CALGARY - Si la victoire de 6-2 du Canadien aux dépens des Flames a permis à Michel Therrien et ses joueurs de terminer sa virée dans l’Ouest canadien sur une bonne note et de retrouver le sourire, elle a surtout permis à l’entraîneur-chef de donner plus de poids aux messages qu’il a envoyés à Alexander Semin et Lars Eller.

Je ne sais pas ce qui fait le plus mal à l’ego : être chassé de la formation comme Alexander Semin l’a été pour un deuxième match de suite vendredi à Calgary ou être confiné au banc comme l’a été Lars Eller durant les deux premières périodes.

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Ce n’est pas vrai. Eller a effectué cinq présences au premier tiers. Parce qu’il jouait encore à l’épouvante, sans toutefois obtenir quelque résultat que ce soit, il a été gardé au banc en début de deuxième. Lorsque Michel Therrien lui a offert une chance de se reprendre, Eller s’est fait prendre sur le but qui a permis aux Flames de niveler les chances 2-2. On ne l’a pas revu après.

En fait oui. On l’a revu en début de troisième, le temps qu’il écope une pénalité. Sur la galerie de presse, on a tous cru que la soirée de travail d’Eller était alors terminée. Mais non. Michel Therrien l’a renvoyé dans la mêlée avec Alex Galchenyuk et Brian Flynn et Eller a connu quelques présences solides. On verra s’il saura les répéter dimanche.

Avec Semin dans les gradins et Eller cloué au banc, Alex Galchenuyk s’est retrouvé un brin ou deux orphelin au sein de son trio. Un trio que plusieurs considéraient comme le premier trio du Tricolore à la fin du camp d’entraînement. Comme le trio qui dicterait le ton offensivement cette année.

Ça viendra peut-être. Mais pour l’instant ce trio ne produit pas assez et Michel Therrien a décidé de sévir.

Si je n’ai rien à dire contre le retrait de Semin qui n’était de toute façon pas vraiment plus visible lorsqu’il était en uniforme et qu’il est vrai que Lars Eller se perd trop souvent sur la glace, il est clair que les solutions de rechange ne sont pas adéquates pour relancer Galchenyuk. À court terme peut-être, mais à long terme j’en doute énormément.

Brian Flynn est un très bon joueur de soutien. Il remplissait très bien son rôle au sein du quatrième trio. Il peut sans doute apporter un survoltage sur le plan de l’énergie à Galchenyuk, mais il ne peut pas vraiment l’aider à débloquer offensivement. En bien meilleure forme physique qu’il ne l’était à son arrivée avec le Canadien le printemps dernier et surtout plus rapide qu’il l’était, je me demande si Devante Smith-Pelly ne serait pas une meilleure solution de rechange.

Je vous laisse répondre.

Ce qui est clair toutefois à mes yeux, c’est que DSP, Flynn, voire Dale Weise représentent des solutions temporaires. Si Michel Therrien n’arrive pas à secouer Alexander Semin et à le faire produire comme l’état-major souhaitait qu’il produise lorsqu’il a été mis sous contrat l’été dernier, il faudra que Marc Bergevin se remette à l’ouvrage.

Car bien que son équipe affiche déjà 20 points au classement – c’est la quatrième fois de son histoire que le Canadien affiche autant de points après 12 matchs, la dernière remonte au début de la saison 1972-1973 (8-0-4) –, il me semble que le manque de punch offensif sur son flanc droit finira par le rattraper.

Mais bon! Pour l’instant tout va bien. Et peut-être que les messages de Michel Therrien sauront relancer Eller et Semin afin qu’ils aident Alex Galchenyuk à faire de son trio la menace offensive que les partisans attendaient, voire espéraient, après un camp d’entraînement des plus encourageant.

ContentId(3.1159705):Le troisième trio rebondit
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