Marc Bergevin, le directeur général du Canadien, considère que le mauvais début de saison de son équipe est provoqué par un problème de confiance et il a affirmé qu’il ne changerait rien des décisions qu’il a prises durant la saison morte.

 

Bergevin a répondu aux questions des journalistes en fin d’avant-midi à la suite d'un entraînement et de la traditionnelle photo d'équipe, mais surtout au lendemain de la première victoire du Tricolore depuis huit parties.

 

Selon le DG du Tricolore, il demeure important de relativiser les choses malgré un laborieux départ de 2-6-1.  

 

« C’est certain qu’on n’est pas satisfait de notre dossier présentement, mais il faut mettre les choses en perspective. On avait commencé 12-1 l’an passé. Il y a des hauts et des bas, ça arrive souvent dans la LNH. Je cherche aussi la raison pour expliquer cette fiche. Depuis cinq ans que je suis ici, on n’a jamais eu un bon voyage dans l’Ouest », a commenté Bergevin.

 

« On travaille fort et le processus est difficile présentement, les nuits sont longues. On prend ça à cœur, on veut gagner. »

 

Le dirigeant a enchaîné sur le fait que son équipe a tendance à s’effondrer après avoir concédé un but ou commis une erreur coûteuse.

 

« Ça me dit que c’est une histoire de confiance. La réponse est dans la chambre, personne de l’extérieur va venir nous aider... En ce moment, c’est une période difficile, ça devient un problème mental », a-t-il relevé.

 

Bergevin a réitéré qu’il essaie constamment d’améliorer son club, mais que ce n’est pas si simple.

 

« Je vais toujours essayer d’aider l’équipe, mais personne ne va nous donner un joueur qui viendrait faire une différence. Les autres équipes ont besoin de leurs joueurs.

 

Dans ce sens, Bergevin s’est fait demander s’il aurait agi de manière différente cet été en constatant les résultats actuels de sa troupe.

 

« Non, pas du tout », a-t-il répété deux fois.

 

Le contexte actuel éloigne le Canadien des séries. La formation montréalaise aurait besoin de rebondir de manière impressionnante pour grimper suffisamment au classement.   

 

« Je ne regarde pas dans six mois, je me concentre sur le prochain match », s’est-il contenté de répondre.

 

Prudence sur le dossier Alex Galchenyuk  

 

Bergevin a également été questionné sur l’information voulant qu’Alex Galchenyuk ait subi deux cures pour des problèmes à l’extérieur de la patinoire.

 

« Ce que je peux vous dire, et ça fait des années que c’est comme ça, c’est que la LNH possède un numéro de téléphone confidentiel auquel tu peux appeler pour de l’aide. C’est strictement confidentiel. On ne peut même pas en parler donc je n’ai pas de commentaires là-dessus », a déclaré le DG.

 

« On ne me le dirait pas si Galchenyuk demandait de l'aide »

Bergevin a ajouté que ce n’est pas agréable à entendre comme histoire. Notons que les parents de Galchenyuk, qui sont très présents autour de lui, ont assisté à l’entraînement du Canadien, mercredi.

 

Quant à son rendement sur la glace, Bergevin a admis que ce n’est pas évident de trouver la solution.

 

« Quelle sont les options ? Claude (Julien) essaie beaucoup de choses comme entraîneur. On ne va pas jeter l’éponge envers lui. Il a fait de bonnes choses l’an passé et ça allait bien jusqu’à sa blessure l’an dernier. C’est un jeune qui se cherche et on va continuer de travailler avec lui. Oui, parfois c’est frustrant. Je ne me cacherai pas de le dire », a-t-il exprimé.

 

Un confrère a essayé de savoir si le Canadien s’était questionné sur son approche avec Galchenyuk.

 

« Quand les choses ne vont pas bien, la première chose qu’on fait, moi et mes gars de hockey, on se regarde dans le miroir. On s’est demandé si on lui montre trop de vidéos ou qu’on lui donne trop d’informations. On a décidé de ralentir un peu et on revient ensuite avec plus. On espère que ça va rentrer éventuellement. Il l’a déjà fait. On se demande comment on peut l’aider. Parfois, on le laisse tranquille. On espère, on espère... C’est vrai que ça fait six ans qu’il est dans la LNH, mais il a juste 23 ans. Lui aussi, il est frustré, il veut connaître du succès », a détaillé Bergevin.  

 

La présence de Galchenyuk sur le quatrième trio, mardi soir, a provoqué une question intéressante. Cette unité était composée de trois choix de première ronde en Galchenyuk, Nikita Scherbak et Michael McCarron.  

 

Marc Bergevin s'adresse à la nation

« Ce sont encore de jeunes joueurs, surtout Scherbak. J’ai aimé sa partie mardi. Pour McCarron, je me dis que Charles Hudon a eu besoin de trois ans et il joue du bon hockey présentement. Ce sont des choses qui arrivent quand tu repêches après le 20e rang. On va se dire les vraies choses, à moins d’être vraiment en haut où tu peux choisir des valeurs sûres, tu roules les dés », a répondu Bergevin.

 

Les ennuis de la défense, les succès de Mete

 

Sans surprise, Bergevin a dû répondre à des questions sur les ennuis de sa brigade défensive. Avant la saison, le directeur général avait pourtant mentionné que sa défense était meilleure que l’an passé.

 

« Peut-être que je n’avais pas été assez clair. Au hockey, tous les joueurs contribuent à la défense, ce n’est pas comme au football. En ce moment, défensivement, on a des lacunes. Je vois une équipe qui joue sur les talons, pas sur les orteils. Il y a des défenseurs qui ont des difficultés, on ne se le cache pas. Des joueurs, surtout des défenseurs, ont eu des ennuis défensivement, mais les attaquants doivent aussi aider. Je crois encore qu’on est une bonne équipe si on joue du bon hockey, du hockey responsable », a-t-il dit.

 

Les Kings de Los Angeles seront les visiteurs, jeudi soir, dans l'amphithéâtre montréalais. À cette occasion, le défenseur Victor Mete disputera sa 10e partie dans la LNH ce qui confirme qu'il écoulera sa première année professionnelle de contrat.

 

« Tant et aussi longtemps qu’il va jouer de cette manière, il va rester à Montréal », a confirmé Bergevin sur celui qui sauve la mise à la ligne bleue.

 

« Streit était une police d'assurance »

Étant donné que Mete s’est imposé parmi les défenseurs, l’expérience de Mark Streit a été très brève. Bergevin maintient qu’il aurait tout de même embauché le vétéran.

 

« Est-ce que je savais que Mete allait jouer de cette manière ? Streit devenait une police d’assurance. La décision a été facile à prendre », a argué Bergevin en reconnaissant qu’Ales Hemsky était une déception même si les attentes n’étaient pas énormes envers lui.

 

Chose certaine, Bergevin encaisse son lot de critiques actuellement. Il n’avait pas encore été exposé à autant de commentaires négatifs à son endroit.  

 

« Ça vient avec le poste. Je ne peux pas m’attarder à ça. Je ne me lève pas le matin en me demandant qui me critique », a conclu celui qui considère que son équipe se classe dans le groupe des bonnes équipes et non parmi l’élite de la LNH.

 

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