Deslauriers sur l'incident Pateryn-Shaw : « J'étais en cr*** »
Canadiens mercredi, 14 mars 2018. 00:09 dimanche, 15 déc. 2024. 14:56MONTRÉAL – Le portrait ne s’améliore pas pour Andrew Shaw, qui pourrait malheureusement avoir subi une troisième commotion cérébrale dans une période d’environ un an.
C’était tout sauf édifiant, en troisième période, de voir Greg Pateryn lui asséner deux coups de poing alors qu’il était déjà étendu sur la patinoire et visiblement amoché.
« Mettons que j’étais en cr***. Ce sont des choses que tu ne veux pas voir », a réagi Nicolas Deslauriers qui aurait bien voulu défendre son coéquipier, mais il était déjà coincé au banc des punitions.
« Je lui ai dit et il avait l’air de marmonner. Je ne pense pas qu’il voulait s’expliquer. J’espère qu’Andrew va bien. Ce sont des gestes comme ceux-là qui peuvent être dangereux », a ajouté Deslauriers.
L’homme fort du Canadien ne pouvait tout simplement expliquer la crampe au cerveau vécue par Pateryn.
« Je ne sais pas, parfois dans le feu de l’action, tu contrôles moins tes gestes… », a-t-il noté.
Le vétéran Karl Alzner était tout aussi dégoûté de la scène.
« Le contact (effectué par Shaw) semblait correct à mes yeux. C’est inacceptable, c’est vrai que les joueurs se laissent parfois emporter par les émotions dans le feu de l’action, mais on ne veut jamais voir ça », a déclaré l’athlète de 29 ans.
Lorsqu’on lui a confirmé que Shaw semblait déjà bien loin de la réalité quand Pateryn l’a frappé de nouveau, Alzner a réagi ainsi.
« C’est encore pire, ça te rend pratiquement malade de voir ça. C’est comme quand tu regardes l’UFC et qu’un combattant continue de frapper quand l’autre est déjà parti. »
Quelques minutes après la partie, l’entraîneur Claude Julien ne pouvait pas confirmer si le diagnostic était bien celui d’une autre commotion cérébrale.
« On a vu une grosse collision entre deux joueurs. C’est certain qu’il ne se sent pas bien et qu’il est amoché, les médecins vont continuer de l’évaluer », a déclaré Julien qui ne pouvait pas donner le bénéfice du doute à Pateryn sans le blâmer entièrement.
« C’est sûr que ça paraît mal quand tu sais la situation de Shaw. Sauf que je ne suis pas certain qu’il a réalisé qu’il était dans une situation aussi délicate », a-t-il également témoigné.
L’entraîneur d’expérience a préféré ne pas spéculer sur l’avenir de Shaw qui dispose d’un impose contrat pour quatre autres saisons. Peu importe le verdict cette fois, l’attaquant se retrouve dans une position délicate avec les déboires vécus à la suite de sa dernière commotion cérébrale. C’est encore plus vrai considérant son style qui ne pardonne pas beaucoup.
« J’ai été chanceux de ne jamais subir de commotion cérébrale, mais c’est vraiment éprouvant physiquement et mentalement. Tu sacrifies ton corps. Je lui souhaite le meilleur », a laissé tomber Deslauriers.
Soirée réussie pour Jonathan Drouin
Lentement, mais sûrement, Jonathan Drouin effectue des progrès dans le cercle des mises au jeu. Jumelé à Paul Byron et Brendan Gallagher, Drouin s’est même bien acquitté de missions défensives face au trio de Tyler Seguin.
« On savait qu’on allait jouer contre eux. Il fallait qu’on soit intelligents avec la rondelle et éviter de provoquer trop de revirements », a reconnu Drouin.
Julien a poussé l’audace jusqu’à le déléguer en fin de partie alors que le Canadien se défendait à six contre trois.
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« Ça va bien ces temps-ci dans les mises au jeu. J'ai changé quelques trucs. Encore dans ce match, j’avais du succès contre Seguin. J’ai aimé la confiance qu’on m’a accordée pour aller en fin de match à trois joueurs », a exprimé Drouin qui a surtout vécu des situations semblables au niveau junior.
Son entraîneur n’a pas hésité à confirmer que l’association avec Byron et Gallagher est heureuse.
« Oui, ce sont des travaillants et ce qui ressort, c’est que Jonathan patine beaucoup mieux avec eux. Ils ont un bon rythme dans leur jeu. Jonathan, dans ce match, il a travaillé fort dans les deux sens de la patinoire. C’est une autre chose qu’on aime voir.
« Tu peux continuer à bâtir avec une performance comme celle-ci surtout avec un joueur sur lequel on se fie beaucoup. Même en fin de match, il a été envoyé parce qu’il avait une bonne soirée dans les mises au jeu et il est capable de répondre quand tu lui confies des responsabilités », a conclu Julien à propos de celui qui a gagné 64% de ses tentatives (14 en 22).