Une première série de trois revers pour le Canadien cette saison
Canadiens mercredi, 9 déc. 2015. 11:24 mercredi, 9 déc. 2015. 23:30MONTRÉAL – Le Canadien a échappé, en l’espace de 42 secondes, ce qui semblait se dessiner comme son neuvième triomphe d’affilée contre les Bruins de Boston.
La formation de Claude Julien a renversé la vapeur au dernier tiers grâce au but égalisateur de Loui Eriksson, en désavantage numérique, et celui gagnant de Landon Ferraro (sous les yeux ravis de son paternel Ray) pour l’emporter au compte de 3 à 1.
« On jouait un très bon match, on avait même entamé la troisième période du bon pied et on continuait d’exécuter notre plan de match. Notre jeu de puissance éprouve beaucoup de difficultés depuis quelques matchs, mais il faut dire qu’ils ont marqué un but chanceux. On n’a pas bien réagi par la suite », a analysé Michel Therrien.
« On a bien joué jusque vers la fin quand on s’est endormi... Au moins, je suis content qu’on puisse jouer dès demain (jeudi) », a ragé le capitaine Max Pacioretty.
C’est donc dire que la troupe de l’entraîneur québécois a encaissé trois défaites de suite pour la première fois de la campagne. Du même coup, sa séquence heureuse contre Boston - qui remontait aux séries du printemps 2014 - s’est terminée.
De plus, le CH a perdu une première rencontre en temps réglementaire contre les équipes de la division atlantique (7-1-1).
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Le Tricolore avait remporté ses deux premiers duels de la saison contre les hommes de Claude Julien au compte de 4 à 2. Celui-ci n’a pas été autant axé sur l’attaque et les Bruins ont profité de la situation pour avoir le dessus. Patrice Bergeron a enfilé le troisième but de son clan.
Ainsi, les Bruins ont ajouté une victoire à leur impressionnante fiche de 10-2-2 sur les patinoires adverses. Ils ont eu le dernier mot même s’ils disputaient un sixième match à l’étranger sur leurs huit derniers.
Alors que les partisans attendaient le spectacle d’Alex Galchenyuk et Max Pacioretty, le premier acte sera plutôt retenu pour de mauvaises raisons. En effet, cette unité (complétée par Sven Andrighetto) s’est retrouvée sur la patinoire pour les deuxième et troisième buts des visiteurs.
« Notre trio se retrouvait sur la patinoire lors des deux buts qui nous ont coulés. On est supposé faire la différence pour notre équipe et non celle adverse, c’est frustrant! », a laissé tomber Pacioretty.
Cette fois, Therrien a décidé de ne pas protéger Galchenyuk qui a souvent été confronté au trio de Patrice Bergeron ainsi qu’à Zdeno Chara.
« Il a eu une soirée difficile... », s’est-il limité à dire sans dentelle à deux reprises.
Cette nouvelle combinaison n’a donc pas présenté de chimie instantanée et il faudra voir si elle sera démantelée ou modifiée. Galchenyuk a principalement perdu de précieux points sur le but de Bergeron alors qu’il a perdu une bataille déterminante contre Brad Marchand derrière le filet de Mike Condon.
Parlant du gardien du CH, il a été à la hauteur même s’il n’a pas affronté une tonne de menaces et il a notamment volé un but à Brett Connolly. Le cerbère originaire de la région de Boston, qui cédera son poste à Dustin Tokarski jeudi soir à Detroit, s’en voulait après la partie.
« (Le but en désavantage numérique) leur a donné un peu de vie et j’aurais aimé effectuer l’arrêt sur ce jeu, mais je n’ai pas été en mesure de le réussir. Je voulais faire un gros arrêt dans un match avec une différence d’un seul but, mais ça n’a pas fonctionné », a exprimé Condon.
De manière inattendue, c’est plutôt Paul Byron qui a profité de la soirée pour s’illustrer dans le camp du Canadien. Jumelé à Tomas Plekanec et Lars Eller, Byron a enfilé le seul but des siens en plus de se démarquer de différentes manières incluant des replis défensifs opportuns.
« On ne peut pas toujours se fier à notre gardien pour gagner les matchs, c’était à nous de mieux contrer leur travail. Leur but en désavantage numérique a été le point tournant, on avait une chance d’augmenter notre avance et ça s’est retourné contre nous », a déploré Byron qui n’arrivait pas à se réjouir de sa prestation.
Réclamé au ballottage via les Flames de Calgary, Byron a encore utilisé sa vitesse à bon escient et il a représenté l’un des points positifs de la soirée pour le camp montréalais.
« Il se sent à l’aise dans notre manière de jouer. En plus de sa vitesse, il travaille très fort et ça produit généralement de bons résultats », a commenté Therrien qui aime ce refrain.
Dans la cause perdante, le Canadien s’est bien débrouillé en infériorité numérique contre le meilleur jeu de puissance de la LNH qui a été freiné en deux déploiements.
Le Canadien était encore privé de Carey Price, Brendan Gallagher, Torrey Mitchell et Devante Smith-Pelly et les effets semblent se faire ressentir davantage.
David Krejci est retourné au vestiaire durant la période médiane - alors que son poignet gauche semblait l’embêter - après avoir encaissé un contact de Lars Eller, mais il est revenu au jeu au dernier tiers.
Rappelé de la Ligue américaine, Maxime Talbot a eu l’occasion de jouer sa huitième partie de la saison avec les Bruins.
Même si Milan Lucic ne porte plus l’uniforme des Bruins, la rivalité du Canadien avec cette organisation n’a pas été trop altérée. Après tout, Zdeno Chara et Brad Marchand sont encore dans le portrait. D’ailleurs, Marchand a échangé quelques coups de bâton avec P.K. Subban.
De plus, cette rivalité risque de revivre à son plus haut niveau lors de la prochaine confrontation qui suscite déjà beaucoup d’intérêt alors qu’il s’agira de la présentation de la Classique hivernale au Gillette Stadium.
Un courant froid a frappé le Centre Bell
Désireux de freiner sa glissade de deux défaites, le Canadien avait pris le contrôle de la partie dominant la première moitié de celle-ci. Byron a procuré un coussin d’un but aux siens en jouant de chance. Sa remise vers le filet a dévié sur Zach Trotman qui tentait de couvrir Tomas Plekanec.
Tout ce travail s’est envolé en troisième période alors que le Tricolore venait pourtant d’être placé dans une situation enviable. Alors qu’il avait hérité d’un jeu de puissance, Zdeno Chara a frappé au vol une passe du Canadien ce qui a lancé Loui Eriksson en échappée.
Le Suédois a poursuivi sur sa lancée en déjouant Condon pour obtenir son 25e point de la saison.
Au lieu de redoubler d’ardeur, le Canadien a manqué de concentration en zone défensive ouvrant la porte à Landon Ferraro pour marquer.
Le redoutable Patrice Bergeron est venu ajouter de la confiance à son équipe en enfilant l’aiguille à la suite d’une passe de Brad Marchand qui s’est aisément défait d’Alex Galchenyuk.