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MONTRÉAL – Les partisans du Canadien peuvent maintenant l’affirmer haut et fort, leur équipe préférée connaît un début de saison du tonnerre. Mieux encore, les joueurs eux-mêmes s’empressent de dire qu’ils peuvent encore corriger quelques lacunes. 

Il fallait bien attendre un match à domicile pour statuer que le Canadien est parti sur des bases très solides. Cette fois, en disposant d’un autre adversaire de la division canadienne, le CH a validé son élan. Après tout, l’équipe n’a pas perdu en temps réglementaire (5-0-2) et ses prestations attirent les regards sur la planète hockey. 

Si l’entraîneur-chef Claude Julien avait insisté sur des relâchements à éliminer sans tarder dans les matchs précédents, il s’est montré rassuré cette fois. Cela dit, le capitaine Shea Weber et l’attaquant Jonathan Drouin ont tenu à préciser que l’exécution n’était pas totalement satisfaisante. 

« C’est un très bon début de saison, mais on a surtout été très opportunistes durant cette partie. Je ne crois vraiment pas que c’était notre meilleur effort, on peut encore améliorer bien des choses. Mais c’est un bon signe de l’emporter malgré tout », a analysé Weber. 

Autant en entrevue individuelle avec le collègue Marc Denis qu’avec les médias par la suite, Drouin a abondé dans le même sens.  

« On peut faire encore mieux dans notre territoire. Les Flames ont eu quelques chances près de l’enclave et je pense que ça revient aux attaquants d’aider un peu plus nos défenseurs pour réduire ça », a-t-il précisé.

« Oui, je partage son opinion (celle de Weber). En première période, on a été opportunistes et on a développé notre élan en deuxième période. On doit travailler quelques petits éléments en zone défensive et en zone neutre. On doit continuer de progresser », a ajouté le numéro 92 qui déploie un jeu nettement plus complet cette saison. 

Weber a été invité à expliquer, outre l’ajout de quelques joueurs d’impact, ce qui mène à cette évolution du Canadien depuis la saison dernière. 

« On a gagné en confiance et en expérience dans la bulle. Les gars sont revenus avec un désir encore plus grand pour cette raison », a précisé le colosse qui s’est frotté, tout comme son partenaire Ben Chiarot, à Matthew Tkachuk à de nombreuses reprises, jeudi soir. 

Un confrère a poussé la note plus loin en demandant à Weber de comparer la qualité de l’édition actuelle du Canadien aux bonnes équipes pour lesquelles il a joué par le passé. 

« C’est difficile de comparer des clubs d’une saison à l’autre, j’ai joué avec de bonnes équipes et en voici une. Les gars jouent avec une grande passion. On veut continuer de progresser », a résumé Weber qui ne voulait pas s’aventurer, si vite, en détails sur ce terrain. 

D’un côté, c’est déchirant de constater que le Canadien doit se contenter de jouer ses matchs devant des gradins vides alors que ça promet autant sur la patinoire. Mais, s’il y a bien un marché qui peut vivre à fond cette relance sans voir ses favoris en personne, c’est bien celui de Montréal. 

Ce qu’ils ont dit 

« Il a gagné en maturité, il est devenu beaucoup plus fort, ça se voit dans les bagarres le long des rampes. Souvent, à sa première saison, il se retrouvait les quatre fers en l’air. Maintenant, il peut tenir son bout et il gagne bien des batailles. Il gagne aussi en confiance grâce à ses habiletés. Puisque c’est sa troisième année, il a fait le tour de la LNH donc il se sent sans doute plus confortable », a raconté Claude Julien à propos de l’évolution de Jesperi Kotkaniemi qui a également remporté 73% de ses mises au jeu. 

« Probablement que non, nos chances de l’emporter étaient petites, mais ça valait le coup dans les circonstances, on voulait protéger le jeu blanc de Carey (Price). Si le pointage avait été plus serré, je ne suis pas certain que j’aurais parié sur cette contestation », a admis Julien qui a tenté de faire annuler le premier but des Flames et qui aime voir ses joueurs se serrer les coudes quand ça brasse.  

« Oui, il est vraiment bon devant le filet, on veut faire de notre mieux pour rendre la vie agréable à Carey et à Jake (Allen). On sait ce qu’on doit faire, mais ce n’était qu’une partie contre lui », a commenté Weber à savoir s’il avait discuté avec Chiarot de la manière de neutraliser Tkachuk. 

« Dans le contexte actuel, c’était quand même le fun. On savait qu’on jouerait devant aucun partisan, mais c’était notre ouverture locale et les gars étaient un peu nerveux, on était excités de jouer au Centre Bell. Avec le voyage qu’on a eu, ç’aurait été excitant pour les joueurs », a répondu Drouin au sujet de la soirée devant des gradins vides. 

« C’était un peu différent et étrange d’aller au centre de la patinoire pour lever le bâton. Personnellement, je préfère quand il y a des partisans, ça fait ma journée chaque fois », a convenu Kotkaniemi. 

« C’était un peu différent ... C’est toujours plaisant de revenir ici, ç’aurait été assez fou avec la foule ici. Mais c’est le contexte actuel », a exprimé Weber.