BROSSARD - Le directeur général du Canadien de Montréal Marc Bergevin a dit qu'il demeure aux aguets afin d'améliorer l'équipe, mais qu'il n'y a aucune urgence d'agir.

"Depuis mon arrivée ici, j'essaie continuellement d'améliorer l'équipe. Il n'y a rien à l'horizon, mais les choses arrivent très vite."

Bergevin n'était pas pressé de franchir les tourniquets, comme l'ont été plusieurs de ses homologues vendredi, à l'ouverture du magasin général de la LNH.

Il a souligné que la première folle journée d'engagements de juillet marque le début du cycle d'une saison, comme la date limite des échanges en deuxième moité de saison marque la fin. Il a rappelé qu'entre les deux dates, bien des choses peuvent arriver.

Il a dit que l'équipe avait au préalable eu des discussions avec d'éventuels joueurs autonomes "parce qu'on ne sait jamais", mais qu'il n'y a eu aucune surprise. Les gros noms ont tous rapidement trouvé preneur.

"Je ne vais pas commenter comment les autres équipes gèrent leur équipe. Chacune a des besoins différents et des situations différentes. Quand on voit le prix qu'il fallait payer, nous n'étions pas en position de faire ça aujourd'hui (vendredi)."

Le Tricolore cherche à ajouter des joueurs imposants physiquement, mais Bergevin a répété qu'ils ne poussent pas dans les arbres et qu'ils sont dispendieux. Il a précisé qu'il a peu de marge de manoeuvre parce que la masse salariale de l'équipe se rapproche du plafond de la ligue, établi à 64,5 millions$ US en vue de la prochaine saison.

Quand on regarde les salaires qui ont été consentis vendredi, l'engagement de Brière au coût de 8 millions$ pour deux ans, jeudi, s'avère une bonne affaire.

Bergevin a assuré que l'arrivée de Brière n'est pas un prix de consolation parce qu'on a été incapable de convaincre Vincent Lecavalier, qui a préféré la proposition de plus longue durée et plus lucrative des Flyers de Philadelphie.

"Ce n'est pas comme si on s'était dit, 'Ça n'a pas fonctionné avec Vincent, allons-y pour Daniel'", a affirmé le directeur général, pas peu fier que Brière ait choisi le Canadien.

"Il ne voulait pas jouer ailleurs, ce n'était pas comme si nous étions la seule équipe sur les rangs. Il voulait jouer pour l'organisation et nous devrions être tous fiers de ça."

Bergevin a souligné la grande force de caractère du Gatinois âgé de 35 ans, que les Flyers ont racheté le contrat dernièrement, ainsi que son brio en séries éliminatoires, son leadership et sa polyvalence.

"Il n'est plus âgé de 27 ans, mais on estime qu'il peut nous aider. Il va se trouver à remplacer Michael Ryder dans la formation, et sans enlever de mérite à Michael, Daniel lui est supérieur. Il a été capitaine des Sabres de Buffalo et, à Philadelphie, on l'avait en haute estime."

Parros, le guerrier

L'acquisition du dur à cuire George Parros, des Panthers de la Floride, comble un autre besoin important en ce moment, selon Bergevin.

"George c'est un guerrier. Il va imposer le respect sur la glace. Nous avons fait nos recherches à son endroit. C'est une bonne personne, un bon joueur d'équipe apprécié de ses coéquipiers.

"Brandon Prust va avoir de l'aide", a conclu Bergevin, admettant par la fait même que le vétéran Travis Moen avait mal secondé Prust, la saison dernière.

Vent de fraîcheur

Bergevin a commenté l'engagement de Stéphane Waite comme entraîneur des gardiens, en remplacement de Pierre Groulx, en disant qu'une voix différente ainsi que de nouvelles idées ne peuvent qu'être bénéfiques pour Carey Price.

"Stéphane va apporter beaucoup de crédibilité et d'expérience à l'organisation. Il a remporté la coupe Stanley à deux reprises chez les Blackhawks de Chicago avec deux gardiens différents. Je l'ai vu travailler avec Corey Crawford à ma dernière année à Chicago. Corey a eu des problèmes en séries éliminatoires en 2012, les Blackhawks ont perdu au premier tour en six matchs contre les Coyotes de Phoenix. Mais il s'est raplombé cette saison. Même en séries, il a accordé de mauvais but, mais il est revenu plus fort. Stéphane a sûrement eu son mot à dire là-dedans."

« Un besoin qu'il fallait combler »
« Un besoin qu'il fallait combler »