Comme des milliers d’autres amateurs, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les dernières parties des Canadiens, principalement cet affrontement aller-retour avec Ottawa. En les regardant, cela a confirmé le bienfondé de ce que l’on enseigne aux jeunes qui veulent percer, c’est-à-dire qu’il faut avoir du plaisir dans ce qu’on fait. Le hockey, comme c’est le cas pour tous les sports et la plupart des emplois que chacun de nous occupons, doit commencer par l’enthousiasme. Quand on s’amuse, les choses arrivent. On réagit mieux, le temps de décision est plus court, les choses apparaissent plus faciles et on est moins fatigué.

 

Voilà pourquoi le hockey c’est aussi dans la tête. 

 

Bien sûr, il faut du talent, du travail, de l’intensité et un plan, mais si on aime ce que l’on fait, le succès arrive inévitablement. Ça ne veut pas dire que nous ne connaîtrons pas d’échecs ou de défaites; ça implique cependant que ces difficultés ne nous empêcheront pas d’avancer et de croire en nos possibilités. 

 

C’est ce que je réalise avec le CH actuellement. En voyant cette jeune équipe, j’ai l’impression que personne ne leur a dit qu’elle formait un club qui se situe simplement dans la bonne moyenne. Alors, ils semblent convaincus de toujours pouvoir gagner. Ils forment une équipe unie, déterminée et bien décidée qui travaille sans se soucier de ce que les autres peuvent penser. Pour eux, la victoire est toujours possible.

 

De plus, après le deuxième succès contre Ottawa, Max Domi disait : « Nous avons 4 trios et un gardien incroyable. Quand toute l’équipe contribue, nous sommes difficiles à battre (…) »

 

Voilà une autre leçon à retenir : l’équipe est plus grande que la somme des individus qui la composent. C’est d’ailleurs ce que nous a prouvé l’an dernier le club de Las Vegas formé de joueurs laissés par leur ancienne équipe. Ensemble, ils y ont cru et réalisé un véritable petit miracle.Cette règle s’applique aussi aux Canadiens qui constatent qu’unis, ils peuvent aspirer à beaucoup plus.
 

Bien entendu, pour aller plus loin, le CH doit compter d’abord sur ses principaux éléments que sont Price, Weber ou Drouin. Mais tous les autres ont trouvé leurs marques et se voient comme des gagnants. C’est ce qui fait toute la différence. Voilà probablement aussi ce qui explique la qualité du spectacle qu’ils nous présentent cette année. Même dans la défaite, ces jeunes n’abandonnent pas et nous forcent à croire que c’est possible.

 

On est encore très loin des séries de fin de saison, mais je profite pleinement de ce que je vois pour le moment et je m’enthousiasme avec eux quand ils gagnent. C’est déjà beaucoup plus que ce qu’on nous avait offert l’an dernier…