La vie heureuse de Brian Savage
Canadiens mardi, 22 juil. 2014. 13:38 samedi, 14 déc. 2024. 00:46Pratiquement aussi à l’aise sur un terrain de golf que sur une patinoire, Brian Savage savourait tous les moments de sa présence aux activités de l’Omnium canadien présenté au Royal Montréal cette semaine.
Les éclats de rire s’enchaînaient sur son visage lundi matin, que ce soit en discutant avec Mike Weir, son ami de longue date, et Graham DeLaet, son nouveau voisin à Scottsdale en Arizona, en taquinant ses copains comme Vincent Damphousse sur le terrain d’exercice ou bien en exerçant les bases de français qu’il maîtrise encore.
Même s’il revient dans son ancienne ville d’adoption une ou deux fois par an, le talentueux marqueur n’est pas le plus visible dans la confrérie des anciens du Canadien. Cependant, rien n’était plus naturel pour lui que de s’associer à un événement de golf et il n’a pas hésité une fraction de seconde quand il a reçu l’invitation d’Ian Leggatt qui a pris sa retraite de la PGA en 2009.
« C’est merveilleux de pouvoir participer à l’Omnium canadien et c’est toujours génial de revenir à Montréal », a confié à RDS celui qui s’élance comme droitier avec ses bâtons de golf.
Avec un handicap de 3, Savage demeure humble sur ses capacités sur les allées, mais le retraité de 43 ans peut parfois rivaliser d’adresse avec ses amis qui gagnent leur vie sur le circuit de la PGA quand ils connaissent une journée moins réussie.
« Graham vient de joindre mon club à Scottsdale donc nous avons joué quelques rondes ensemble tandis que j’ai grandi en jouant au golf avec Mike. Il a choisi le golf alors que j’ai préféré le hockey et nous avons heureusement chacun fait le bon choix! », a convenu Savage.
De son côté, Weir était emballé d’aborder le sujet de son amitié avec Savage quand il a rencontré les médias et il a avoué que les deux acolytes avaient parfois bu un peu trop de vin rouge ensemble lors de soupers à la maison de l’auteur de 359 points en 674 matchs dans la LNH.
En raison de sa proximité avec certains joueurs, celui qui a disputé huit saisons avec le Tricolore se rangeait sans surprise derrière ses copains Weir, DeLaet et Pat Perez pour rafler les honneurs du tournoi canadien dont le titre sera chaudement débattu.
Pendant que ceux-ci parcourent la planète pour le bénéfice de leur carrière au golf, Savage profite des avantages de la retraite auprès de ses trois fils de 14, 11 et 6 ans, ce qui occupe la plupart de son temps outre quelques investissements.
« Je pourrais dire que c’est un travail en soi et je les aide un peu dans le coaching en plus de m’impliquer pour développer le hockey mineur dans la région de Scottsdale », a expliqué Savage qui a aussi porté les couleurs des Coyotes, des Blues et des Flyers.
Aux dires du marqueur de 192 buts en saison régulière, son plus vieux posséderait les atouts pour ajouter à la liste un tandem père-fils ayant évolué dans la LNH.
« Ce sera son année de repêchage dans la Ligue junior de l’Ouest et on verra ce qui se produira. J’ai choisi le parcours universitaire donc je ne sais pas encore ce que nous allons décider, mais j’aime les deux options. Comme on dit souvent, les gens finiront par te trouver, peu importe ton cheminement et ce qui s’est passé dans mon cas avec le Canadien », a-t-il évoqué en ajoutant que son fils sera encore plus imposant en se dirigeant vers un gabarit de six pieds trois pouces et 210 livres.
Subban avant Markov
Savage a énormément de plaisir à suivre l’évolution de ses fistons et il en a aussi beaucoup à épier les parties du Canadien.
« Oh oui, c’est encore mon équipe et je m’intéresse beaucoup aux matchs. J’anticipe une autre belle année et la série contre les Bruins a été l’une des meilleures depuis longtemps à mes yeux. En espérant que les joueurs pourront atteindre le prochain niveau la saison prochaine », a espéré celui qui excellait souvent en début de campagne.
Savage ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour émettre son opinion sur l’identité du prochain capitaine du CH.
« Je crois que P.K. (Subban) pourrait remplir ce mandat », a-t-il lancé sans hésiter. « Il est très bon avec les médias même dans les matchs plus difficiles. C’est important pour un capitaine et je me souviens d’avoir été assistant-capitaine et il fallait faire face à la musique. »
Quelques observateurs préfèrent plutôt Andrei Markov pour succéder à Brian Gionta, mais Savage était influencé par l’opinion qu’il s’est forgé sur le Russe qu’il a côtoyé au tout début de sa carrière.
« Markov était encore plus timide quand j’ai joué avec lui. Je suis certain qu’il est devenu un bon meneur à sa façon, mais je trouve que P.K. a cet éclat et ce dynamisme; les gens aiment l’entendre chaque jour », a soutenu l’ancien numéro 49 du Tricolore.
En revenant à Montréal pour contribuer à amasser des fonds pour la relève du golf canadien, Savage a pu bavarder avec plusieurs anciens joueurs de la LNH qui ont opté pour revenir travailler dans le milieu du hockey dans différentes fonctions.
Pour le moment, Savage n’est pas prêt à imiter les Damphousse, Guy Carbonneau, Donald Audette, Stéphan Lebeau, Sergio Momesso, Lucien DeBlois et compagnie.
« Non, ce n’est pas dans mes plans présentement puisque je me concentre sur les enfants. Ils partiront assez vite et ensuite je verrai ce qui m’attirera pour occuper mon temps », a-t-il précisé.
Après une agréable discussion, Savage a quitté car il était le moment d’aller s’enquérir des handicaps notamment de Damphousse, Carbonneau et Audette – ses plus redoutables adversaires parmi les anciens du CH – pour un petit pari amical.
Emballé de fouler les allées du Royal Montréal, Savage racontait que ses rondes les plus mémorables étaient sa première expérience à Pebble Beach, mais surtout sa journée avec son père au terrain de St. Andrews (en Écosse) où ils ont pu prendre des photos sur son célèbre pont Swilcan.