plus intéressantes sur le plan personnel, la possibilité de le reproduire avec constance et régularité représentera le principal défi pour plusieurs d’entre eux.

Tout cela, même si un certain vent de fraicheur se pointe à l’horizon avec la présence de certains jeunes talentueux (Nick Suzuki, Ryan Poehling, Cale Fleury, etc.). Définitivement, il y a de quoi se réjouir pour les années à venir à Montréal, principalement en raison de bonnes sélections aux repêchages des dernières années.

Au-delà de ce qui est sous leur contrôle avec la présence de l’un des meilleurs gardiens de but de la profession, en Carey Price, l’impression de déjà-vu nous porte à croire que la formation dirigée par Claude Julien n’est pas nécessairement la mieux outillée cette saison pour connaitre de meilleurs résultats sur les patinoires adverses par rapport à la précédente saison.

Malheureusement pour Montréal, cet aspect représente la plupart du temps la différence entre une participation en séries éliminatoires ou non.  

L’adversité du moment dans la division Atlantique ne pardonnera tout simplement pas, et ce, en raison d’un ensemble de facteurs.

Dans l’analyse de l’état des forces dans l’Atlantique, un des facteurs non négligeables demeure la présence de plusieurs gardiens de 1er niveau dans cette division que ce soit celle d’Andrei Vasilevskiy (Tampa Bay), de Tuukka Rask (Boston), ou de l’arrivée de Sergei Bobrovsky en Floride. Cette réalité ne fait plus aucun doute aujourd’hui.

Évitant de tomber dans le jeu des comparaisons, l’exception pourrait être du côté des Maple Leafs de Toronto, alors que la présence du vétéran Frederik Andersen demeure toujours questionnable pour certains, surtout en raison du manque de profondeur à la hauteur de la ligne bleue devant lui.

Bref, tout ce contexte fera fort possiblement de la troupe de Claude Julien une formation qui luttera avec énergie et désespoir pour une place à titre d’équipe repêchée. Or, en raison de la difficulté d’obtenir des points dans les matchs intra-division, contrairement à la division Métropolitaine par exemple, le CH risque fortement d’être exclu de la danse du printemps pour une troisième saison consécutive.

Sénateurs d’Ottawa : Facteurs de distraction en moins !

Sans grande surprise, les Sénateurs seront une équipe de bas de classement en cette saison 2019-2020. Une année qui connaitra son lot de hauts et de bas comme toutes les formations qui se retrouvent dans une phase de reconstruction et dans ce passage obligatoire.

La prochaine saison sera à l’opposé de la précédente et devrait éliminer son lot de distractions en comparaison avec septembre 2018.

Guy Boucher, qui avait un statut précaire par un vote de confiance du bout des lèvres de la part de son directeur général au printemps 2018, est maintenant parti et D.J. Smith a pris la relève. Le désir de certains d’aller voir ailleurs a été exaucé, comme Ryan Dzingel, Mark Stone, Matt Duchene, etc.

Une réalité qui fait maintenant partie des choses du passé. Le plan de relance semble de plus en plus limpide sur les intentions organisationnelles et sur le plan stratégique pour les futures années.

En procédant au renouvellement contractuel de jeunes joueurs talentueux (Thomas Chabot et Colin White) lors des derniers mois, le message véhiculé est accueilli avec un certain enthousiasme, et ce, même si cela représente seulement une partie de l’équation.

Sans rien tenir pour acquis dans cette « business », ces deux contrats s’avèrent un pas dans la bonne direction dans la recherche de progression et de solutions sur le moyen et le long terme. Or, tout cela suscitera pour une énième fois que la patience soit de mise.

Une patience qui devra être alimentée par des actions et des indicateurs positifs, question de regagner la confiance du marché, qui a été tout simplement perdue au fil du temps.

Une patience qui devra aussi provenir des hauts dirigeants dans le processus décisionnel par rapport au développement et cheminement de certains des jeunes espoirs se pointant à l’horizon. On devra bien choisir le chemin à emprunter quant à leur progression.

Il faudra aussi résister à la tentation de faire graduer de façon prématurée certains de ces jeunes. Cela ne sera pas nécessairement chose facile, mais nécessaire pour le bien-être de ces derniers, qui ne cessent de vouloir devancer les échéanciers.

La prochaine saison servira davantage à évaluer la progression et le cheminement sur les plans individuels et collectifs des plus jeunes.

Bref, une saison qui en fin de compte s’annonce parsemée de hauts et de bas, mais qui se doit d’être formatrice pour les années à venir.

Bonne saison !