Devante Smith-Pelly donnera des options
Canadiens jeudi, 26 févr. 2015. 23:00 dimanche, 15 déc. 2024. 11:43Il est encore beaucoup trop tôt pour crier au coup d’éclat, au coup de génie, au coup fourré dans le cadre de la transaction qui a permis au Canadien de mettre la main sur Devante Smith-Pelly en retour de Jiri Sekac.
Surtout qu’avec un différentiel de moins-1 comme seule statistique offensive dans le cadre de la victoire facile de 5-2 du Tricolore aux dépens des Blue Jackets de Columbus, DSP n’a pas cassé la baraque.
Ça ne veut pas dire qu’il n’ait rien fait de bon. Même qu’avec ses deux tirs cadrés sur trois tentés, son tir bloqué et surtout ses quatre mises en échec, Smith-Pelly a donné à l’état-major du Canadien de grands pans de ce qu’il attendait de lui.
Devante Smith-Pelly a prouvé qu’il sait jouer au hockey. En dépit de son différentiel négatif, il a accompli du bon boulot « sans la rondelle » et s’est imposé physiquement. Des qualités qui le placent déjà dans la bonne colonne sur la liste d’évaluation de Michel Therrien. Ce qui n’est pas rien. De fait, c’est même beaucoup.
Chaise musicale
Le Canadien savait qu’il ne faisait pas l’acquisition du candidat au trophée Maurice-Richard en obtenant DSP. Il savait qu’il ne mettait pas la main non plus sur un candidat aux trophées Hart, Art Ross, voire Selke.
Mais à la lumière de ce premier match, Devante Smith-Pelly offrira plusieurs options à Michel Therrien. On l’a vu évoluer au sein du troisième trio avec Jacob De La Rose et Brandon Prust en première période. On l’a ensuite vu avec Galchenyuk et Plekanec au sein du deuxième trio à la place de Lars Eller en période médiane.
On ne l’a pas vu encore au sein du premier trio à la place de Gallagher, mais il ne serait pas impossible qu’on lui offre cette tribune lorsqu’il débarquera au Centre Bell, samedi, pour son premier match devant ses nouveaux partisans. Face à des Maple Leafs qu’on peut facilement ralentir avec de bons coups d’épaule, DSP pourrait faire d’une pierre deux coups : maximiser ses chances de réussite offensive en compagnie de Desharnais et Pacioretty tout en lui ouvrant le chemin jusqu’au filet adverse.
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Je ne vous jure pas que DSP jouera au sein du premier trio samedi. Non! Je vous souligne seulement qu’à la lumière de ce qu’on a vu avec Jiri Sekac, on pourrait lui offrir ce genre de temps d’utilisation. On l’a d’ailleurs vu – 83 secondes c’est mieux que rien – en attaque massive dès son premier match. Pour un gars dont l’association avec unités spéciales était concentrée en désavantage numérique, cette promotion était un beau cadeau de bienvenue. Une indication aussi que le Tricolore a encore un brin ou deux besoin de renfort à l’attaque d’ici lundi, soit d’ici la date limite des transactions. On laissera au directeur général Marc Bergevin la responsabilité de la décision finale à ce chapitre.
Anyway!
Devante Smith-Pelly est un joueur de troisième trio au sein d’un club bien nanti dans son top-six d’attaquants. Mais il offrira des options à Michel Therrien lorsqu’il voudra secouer les membres des deux premiers trios. Des options que Brandon Prust a offert à son arrivée à Montréal, des options que Dale Weise a aussi offertes à son coach, des options qui reviendront sans doute maintenant à DSP. S’il mérite de les obtenir bien sûr.
On le verra au fil des prochains matchs.
Mais à la lumière de la partie de jeudi à Columbus, il est clair que Dale Weise – rétrogradé au quatrième trio – et Brandon Prust – efficace au sein du troisième encore hier – seront moins sollicités afin de donner au nouveau venu la chance, toute la chance, de se faire valoir.
Ce qui est tout à fait normal.
S’il ne relève pas le défi, DSP, Prust et Weise se retrouveront au centre du vestiaire pour jouer à la chaise musicale afin de permettre à Michel Therrien de déterminer lequel des trois servira d’étincelle.
Eller grand perdant
Dale Weise semblait avoir le caquet bas à Columbus jeudi. Normal, il y a trois semaines à peine il surfait sur la gloire à titre de troisième roue du beau carrosse que représente le premier trio du Canadien. Une gloire éphémère.
Mais Weise n’est pas le grand perdant du match de jeudi. Du moins à mes yeux.
Car le grand perdant est Lars Eller.
Je sais qu’on lui tombe dessus sur tous les fronts depuis le début de l’année. C’est peut-être mérité. Peut-être trop sévère. Peut-être même exagéré.
Mais après avoir disputé un bon match mardi à St Louis avec Galchenyuk et Plekanec, Eller a obtenu le droit d’amorcer un deuxième match avec eux. Il a perdu son poste et s’est retrouvé au sein du troisième trio.
Rien de grave vraiment, puisque Lars Eller est après tout – en dépit de ses prétentions – un joueur de troisième trio. Surtout cette année.
Mais une fois chassé du deuxième trio par Devante Smith-Pelly, Eller est demeuré à l’aile malgré son retour au sein du troisième. Pas question de déloger Jacob De La Rose qui effectue du gros boulot depuis qu’on lui a confié le mandat de piloter le troisième trio.
Parce que les efforts finissent toujours – ou au moins très souvent – par être récompensés, De La Rose a finalement inscrit son premier but dans la LNH. Un beau. Un but marqué alors qu’il a fait dévier un tir de Brandon Prust.
Le but était historique pour le jeune Suédois. Il ne voulait pas dire grand-chose pour le Canadien qui prenait alors les devants 4-1. Mais à voir les réactions de P.K. Subban et Brandon Prust, il était clair que ce premier but ne réjouissait pas seulement son auteur. Mais ses nouveaux coéquipiers également.
Il est encore trop tôt pour décréter que Jacob De La Rose est LE troisième centre du Canadien. Qu’il a chassé de ce poste Lars Eller.
Mais en jouant comme il le fait depuis son rappel, en marquant un premier but comme il l’a fait hier, en obtenant le mandat de son coach d’aller terminer le match alors que l’adversaire a rappelé son gardien au banc, en marquant en prime un but dans un filet désert, De La Rose a prouvé qu’il a pris du galon au sein de la formation.
Du galon aux dépens d’Eller qui semble de plus en plus confiné à un rôle d’appât à transaction d’ici lundi prochain. Car si De La Rose lui fait la vie dure au centre du troisième trio, l’entrée en scène de Devante Smith-Pelly et le retour au jeu annoncé de P.A. Parenteau seront loin de lui faciliter la vie.
À moins qu’on décide de garder Eller au sein d’un quatrième trio à la place de Manny Malhotra. Ce qui ne serait pas nécessairement une promotion pour le centre danois qui se cherche sans bon sens depuis le début de la saison. Depuis l’an dernier en fait si l’on fait abstraction de l’éveil aussi inattendu que surprenant d’Eller et de Rene Bourque en séries éliminatoires le printemps dernier.
Un éveil passager!