Le Canadien a balayé les Jets avec un but de Tyler Toffoli
Canadiens lundi, 7 juin 2021. 18:00 jeudi, 12 déc. 2024. 07:00MONTRÉAL – Qui aurait osé prédire que le Canadien serait la première équipe à se qualifier pour le carré d’as quand il tirait de l’arrière 1-3 face aux Maple Leafs de Toronto en première ronde ? La formation montréalaise a mérité ce privilège en complétant, en prolongation, un balayage face aux Jets de Winnipeg.
La troupe de Dominique Ducharme a remporté ce quatrième match au compte de 3 à 2 au Centre Bell et voici nos observations de cette soirée qui a réjoui les partisans réunis dans le Centre Bell et à l’extérieur de celui-ci.
Le CH a évité le piège
Après avoir joué le tour aux Leafs d’une remontée en première ronde, le Canadien ne voulait pas raviver l’espoir des Jets. Le Tricolore a saisi sa première occasion de compléter le balayage pour éliminer Winnipeg et être couronné champion de la division canadienne. Ce n'était rien de moins qu'une septième victoire d'affilée.
Sur une magnifique passe de Cole Caufield, Tyler Toffoli a compté le but gagnant à 1:39 de la prolongation pour concrétiser ce résultat même si c’était le 11e match en 19 jours pour Montréal. Avant ce but, le gardien Connor Hellebuyck avait compliqué la vie du Tricolore avec 39 arrêts.
« C’est l’un des plus gros (buts de sa carrière), c’est juste plaisant présentement. On ressent vraiment qu’on joue comme un groupe, comme une entité. On veut continuer dans ce sens », a souligné Toffoli.
« Il est simplement un bon joueur. Chaque fois que la rondelle se retrouve sur sa palette, quelque chose de bien se produit. En espérant qu’il continue de jouer ainsi. Je ne vais certainement pas lui dire quoi faire avec la rondelle. Clairement, il prend de bonnes décisions », a ajouté Toffoli à propos de Caufield.
C’est la première fois depuis le printemps 2014 que le Canadien parvient à balayer une série. Belle coïncidence, mais ce n’était pas arrivé en deuxième ronde depuis le duel face aux Sabres de Buffalo lors du printemps victorieux de 1993. Une confrontation qui s'était aussi conclue en prolongation.
Pour ajouter aux similitudes, le club montréalais a remporté une troisième victoire de suite en prolongation. En 1993, ce succès s’était étendu à 10 matchs.
« On aura congé mardi, on a besoin de ça. On va préparer un plan et on veut être en mesure de conserver notre élan. La pause ne devrait pas être si longue non plus. Je trouve que c’est une assez bonne situation pour nous », a jugé Ducharme.
C’est donc dire que ça fait sept parties que le Canadien n’a pas tiré de l’arrière pour un total de 437 minutes et 53 secondes. Il s’agit de la deuxième plus longue séquence de l’histoire de la LNH ! Le record appartient à l’édition 1960 du Canadien (488 :38).
Aucunement ébranlé par la poussée des Jets
Cette séquence a été menacée puisque les Jets ont effacé un déficit de 2 à 0 durant la période médiane. Alors qu’on attendait les gros canons de Paul Maurice, ce fut plutôt le défenseur Logan Stanley qui a surpris Carey Price non pas une, mais deux fois en moins de quatre minutes.
Même si Price a démontré qu’il était humain sur le deuxième but, ça n’a pas ébranlé le CH. Le trio de Phillip Danault, Brendan Gallagher et Artturi Lehkonen s’est notamment assuré que l’équipe ne perde pas son aplomb avec des présences soutenues.
Pour la huitième fois des séries, le Canadien a enfilé le premier but du match et il présente un dossier de 8-1 en de telles circonstances. Cette réussite a été l’œuvre d’Erik Gustafsson en supériorité numérique, il avait bien raison de célébrer son premier en carrière en séries et son premier dans cet uniforme.
Tyler Toffoli a été à l’origine de ce but en faisant avorter une sortie de zone des Jets. Toffoli récoltait ainsi un point dans un sixième match de suite.
À 51 secondes du premier entracte, Lehkonen a marqué un but important en faisant dévier un tir de Brett Kulak.
« On a bâti sur ce qu’on a accompli contre Toronto, c’est merveilleux de jouer comme ça. On est tous affamés de reproduire cette sensation match après match », a noté Danault avec sa pointe de pizza à la main.
Petry blessé, Romanov fait ses débuts
Après avoir joué tant de minutes en séries, c’était dommage de voir Jeff Petry se blesser durant le dernier match quand sa main droite s’est coincée dans la petite ouverture dans la baie vitrée pour les photographes.
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Petry n’a pas été en mesure d’enfiler l’uniforme pour cette quatrième rencontre ce qui a ouvert la porte à Alexander Romanov. Le Russe de 21 ans n’a pas raté ses débuts éliminatoires et l’entraîneur des défenseurs, Luke Richardson, a trouvé le moyen de ne pas le jumeler à Gustafsson pour limiter les risques.
« Il a été bon, c’est vraiment difficile évidemment. Je lui ai parlé ce matin (lundi), on pouvait voir son excitation. Il était encore plus excité que normalement ce qui en dit long. Il a accompli du bon travail, il devait rester dans le match sans jouer trop souvent », a commenté Shea Weber.
La frustration des Jets se poursuit, belle vengeance pour Jake Evans
Auteurs d’un balayage, lors de la ronde initiale, aux dépens des Oilers d’Edmonton, les Jets ne s’imaginaient jamais vivre cet affront à leur tour. Menottés par l’intensité déployée par le Canadien, les Jets ont continué de sombrer dans la frustration. Pierre-Luc Dubois et Nikolaj Ehlers ont écopé de punitions impardonnables en séries.
Le Canadien ne demandait pas mieux pour achever ses rivaux. Au final, ça finit par devenir une belle vengeance du club montréalais pour Jake Evans qui a été la victime d’un coup salaud de Mark Scheifele avant la conclusion du premier affrontement. Un incident qui a motivé le Canadien.
« Oui, c’est sûr. Ça nous a donné une petite claque. Ça nous a touché parce que Jake, c’est un bon jack et on l’aime. Il est important pour nous. Ça nous a fait mal tout en nous donnant un boost pour gagner les trois suivantes », a reconnu Danault.