NEW YORK - Brad Richards l’a admis sans détour, s’incliner lors des deux rencontres au Madison Square Garden aurait été cruel pour les Rangers de New York, mais leur acharnement en désavantage numérique a fini par rapporter des dividendes.

« C'était notre faute, c'était des punitions »

« C’était vraiment une excellente sensation (le but gagnant en prolongation). Ç’aurait été dévastateur de retourner à Montréal sans obtenir une victoire à domicile. Nous avons encore beaucoup de travail à accomplir, mais on préfère évidemment mener 3 à 1 que se retrouver à 2-2 », a commenté Richards.

Pour se présenter dans cette situation au domicile du Canadien, les Rangers ont eu besoin d’un but décisif de Martin St-Louis qui ne cesse d’impressionner ses nouveaux coéquipiers.

« Ce but représente exactement ce qu’il pratique chaque jour à l’entraînement. Bien sûr, il a réussi tout un tir », a fait remarquer son entraîneur Alain Vigneault.

« On ne veut pas revenir ici »

Le principal intéressé a apprécié le travail de ses partenaires pour pouvoir trancher le débat.

« C’était un beau jeu de Richie (Brad Richards) pour conserver la rondelle dans leur territoire et de Hags (Carl Hagelin) qui a aidé en plus de réussir à me la refiler de l’autre côté. Je sentais que j’avais l’espace pour marquer à cet endroit, mais il était parvenu à stopper plusieurs de mes tirs de ce côté. Sauf qu’il faut se faire confiance et j’ai été chanceux que la rondelle se faufile », a raconté le vétéran.

Les Rangers auraient très bien pu se creuser leur tombe dans ce match en écopant d’une tonne de punitions, mais ils ont résisté avec brio. Si les Blueshirts n’ont pas hésité à critiquer quelques points au cours des derniers jours, ils n’ont pas blâmé les arbitres pour leur intransigeance.

« C’était de notre faute, les pénalités étaient justifiées. On ne peut pas jouer ainsi », a admis Vigneault.

« Nous avons définitivement été indisciplinés, les arbitres vont toujours imposer le genre d’infractions que nous avons commises. C’est à nous de jouer de façon plus intelligente, mais nous avons très bien travaillé en infériorité numérique », a reconnu Hagelin.

Ce n’était donc pas surprenant d’entendre les joueurs des Rangers distribuer des fleurs à tous ceux qui ont contribué en désavantage numérique. Dans cette catégorie, certains éléments ont vraiment joué un rôle majeur comme le prouve leur temps d’utilisation dans ces circonstances. Hagelin (7 :59), Dan Girardi (7 :38), Ryan McDonagh (7 :38), Brian Boyle (7 :17), Marc Staal (6 :54) et Anton Stralman (6 :54) ont définitivement mérité du repos.

« Notre infériorité numérique a accompli un travail remarquable, particulièrement durant la punition (de Benoit Pouliot) en prolongation », a souligné Richards.

« Nous avons écopé de beaucoup trop de punitions ce qui a causé de la fatigue chez certains joueurs qui ont tenu le coup pendant des moments très importants. Et quand l’occasion finit par se présenter, il ne faut pas hésiter à tenter sa chance », a expliqué St-Louis.

Les échos des vestiaires

Le gardien Henrik Lunqvist, auteur de 27 arrêts, a tenu le fort derrière ses joueurs et il a été le seul à remettre en doute des décisions.

« Certaines punitions étaient discutables, mais on s’est exposé à des pénalités sur quelques séquences. Nos spécialistes en infériorité ont vraiment répondu à l’appel pendant les séries, mais encore plus dans ce match », a-t-il précisé.

Maintenant, les Rangers chercheront à évacuer cette indiscipline de leur système et ils regarderont peut-être des séquences du premier match de la série au Centre Bell pour jouer avec aplomb.

« Nous allons nous présenter à Montréal et jouer avec confiance en prenant les choses une période à la fois. La pression est maintenant sur eux et ils devront se battre pour leur vie », a conclu Brassard.