Emelin ou Diaz?
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 23:42 mardi, 8 nov. 2011. 22:10Choix de 3e ronde du Canadien en 2004, Alexei Emelin aura mis 7 ans pour faire le grand saut dans la LNH, autant d’années pendant lesquelles la direction du Canadien nous a vanté les mérites du robuste défenseur russe.
Enfin débarqué en Amérique du Nord, Emelin s’attendait certainement à ce qu’on lui donne une véritable chance cette saison, mais voilà qu’à la première occasion, on le laisse sur la galerie de la presse. On ne parle pas d’un seul match, mais bien de sept.
Le Canadien tente depuis longtemps de combler une lacune évidente au chapitre de la robustesse. À cet égard, comment se fait-il qu’Emelin ait été laissé de côté depuis plus de deux semaines? En 6 matchs cette saison, il a donné 14 mises en échec, soit une de moins que le meneur du Canadien à ce chapitre, Hal Gill, qui a pourtant joué les 13 rencontres des siens.
Il n’y a pas que les mises en échec qui témoignent de la robustesse d’un individu ou d’une équipe. Pendant combien de temps va-t-on laisser Carey Price se fait bousculer par les joueurs adverses? Souvenez-vous du match du 22 octobre dernier, lors duquel Mikhail Grabovski s’en est pris à Price, poussant l’audace jusqu’à se mettre à cheval sur lui. Pendant ce temps, Raphaël Diaz regardait la scène sans broncher, tel un spectateur au rodéo de St-Tite.
Si Emelin n’a joué que 6 matchs cette saison, Diaz, lui, n’a pas raté une seule rencontre.On a ainsi préféré un défenseur à caractère offensif, dépourvu de robustesse, qui se dirige tout droit vers une saison de 20 points (seulement), à un défenseur défensif aux statistiques moins « sexy », Emelin, qui n’a amassé aucun point en 6 rencontres.
On est toutefois en droit de se demander si le Canadien, une équipe qui occupe le 19e rang au chapitre des buts accordés, a réellement besoin de 3 défenseurs à caractère offensif (Subban, Weber et Diaz).
À la suite de sa défaite de samedi dernier, le Canadien est dans une position idéale pour mettre « l’expérience Diaz » en suspend : d’autant plus que le Suisse n’a pas récolté un seul point à ses 5 derniers matchs.
Lorsque viendra le temps d’amorcer la 2e portion de la saison régulière, lors de laquelle le jeu et la robustesse monteront d’un cran, je doute que Diaz puisse réellement s’épanouir. Les choses ne risquent pas de s’améliorer en séries éliminatoires.
Certes, le cas de Mark Streit nous invite à la prudence avec Diaz. Streit n’avait en effet récolté que 11 points en 48 matchs à sa première saison dans la LNH. Ce qu’il faut retenir de ces chiffres, c’est que l’organisation avait justement pris son temps avec le Suisse; on ne lui faisait pas confiance aveuglément, comme c’est le cas cette saison avec Raphaël Diaz.
Parfois, il vaut mieux prendre son temps lorsqu’on effectue une expérience, du moins, assez de temps pour éviter que le résultat ne nous explose en plein visage.