Après avoir connu un mois de janvier très intéressant, avec une fiche de 5-1-2, une identité propre à eux et un grand souci du détail, voilà que les Canadiens de Montréal traversent une période plus difficile depuis quelques matchs.

 

Sans parler de panique pour l’instant, la troupe de Claude Julien, consciemment ou inconsciemment, s’est tout simplement éloignée de son identité première au cours des dernières semaines, soit celle de l’engagement collectif.

 

Le Canadien a perdu sa discipline, sa routine d’effort, surtout à domicile. Dernièrement, il a beaucoup de difficultés à obtenir des résultats positifs, ce qui a pour effet d’exercer davantage de chaleur sur les épaules de tout le monde.

 

Globalement, le CH semble moins centré sur les petites choses qui peuvent faire la différence, et ce, contrairement à l’approche qu’on semble avoir sur la route. En fait, les chiffres parlent d’eux-mêmes. La Sainte-Flanelle a récolté seulement 6 points sur une possibilité de 16 à domicile. Une réalité qui pourrait s’avérer très coûteuse dans un futur pas si lointain.

 

Pour avoir du succès, les attaquants doivent soutenir leur propre brigade défensive dans le jeu sans la rondelle, surtout en territoire central en se positionnant en surnombre défensif, question de limiter temps et espace à l’adversaire pour qu’il ne puisse pas prendre de vitesse.

 

Les hommes de Claude Julien devront retrouver cette discipline qui permet un juste équilibre entre l’attaque et la défensive, sans parler de la gestion de rondelle 101 dans des moments jugés critiques, là où les joueurs doivent absolument jouer les pourcentages dans leur prise de décision.

 

Oui, sur le plan individuel, Carey Price doit être meilleur et redevenir celui qui peut faire la différence. Price doit joueur à la hauteur de Price, lui qui a la mauvaise habitude de donner un ou deux buts très discutables match après match.

 

Oui, certains défenseurs, dont Ben Chiarot et Shea Weber, doivent en donner davantage à leur entraîneur, et ce, même si on se demande soir après soir s’ils occupent la bonne chaise face aux meilleurs éléments adverses. Bien qu’ils semblent être dominés par la vitesse des pieds et des mains de leurs adversaires, les deux vétérans doivent trouver le moyen de s’ajuster.

 

Or, un fait demeure. Collectivement, le CH doit être meilleur et revenir à la base et à la recette du début de saison qui fonctionnait si bien.

 

Pourquoi le Canadien est une formation plus disciplinée et centrée sur le moment présent lorsqu’il évolue sur les patinoires adverses? Il faut trouver le moyen d’amener cette même approche structurée à domicile, et ce sera en partie le travail de Claude Julien.

 

Il faudra faire vite, avant qu’un sérieux cycle du doute s’installe. On sait qu’à Montréal quand ça commence à tourbillonner, ça va généralement très vite, tant pour le positivisme que le négativisme.

 

Ailleurs dans la LNHKevin Lankinen

 

Nous assistons à un contexte hors de l’ordinaire. Une saison où plusieurs facteurs doivent être pris en considération en raison de la pandémie et où plusieurs éléments demeurent hors de notre contrôle. Cela peut certainement amener une certaine frustration chez certaines équipes qui ont de la difficulté à trouver leur rythme, en raison de parties reportées.

 

L’appel à la patience demeure une étape indispensable pour surmonter ses difficultés, et ce, peu importe le niveau de compétition à l’intérieur de chacune des divisions, avec leurs forces et leurs faiblesses, et la présence de certains canards boiteux.

 

Plusieurs formations impressionnent depuis le début de saison. En effet, après avoir disputé un tiers du calendrier régulier, sans tomber dans la microanalyse et les moindres détails, quelques formations de la division centrale semblent être en train de se sortir la tête de l’eau.

 

Prenons d’abord les Panthers de la Floride. Est-ce l’effet Joel Quenneville semble enfin se faire sentir, lui qui a été embauché avec de grandes attentes? Ensuite, lorsqu’on regarde les Blackhawks de Chicago, il y a de quoi être impressionné. Il semble que ce partenariat entre jeunes et moins jeunes fonctionne très bien à Chicago, sans oublier l’excellent début de saison du gardien de but finlandais Kevin Lankinen – qui a été acquis sur le marché des joueurs autonomes en mai 2018.

 

Il ne faudrait pas oublier les Hurricanes de la Caroline, qui connaissent, eux aussi, un très bon début de campagne. Ce qui est encore plus fascinant chez la troupe de Rod Brind'Amour, c’est que le succès est présent autant à domicile (6-0-1) que sur les patinoires adverses (6-3-0).

 

Du côté des formations qui vont moins bien, disons que les Sabres de Buffalo, les Predators de Nashville et les Canucks de Vancouver déçoivent grandement depuis le début de la campagne. C’est particulièrement vrai pour les Canucks, qui se sont rendus en demi-finale de conférence l’an dernier, poussant les Golden Knights de Vegas à un match ultime.
 

Loin de satisfaire les attentes du milieu, plusieurs de ces équipes risquent fortement de procéder à de sérieux changements de personnel au cours des prochaines semaines ou lors de l’entre-saison.

 

Une remise en question devra éventuellement se faire à l’interne et il faudra prendre certaines décisions moins populaires que d’autres, car pour trouver des solutions aux différents problèmes, il faut à la base connaître l’origine des problèmes.

 

Bonne semaine de hockey!