MONTRÉAL – Le pari du Canadien envers Alexander Radulov a déjà commencé à rapporter. Alors que l’équipe semblait destinée à une soirée ordinaire, le Russe s’est occupé de la situation et du spectacle.

Très travaillant depuis sa première sortie dans l’uniforme du Canadien, Radulov a bûché jusqu’au moment où ses initiatives ont produit les résultats escomptés.

Auteur d’un but et deux mentions d’aide cruciales, le numéro 47 s’est attiré les éloges de ses partenaires qui tombent sous charme en même temps que le public montréalais.

« Il démontre beaucoup d’enthousiasme. Il raffole tellement de jouer au hockey, il aime tout simplement venir à l’aréna. Il a beaucoup d’habiletés et de sang-froid avec la rondelle. Il produit des vibrations positives et il a été un coéquipier merveilleux jusqu’ici », a témoigné Carey Price qui souriait en parlant de celui qui a justement un sourire particulier.

« C’est bien de se démener et se battre pour la rondelle sur la patinoire, mais il ne s’arrête pas là. Il fournit le deuxième et le troisième effort pour réussir un jeu, c’est d’ailleurs ce qui a fait la différence sur notre premier but », a vanté Max Pacioretty.

« Il mérite que ça fonctionne pour lui », a ajouté le capitaine.

En tant que son coéquipier à Nashville il y a déjà 10 ans, Shea Weber n’est pas trop étonné de ses prestations.

« Il se classe parmi les joueurs qui sont dynamiques quand ils sont en possession de la rondelle. Il détient les habiletés pour accomplir des jeux et réussir des choses sur la patinoire. En espérant qu’il puisse continuer dans ce sens et nous aider à obtenir du succès », a exposé Weber.

Moins exubérant que son coéquipier russe, Weber a bien ri quand un confrère lui a mentionné qu’il était pratiquement épeurant par son excitation quand il célèbre après un but. 

« Il a toujours été aussi passionné », a avoué Weber qui s’est habitué assez rapidement à sa façon d’exprimer sa joie.

Quant au principal intéressé, il n’oublie pas que c’est le travail qui lui permet de s’illustrer certains soirs.

« J’essaie de me préparer de mon mieux et déployer la même énergie à chaque présence sur la patinoire. On traversera des matchs dans lesquels on ne sera pas à notre mieux, mais on s’en sortira avec l’effort », a noté le héros du jour pour le Tricolore.

En six parties, Radulov présente un dossier enviable de deux buts et trois mentions d’aide sans oublier que son jeu excitant s’est occupé de faire grandir son fan club. En somme, il n’aurait pas pu imaginer un départ plus réussi avec le Canadien.

Prudent sur ce sujet, il a fait dévier la question sur un aspect important de son rendement à Montréal.

« Quand je parlais avec les dirigeants, ils me demandaient si j’allais pouvoir gérer cette pression. J’avais vécu un aperçu à Québec. Il faut travailler fort et les gens vont le voir même si ça ne fonctionnera pas toujours », a indiqué Radulov qui est passé de la parole aux actes.

C’est bien beau une fiche de +10, mais...

Si Radulov a excellé face aux Flyers, Weber continue d’épater. Le vétéran a déjà récolté deux buts et cinq passes en plus de son différentiel éloquent de +10.

Sondé sur le sujet, Pacioretty a bien appuyé tous ses mots pour témoigner son appréciation envers le nouveau pilier de la brigade défensive.

« C’est la colonne des victoires qu’on regarde, c’est comme ça qu’on analyse les matchs et c’est encore plus le cas pour un joueur qui passe autant de temps sur la patinoire.

« Les gens aiment regarder des statistiques plus poussées et ils me posent des questions là-dessus. Mais, pour moi, c’est vraiment difficile de bien saisir l’impact de certains joueurs en regardant uniquement des chiffres », a exposé le numéro 67.

Pacioretty ne s’est pas arrêté là, il a poursuivi sa réponse avec des propos significatifs. 

« Chaque match est différent et on doit jouer pour le pointage et la victoire. Bien sûr, des opportunités se présentent pour saisir des chances et foncer vers l’avant. Les meilleurs joueurs et les plus importants dans une équipe comprennent comment jouer selon la situation du match et le pointage.

« Shea est un merveilleux exemple de ça. On est heureux de sa façon de jouer, de mener et de son côté altruiste », a relevé le capitaine.

Si Weber affiche des statistiques très intéressantes, Alex Galchenyuk a remporté seulement 10 % de ses mises au jeu contre les Flyers. Comme c’est le cas du côté droit de la patinoire, c’est Brendan Gallagher qui a été délégué pour celle qui a mené au but décisif.

Mais Therrien croit que Galchenyuk s’ajustera au fil du temps dans ses confrontations contre les meilleurs éléments des équipes adverses. De la même manière, il a démontré une certaine patience avec le jeu de puissance qui n’avait pas connu un grand début de match avec une approche misant sur quatre attaquants et un défenseur (Weber).

« Il reste des choses à travailler et il y a une chimie à développer, mais on a voulu poursuivre avec cette approche. Ç’aurait été facile de revenir avec l’ancienne recette, mais on a maintenu le choix de quatre attaquants et c’est ainsi qu’on a marqué le but gagnant », a conclu Therrien