Comme il l’avait fait il y a 10 ans et un jour lors de son premier duel face au Canadien, Sidney Crosby a donné la victoire à ses Penguins en enfilant un but en tirs de barrage.

ContentId(3.1161634):Canadiens 3 - Penguins 4 (T.B.)
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Il y a 10 ans, c’est José Théodore qui avait payé le prix de ce but marqué au terme d’une feinte magistrale servie par la jeune étoile en devenir. Si vous vous rappelez bien, la bouteille qui permettait à Théo de s’hydrater pendant la rencontre avait elle aussi payé le prix alors que le Kid l’avait fait voler en tirant la rondelle directement dans la lucarne.

Dix ans et un jour plus tard, Crosby a fait la même chose. Cette fois aux dépens de Mike Condon. Bon! Crosby n’a pas fait voler de bouteille. Il n’a même pas levé la jambe en effectuant la feinte qui lui a une fois encore permis de marquer du revers. Mais il a marqué quand même. Au terme d’un match au cours duquel il avait récolté deux passes.

Oui, le Kid qui n’en est plus un, il est vrai qu'il accuse un sérieux manque à gagner alors qu’il vient de compléter un troisième match seulement cette saison de plus d’un point. Mais il a encore du talent. Beaucoup de talent comme il l’a prouvé en multipliant de belles passes, surtout en première période. Sauf qu’on dirait que la passion n’y est pas toujours.

À l’image de quelques-uns de ses coéquipiers.

Je n’ai pas aimé l’indifférence apparente de Malkin sur la glace. Surtout en prolongation alors qu’il a pris les choses bien trop aisées. Pas plus que le manque d’intensité de plusieurs Penguins qui semblaient figés sur la glace au lieu de filer dessus. Quand il fait moins 50 degrés Celsius sur la glace de l’Antarctique, tu as le droit d’être figé sur la glace. Mais quand tu es dans un aréna « full confo » dans la Ligue nationale, ce n’est pas permis.

Mais bon : deux passes et un but décisif ça servira peut-être de tremplin pour Crosby. Il faut dire qu’il a le numéro du Canadien. Avec ses deux points, Crosby est rendu à 17 buts et 40 points en 30 matchs contre le Tricolore. À Pittsburgh, sa fiche est de 12 buts et 26 points en 17 rencontres. Mieux encore, une fois seulement – lors de la première escale du Canadien – Crosby a été blanchi par le Tricolore à Pittsburgh.

Condon c. Fleury

La semaine dernière au Centre Bell après la victoire des Sénateurs aux dépens du Canadien, Craig Anderson expliquait qu’il préférait voir le match se décider à trois contre trois qu’en tirs de barrage. Le vétéran gardien soutenait que la fusillade pouvait effacer complètement une brillante performance avec un revers.

C’est exactement ce qui est arrivé à Mike Condon mercredi soir à Pittsburgh. Condon s’est fait déjouer après 13 secondes seulement dans le match. Un jeu rapide et incisif orchestré par Sidney Crosby qui a permis à Pascal Dupuis de marquer.

Après ce but, Condon a été brillant. Vraiment. Il a volé un, deux, trois buts aux Penguins qui auraient facilement pu sortir le Tricolore de la rencontre qui lui a offert des occasions de marquer en or au milieu de l’enclave. Mais Condon a fait le travail. Presque seul alors qu’il était abandonné en première moitié de premier tiers.

Ses coéquipiers l’ont remercié en deuxième en dominant outrageusement les Penguins qui n’ont obtenu qu’un tir. En troisième, il a encore fait le travail. Bon! Il a accordé trois buts en temps réglementaire pour la première fois seulement de la saison. Il a aussi profité de la complicité de ses poteaux à quelques occasions. Mais il a fait le travail. En troisième période, une période que le Canadien a terminée en désavantage numérique. En prolongation aussi alors que ses coéquipiers ont encore offert aux Penguins une attaque massive.

Deux buts consécutifs marqués sur les premier (Perron) et deuxième (Crosby) tirs des Penguins en fusillade ont porté ombrage à sa brillante sortie.

ContentId(3.1161646):Un début de rencontre nuisible
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Selon le site spécialisé Sportlogiq, les Penguins ont dominé le Canadien 33-20 au chapitre des occasions de marquer et 13-5 au chapitre des occasions en or. Je ne suis pas familier avec leur baromètre, mais, peu importe ce baromètre, il est clair que Condon a été le meilleur de son camp. Malgré les deux buts accordés en tirs de barrage.

Inversement, Marc-André Fleury, ordinaire sur deux des trois buts du Canadien en temps réglementaire, s’est brillamment repris en fusillade en stoppant Galchenyuk et Desharnais coup sur coup avec de très beaux arrêts.

Comme quoi ce qui est vrai pour un gardien ne l’est pas du tout pour l’autre...

Après 17 matchs, le Canadien n’a que deux revers en temps réglementaire. Un autre en prolongation et un premier encaissé mercredi en tirs de barrage.

Tout ça malgré l’absence de Carey Price.

« On a joué un peu sur les talons »

Pas de quoi paniquer, on en conviendra. Malgré tout, il me semble évident qu’il serait temps de brasser la soupe un peu avant qu’elle ne colle au fond du chaudron.

Je n’aime pas plus Alexander Semin que je l’aimais lorsqu’il a été confiné aux gradins. Mais le temps est peut-être venu de lui donner une chance. Une petite. Une dernière...

À moins que l’état-major ait décidé qu’ils ont disputé leur dernier match en carrière avec le Canadien, je ferais aussi appel à Greg Pateryn et/ou à Jarred Tinordi.

L’état-major a le temps d’y penser. Le Canadien ne joue pas avant samedi alors que Patrick Roy et l’Avalanche feront leur visite annuelle à Montréal.

Les échos de vestiaire
ContentId(3.1161639):Les moments forts dans la LNH
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