Du meilleur au pire… du pire au meilleur !
Canadiens mercredi, 24 déc. 2014. 09:21 dimanche, 15 déc. 2024. 04:35Après une période, ceux qui n’avaient pas encore vu les Islanders jouer depuis le début de la saison comprenaient soudainement beaucoup mieux pourquoi ce club représente la plus belle de toutes les surprises dans la LNH cette année.
Contre ces Islanders rapides, incisifs en attaque, fougueux en défense, le Canadien ne faisait pas le poids. Il semblait surpris, dépassé, désemparé.
Avec raison.
Sur leur 11e tir consécutif, oui, oui, 11 tirs sans la moindre riposte du Canadien, les Islanders ont pris les devants. Ils ont eu besoin d’un jeu du tonnerre orchestré par John Tavares et surtout Josh Bailey – son nom n’est pas sur la feuille de pointage, mais son implication en zone du Canadien a détroussé la défensive du Tricolore – pour permettre à Kyle Okposo de marquer dans un filet presque désert.
De la façon dont le match se déroulait, la question n’était pas de savoir si le Canadien allait perdre, mais bien combien de buts les Islanders pourraient marquer aux dépens de Carey Price.
La réponse est venue en deuxième.
Après avoir limité les dégâts en première, comme il l’a fait si souvent depuis le début de la saison, Carey Price a vu ses coéquipiers décider de se mettre à jouer.
L’histoire nous dira si ce sont les 13 arrêts de Price au premier tiers – les Islanders ont dominé la première période 14-3 au chapitre des tirs – ou la colère piquée par Michel Therrien dans le vestiaire au cours du premier entracte qui a survolté les joueurs du Tricolore.
On peut miser un huard ou deux que la combinaison des deux a été nécessaire tant que le Canadien faisait pitié au premier tiers. Mais cette combinaison a obtenu l’effet recherché.
Car dès le début de la période médiane, le Canadien a renversé le match. Un but de Markov, son 5e de la saison, son 103e en carrière dans le cadre de son 800e match depuis qu’il a fait le saut dans la LNH avec le Canadien, a soudainement donné l’impression que ce match était équilibré. Un autre de Gallagher et soudainement il n’y avait plus la moindre trace de la domination des Islanders.
Même qu’avec un Chad Johnson qui s’est montré généreux sur le but du petit attaquant qui joue très gros au sein du premier trio du Canadien alors que Carey Price donnait l’impression d’avoir accordé le seul but qu’il avait l’intention de concéder, l’issue du match semblait scellée.
La suite des choses a donné raison à Price.
Et comment !
Car une fois à la remorque du Tricolore, les Islanders n’ont jamais vraiment donné l’impression d’avoir les moyens de revenir de l’arrière et de reprendre le contrôle du match. Après ses 13 arrêts en première, Price en a ajouté neuf en deuxième et 15 au cours de la dernière période. Oui ! Quelques-uns de ces arrêts n’ont pas été commodes. Mais le gros du travail, c’est au premier tiers que le gardien du Canadien l’a accompli. Après, tout semblait facile. Tout semblait routinier.
Histoire de dissiper tous les doutes, David Desharnais, que ses nombreux détracteurs avaient recommencé à poivrer de critiques après qu’il eut été évincé du premier trio, a marqué un troisième but depuis que Michel Therrien l’a relégué au troisième trio.
Avec ces trois buts et les deux passes aussi récoltées, Desharnais revendique cinq points à ses six derniers matchs. Comme quoi la réorganisation des trios n’a pas eu que du bon pour les membres du premier trio.
Réalité ou fiction
Fort de leur victoire, une 22e cette saison, soit le double du nombre de revers encaissé en temps réglementaire (22-11-2), le Canadien était tout sourire après le match.
Normal ! Il venait d’échapper au piège qu’a longtemps représenté le 23 décembre alors qu’il n’arrivait pas à gagner, il venait d’échapper au piège que représentent les Islanders qui revendiquaient sept victoires (7-4-1) lors des 12 derniers duels entre les deux clubs et trois gains (3-2-1) lors des six derniers match sur Long Island.
Et comme il rentrait à la maison le cœur léger et l’esprit tourné vers le réveillon, on peut excuser aux joueurs du Tricolore d’avoir passé sous silence le fait qu’ils sont loin, très loin, d’avoir disputé un bon match hier.
Mais les statistiques leur confirmeront rapidement si jamais ils se donnent la peine de gratter un peu et de réaliser qu’ils ont été fort chanceux de rentrer à Montréal avec une victoire en poche et non un revers à déplorer.
