Jacob De La Rose peine à se démarquer
Canadiens mardi, 29 sept. 2015. 08:18 jeudi, 12 déc. 2024. 03:43QUÉBEC – Plus la conclusion du camp d’entraînement approche et plus il apparaît improbable que Jacob De La Rose amorce la saison à Montréal.
La progression accélérée de De La Rose a pris un peu tout le monde par surprise l’an dernier. Contrairement à d’autres espoirs du Canadien qui ont décidé de poursuivre leur virage professionnel en Europe – on peut penser à Martin Reway et Artturi Lehkonen – le jeune Suédois a décidé de traverser l’Atlantique un an après avoir été repêché.
La décision a été payante. Après avoir disputé 37 matchs avec les Bulldogs de Hamilton et représenté son pays au Championnat du monde junior, De La Rose a été rappelé par le Canadien en février et n’est plus jamais redescendu. Il a joué 33 matchs de saison régulière et 12 autres en séries éliminatoires, tout ça avant de célébrer son 20e anniversaire de naissance.
Mais cet automne, un retour à la case départ semble se dessiner dans l’avenir du grand blond.
Le retour de Torrey Mitchell et Brian Flynn a été confirmé au cours de l’été, Devante Smith-Pelly et Zack Kassian ont l’avantage d’être assis sur des contrats à volet unique et l’essai attribué au vétéran Tomas Fleischmann s’avère jusqu’ici fort concluant. Tout ça fait en sorte que le Canadien jouit d’une profondeur nouvelle à travers laquelle son choix de deuxième ronde en 2013 peine à se démarquer.
Lundi soir contre les Penguins de Pittsburgh, Michel Therrien a donné la chance à De La Rose de se faire valoir dans un créneau différent de celui auquel il est habitué. En l’absence de Max Pacioretty, qui soigne toujours une blessure à un genou, le numéro 25 a évolué à l’aile gauche du premier trio complété par Tomas Plekanec et Brendan Gallagher.
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Mais la nouvelle combinaison n’a rien cassé. La contribution la plus significative de De La Rose à la cause offensive du club aura été d’encaisser un bâton élevé de Kristopher Letang qui aura permis au Canadien de marquer sur le jeu de puissance subséquent.
Therrien a d’abord évalué la performance de son élève en répétant le refrain bien connu visant à promouvoir sa fiabilité en défensive. On aime son coup de patin, son efficacité en protection de rondelle et son positionnement.
« C’est sûr qu’on veut qu’il amène un peu plus d’attaque », a toutefois fini par cracher l’entraîneur avant de se porter à la défense de celui qui a inscrit quatre buts à sa saison recru.
« Il ne faut pas oublier qu’il vient d’avoir 20 ans. Dans la plupart des cas, il en serait à sa première année professionnelle, alors il est en avance sur son programme et sur beaucoup de joueurs de son âge. Ce n’est pas un gars de 25, 26 ou 27 ans. C’est un petit gars en progression et on travaille avec lui. »
On saura dans les prochains jours si ce travail sera pris en charge par Sylvain Lefebvre chez les IceCaps de St. John’s.
Fleischmann : signature imminente?
Cet été, un impressionnant lot de vétérans ignorés sur le marché des joueurs autonomes ont été contraints d’accepter un essai professionnel, sans promesse ni garantie, pour obtenir une chance de faire leurs preuves au camp d’entraînement de l’une des 30 formations de la LNH.
Plusieurs ont été poliment renvoyés à la maison depuis, mais de rares chanceux ont réussi à remporter leur pari. C’est le cas de l’attaquant Brad Boyes, qui a signé lundi un contrat d’un an avec les Maple Leafs de Toronto.
Difficile de croire que le dossier Tomas Fleischmann ne connaîtra pas la même conclusion à Montréal.
Le vétéran de dix saisons n’a pas fait grand-chose de mal depuis son arrivée à Montréal. Immuable présence aux côtés de David Desharnais et Dale Weise, cet ancien marqueur de 27 buts procure à Michel Therrien un troisième trio conscient de ses responsabilités défensives, mais capable de faire sa part en attaque.
Selon ce qui est rapporté dans les médias torontois, il en a coûté 700 000 $ aux Leafs pour récompenser Boyes d’une place dans leur vestiaire. Avec un espace estimé à près de 3 M$ le séparant du plafond salarial imposé par la Ligue, le directeur général du Canadien Marc Bergevin devrait avoir les moyens de prendre une décision similaire.
« On va prendre les décisions en temps et lieu », s’est d’abord limité à dire Therrien, réticent à discuter publiquement des rares enjeux qui tiraillent son effectif depuis le début du camp.
« C’est sûr qu’on lui donne l’opportunité, a-t-il ajouté. C’est un gars qui peut jouer dans différents rôles. Il a prouvé dans le passé qu’il est capable de contribuer offensivement. Il est aussi capable de tuer des punitions. Il a une belle rapidité, de bonnes habiletés et joue bien la game. Il a beaucoup d’attributs de son côté. »