Tableau des transactions

Embauché par le Canadien le 18 février dernier à titre de conseiller spécial au directeur général, Vincent Lecavalier a été amené à vivre de près toute la frénésie de la date limite des transactions dans la LNH lundi, alors qu’il était du quartier général établi par Kent Hughes et son équipe.

« Ç’a vraiment été une belle expérience, a affirmé Lecavalier quelques heures après qu’il ait vu Hughes compléter deux autres transactions, celles envoyant Brett Kulak à Edmonton et Artturi Lehkonen au Colorado.

Ça fait environ six semaines que je discute avec Kent, qu’il me soumet des joueurs à évaluer. Mais c’était plus d’un regard extérieur. Quand tu n’es pas avec l’équipe, c’est différent. De venir ici et de rencontrer les gars, que ce soit Martin Lapointe, Nick (Bobrov) ou Jeff (Gorton), c’est plaisant d’avoir des discussions au sujet de joueurs ou d’opportunités qui se présentent pour des échanges. (…) Je vais continuer d’apprendre chaque fois que je vais vivre ce genre d’expérience. »

« Si j’ai mon mot à dire, je vais le dire. L’idée est d’avoir de bonnes discussions. De ce que j’ai vu des gars dans (l’état-major), Kent est entouré de personnes de confiance. Au final, ça l’aide à prendre de meilleures décisions. (...) Mais pour moi, je le vois comme un apprentissage. C’était bien de voir des têtes de hockey partager différents points de vue, ça rend la chose le fun », a précisé l'ancien capitaine du Lightning de Tampa Bay.

Lecavalier a notamment offert ses impressions au sujet du jeu du défenseur de 20 ans Justin Barron, principal élément obtenu de l’Avalanche du Colorado en retour des services de Lehkonen.

« Il est un grand défenseur droitier. Ces joueurs-là sont très prisés à travers la Ligue nationale. De pouvoir compter sur un espoir de cette envergure, ça va être intéressant pour l’avenir du Canadien. »

Bien entendu, Lecavalier s’est avéré un spectateur attentif de la tournure positive qu’a pris la saison du CH depuis que son bon ami et ancien coéquipier Martin St-Louis a pris les rênes de l’équipe à titre d’entraîneur-chef par intérim, le 9 février dernier.

« Je ne suis pas surpris de voir Martin connaître autant de succès. Ç’a été agréable d’ailleurs de se voir en personne, parce qu’on se parlait surtout au téléphone. Il est un bon ami. Ce qu’il fait avec les joueurs, du côté hockey, je le trouve brillant. Il connaît la game, mais ce qui paraît le plus, c’est que les joueurs embarquent dans ses concepts. Et du côté humain aussi; c’est plaisant d’être dirigé par un coach à qui tu peux parler. J’ai été trop souvent dans des situations où tu ne sais pas trop ce que tu fais de mal et ce que tu fais de bien. Martin apporte cet aspect humain, et ça fait que les gars donnent leur 100 %. Les gars reprennent confiance et jouent mieux avec un gars comme Martin. »

Arrivé à Montréal dimanche après-midi dans le but de rencontrer ses nouveaux collègues et de vivre cette première expérience de la date limite des échanges au troisième étage, le Québécois de 41 ans a raconté avoir eu le temps de rencontrer brièvement « cinq ou six » joueurs de l’équipe, en matinée.

Il compte cependant en faire davantage pour se familiariser avec des visages qu'il risque de croiser fréquemment dans l'exercice de ses fonctions.

« Le but éventuellement va être de rencontrer des joueurs, notamment les plus jeunes, afin de commencer à les connaître un peu mieux. C’est un début en ce sens aujourd’hui », a-t-il élaboré.