Le Canadien a décoché 48 tirs au Nassau Coliseum. Vingt et un ont atteint le filet. Trois ont déjoué Chad Johnson.
Les Islanders ont tiré 70 fois. Trente-huit de ces 70 tirs ont atteint la cible, soit 10 de moins seulement que le nombre total de tirs tentés par Montréal.
Ça vous donne une idée de la domination des Islanders en temps de possession de rondelle. Malgré le fait qu’ils aient eu la rondelle plus souvent qu’à leur tour, les Islanders ont aussi outrageusement dominé l’aspect physique du match avec 24 mises en échec assénées aux joueurs du Tricolore contre seulement sept encaissées.
En plus, le Canadien s’est rendu coupable une fois encore hier d’une surdose de dégagements refusés.
Je veux bien croire que la stature de Carey Price et le fait que Manny Malhotra soit le meilleur de la LNH pour disputer et surtout remporter des mises en jeu importantes moussent l’arrogance collective du Tricolore.
Mais à un moment donné, ça va finir par rattraper ceux, et ils sont nombreux dans le vestiaire du Tricolore, qui se croient capables de marcher sur les eaux sans même se mouiller les pieds.
Je sais, on met le Canadien en garde à ce chapitre depuis le premier vol de la saison. Un vol perpétré par Dustin Tokarski à Washington lors du deuxième match de la saison, un vol que Carey Price a plusieurs fois imité depuis. Et qu’après 35 matchs, il est bien vrai qu’il s’est très souvent bien tiré d’affaire.
Mais il me semble qu’il a des limites à ce que Carey Price peut faire pour sauver son équipe. À moins qu’il ne soit encore meilleur que je crois qu’il est bon. Et je crois qu’il est très, très bon. Aussi bon que les deux ou trois autres meilleurs gardiens de la LNH.
Et c’est peut-être ça la réalité du Canadien.
Price est tellement bon, que le reste de l’équipe peut se permettre des relâchements comme celui face aux Islanders ici, là et là-bas et s’en tirer bien la plupart du temps.
Attendons la suite…
Ça et là
Est-ce que la présence de Jaroslav Halak aurait aidé les chances de victoires des Islanders ? C’est bien évident. Jaro, qui a atteint les rangs de demi Dieu à Montréal en raison des miracles qu’il a multipliés en relève à Carey Price, connaît une saison de rêve à Uniondale. Avec les Price, Rinne, Fleury, Miller et autres gardiens bien en vue, Halak peut prétendre au trophée Vézina remis au gardien de l’année dans la LNH. Parce qu’il a gagné mardi, Carey Price (19) revendique un gain de plus que le gardien slovaque cette saison. Et s’il ne fait aucun doute dans mon esprit, que Price est de beaucoup supérieur à Halak dans tous les aspects du jeu, il n’en demeure pas moins que Jaro est en train de faire mentir tous ceux qui ont toujours douté de lui. Et je fais partie de ce groupe…
Avec une passe récoltée sur le but de la victoire inscrit par Brendan Gallagher, Alex Galchenyuk revendique quatre buts et sept points à ses quatre derniers matchs. On ne peut plus parler ici de la chance du débutant…
Dans l’ombre de P.K. Subban, Andrei Markov revendique deux buts et six points à ses cinq derniers matchs. P.K. a été blanchi dans un quatrième match de suite hier. Il est toutefois toujours bon premier chez les arrières du Canadien avec ses huit buts et 22 points…
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En 15 min 53 s d’utilisation par Jean-Jacques Daigneault, le plus petit total des six arrières du Canadien mardi soir, Emelin n’a pas asséné un seul coup d’épaule. Si Gilbert et Mike Weaver n’étaient pas tous deux droitiers, on pourrait se demander si l’état-major ne pourrait pas décider de faire sauter quelques matchs à Emelin histoire de le fouetter un brin ou deux…
Dale Weise et Brandon Prust n’ont pas le talent offensif de Jiri Sekac et Sven Andrighetto, mais parce que Sekac avait un vilain match dans les jambes et qu’on affiche beaucoup de patience avec Andrighetto, Weise et Prust sont loin d’avoir mal fait à la gauche et la droite de Thomas Plekanec à Uniondale mardi. Bon ! Ce trio était un brin ou deux hétéroclites, j’en conviens, mais les deux «plombiers» ont colmaté les brèches…
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C’est la pause de Noël. Je vous en souhaite un très beau et très festif en compagnie des gens que vous aimez et qui vous aiment. On se donne rendez-vous le 29 pour la reprise des activités du Canadien…