Les Oilers d'Edmonton viennent imposer leur loi à Montréal
Canadiens jeudi, 9 janv. 2020. 22:08 dimanche, 15 déc. 2024. 14:32MONTRÉAL – On ne veut surtout pas trop blâmer Phillip Danault puisqu’il avait été au cœur du beau travail défensif face à Connor McDavid avant cela, mais il n’a suffi que d’une punition de sa part pour permettre aux Oilers d’Edmonton de renverser la vapeur afin d’infliger une huitième défaite de suite au Canadien, un scénario qui se répète pour une deuxième fois cette saison.
Voici cinq observations de cette rencontre remportée au compte de 4 à 2 par les Oilers,
McDavid envoie le CH au tapis
Après avoir amassé quatre points, lundi soir, à Toronto, McDavid avait été neutralisé de sublime manière par le CH pendant deux périodes tout en faisant de même face à l’unité de Leon Draisaitl.
En l’absence de Ben Chariot, c’est Marco Scandella qui a été jumelé à Shea Weber contre la merveille au numéro 97 des Oilers et ils ont admirablement tenu le coup. Bien sûr, ils ont eu l’aide du trio de Danault, Brendan Gallagher – qui effectuait un retour – et Tomas Tatar pour limiter ses menaces en unité de cinq.
Le hic, c’est que Danault a été puni pour avoir accroché McDavid en troisième période et le meilleur jeu de puissance de la LNH a fait feu sans tarder. McDavid a lui-même repéré Ryan Nugent-Hopkins dans l’enclave et celui-ci a surpris Carey Price entre les jambières.
Le revers devient d’autant plus frustrant quand on vient de contrer ces deux joueurs étoiles à cinq contre cinq.
« Aucun doute. Ce sont eux qui animent leur équipe, on peut voir leur tonne de points. Quand ils s’imposent, normalement, ils l’emportent. C’est frustrant, le but en avantage numérique les a relancés », a convenu Weber.
Deux séquences de huit défaites, une première depuis 1939-1940
C’est ensuite le Québécois Alex Chiasson qui a eu l’honneur d’enfiler le but victorieux devant famille et amis tandis que Josh Archibald a complété le pointage dans un filet désert.
La défaite fait encore plus mal en sachant que la troupe de Claude Julien s’était forgée une avance de 2 à 0 avant l’échapper et de ne pas pouvoir freiner cette autre série noire. L’organisation montréalaise n’avait pas subi deux séquences de huit défaites depuis la saison 1939-1940.
« C’est simple, on n’a pas le droit d’abandonner et de s’apitoyer sur notre sort. On est payés pour faire un travail et on doit continuer de chercher la solution. C’est aussi simple que ça. On est à court de réponses comme vous pouvez le voir, je ne vais rien dire de différent des autres fois. On rate des chances de marquer et, éventuellement, ça nous rattrape », a lancé Claude Julien à propos de la manière dont il peut apercevoir la lumière au bout du tunnel.
« On n’a pas jeté l’éponge en tant qu’individu ou équipe. Mais une erreur ici et là et la rondelle se retrouve dans notre but ou bien on rate une chance de marquer », a-t-il constaté avec déception.
Danault a enfilé le premier but en s’emparant habilement de son propre retour. Jesperi Kotkaniemi a doublé l’avance des siens au retour de l’entracte en se moquant de Mike Smith d’un tir vif.
Danault n’a pas caché que ça devient un défi de ne pas laisser une vague de négativisme prendre le dessus.
« C’est dur, c’est une période difficile. Je ne sais pas, on doit demeurer uni en tant que groupe en se concentrant sur nous, notre système. On doit se serrer les coudes ensemble », a répondu le numéro 24.
Gallagher encore plus dominant après sa commotion cérébrale ?
C’était légitime de s’inquiéter pour Gallagher qui a repris l’action après une absence de quatre rencontres à la suite d’une commotion cérébrale. Fidèle à son habitude, il a rapidement dissipé les doutes à son endroit en démontrant son aplomb.
Mais il ne s’est pas arrêté là, il a accompli certaines de ses plus belles séquences en possession de la rondelle. On pense notamment à une superbe montée en « tricotant » et à un magnifique passe pour lancer Nate Thompson en échappée qui a tout fait sauf marquer aux dépens de Mike Smith. C’est facile à dire après, mais Thompson aurait procuré une avance de 3-1 à Montréal s’il avait pu enfiler l’aiguille.
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Bref, on le dit avec humour, mais peut-être que cet incident lui a ajouté des aptitudes. Chose certaine, sa présence a été bénéfique pour ses partenaires de trio. Danault a été particulièrement menaçant grâce à l’implication physique de Gallagher. Le Québécois a enfilé le premier but des siens et il aurait pu en ajouter un autre et même deux.
« La troisième période doit être notre meilleure, surtout présentement, et ça n’a pas été le cas encore une fois », a déploré Gallagher qui a fait allusion, à juste titre, à une bataille mentale.
Kotkaniemi lance et ça rapporte
D’abord un fabricant de jeux, Kotkaniemi finira sans doute par comprendre qu’il doit utiliser plus souvent son excellent lancer.
Smith a été impuissant face à un tir précis et puissant du Finlandais en deuxième période et on présume que les entraîneurs vont lui répéter de nouveau qu’il ne doit pas négliger cet atout.
Un 900e match pour Kovalchuk
Mention pour Ilya Kovalchuk en terminant puisqu’il a disputé son 900e match dans la LNH et il n’a pas mal paru une fois de plus même s’il a été moins incisif. Marc Bergevin ne peut qu’espérer que son pari ne s’essouffle pas trop rapidement. On peut sentir que ses coéquipiers voulaient lui permettre d'inscrire son premier but.
« Il vient de jouer trois parties en quatre soirs. Pour un gars qui n’a pas joué depuis novembre, ça devient un peu plus difficile. Comme on a parlé plus tôt, avec notre situation actuelle, des joueurs tentent de nous aider et c’est ce qu’il essaie de faire», a noté Julien.
Le Canadien tentera de se reprendre, samedi, à Ottawa. La semaine suivante s’annonce éprouvante avec quatre affrontements avant de profiter d’un répit d’une semaine.