Pour conclure l’année 2019, le Canadien de Montréal disputera sept parties consécutives sur les patinoires adverses. La Sainte-Flanelle entamera son voyage dans l’Ouest canadien, avant de se déplacer au sud de la côte Est américaine.

Les longs périples sur la route sont souvent des moments charnières du calendrier régulier. Les nombreux déplacements, les changements de fuseau horaire et l’inhospitalité des amphithéâtres rendent notamment pénibles ces séquences.

Avec la fatigue, les défaites peuvent facilement s’enchaîner et les points s’échapper, mais cette adversité peut également souder l’esprit d’équipe et insuffler un second souffle à une formation. Pour un club qui connaît présentement des difficultés, tel que le Canadien, ce périple pourrait s’avérer tant catastrophique que bénéfique.

Alors, quelle sera la clé pour que le Tricolore connaisse une fin d’année 2019 fructueuse?

En se déplaçant dans l’Ouest canadien, le Tricolore se mesura successivement aux Canucks, aux Flames, aux Oilers et aux Jets. Les partisans montréalais auront alors l’occasion de se délecter des habiletés offensives des plus belles perles du circuit Bettman.

Ces jeunes hockeyeurs sont tellement talentueux qu’ils peuvent dicter à eux seuls l’issue d’une rencontre à l’aide d’une passe savante, d’un lancer foudroyant ou d’une montée à l’emporte-pièce.

Pour briller dans le premier segment de son voyage, le principal objectif du CH devra être de museler ces vedettes offensives pendant 60 minutes. Au moindre moment d’inattention ou de relâchement, ces hockeyeurs en feront assurément payer chèrement le prix au Tricolore.

Leon Draisaitl, Johnny Gaudreau, Connor McDavid et Elias Pettersson appartiennent tous à l’élite de la LNH au moment de générer des chances de marquer. Ces quatre joueurs percent aussi le top-25 du circuit quant au temps de possession généré proportionnellement au temps d’utilisation. Cela témoigne de leur talent incommensurable alors que seuls les surdoués de ce sport sont en mesure de conserver aussi longtemps la possession du disque au plus haut niveau.

Draisaitl, Gaudreau et McDavid se hissent également parmi les meilleurs passeurs du circuit, complétant un nombre hallucinant de passes dans l’enclave, ce qui se traduit par des occasions en or de capitaliser.

Gaudreau et McDavid se démarquent aussi pour leur nombre d’entrées de zone, ce qui caractérise les meilleurs patineurs, alors que les joueurs les plus rapides filent régulièrement à toute allure avec la rondelle pour traverser la glace.

Il ne faut pas non plus passer sous silence le rendement de Quinn Hughes des Canucks qui se révèle être l’un des meilleurs défenseurs de la LNH dans plusieurs catégories offensives, et ce malgré son très jeune âge.

Conséquemment, la priorité du CH sera d’être impeccable défensivement et de ne faire aucune erreur mentale. Cela risque d’être de plus en plus compliqué à réaliser alors que la fatigue s’accumulera au fil des rencontres disputées. Cependant, si le Canadien réussit pareil fait d’armes, ce sera une preuve probante de sa force de caractère.

Face au Lightning, aux Panthers et aux Hurricanes, le Canadien se devra à nouveau de jouer sans bavure défensivement, en raison de la force de frappe collective de ces formations.

Tampa Bay, la Floride et la Caroline constituent trois des dix meilleures attaques de la LNH. Ils réussissent pareil exploit à l’aide du même stratagème : exploiter avec efficacité l’enclave.

Non seulement ces trois équipes génèrent un volume intéressant de tirs dangereux, ces lancers sont fréquemment précédés d’une passe complétée dans l’enclave, ce qui force le gardien de but à se déplacer avec explosivité pour contrer un lancer décoché à bout portant. Ces séquences sont synonymes de chances de marquer de grande qualité et il ne faut donc pas se surprendre du rendement offensif de ces clubs.

Encore une fois, ces confrontations seront une guerre de tous les instants où le CH devra jouer hermétiquement pour contrecarrer des machines offensives bien huilées.

La bonne nouvelle pour les amateurs du Canadien est que Montréal se classe au quatrième rang pour le nombre de buts accordés par partie en ce mois de décembre. Il semble que le Tricolore se soit ressaisi défensivement, et ce juste avant de se mesurer à de beaux défis sur le plan défensif.

Ultimement, ce périple permettra de déterminer la solidité de ce rendement défensif bonifié qui sera probablement au cœur du succès ou des insuccès du club en cette fin d’année.