BROSSARD - Sans surprise, Marc Bergevin, le directeur général du Canadien, est fier d’avoir vu son équipe éliminer l’équipe la plus « hot » du circuit Bettman au moment d’entamer les séries. Le prochain défi demeure à déterminer, mais il a reconnu que son groupe peut s’améliorer à plusieurs égards surtout que les deux prétendants constituent des opposants rapides et dangereux.

Voilà donc pourquoi le répit obtenu depuis le triomphe contre les Sénateurs est apprécié. Ce répit confère du temps à Michel Therrien et ses adjoints pour corriger certaines lacunes ou du moins essayer d’y parvenir.

Cette confrontation contre les Sens n’a pas été de tout repos et, malgré une avance hâtive de 3-0, le Canadien s’est retrouvé dans l’eau chaude puisque son attaque peinait à produire les buts désirés. Ce faible résultat offensif a de quoi inquiéter à l’aube de l’étape suivante, mais Bergevin préfère voir les choses d’un bon œil.

« Je suis très ferme là-dessus, ma mentalité demeure que tu vas te rendre loin avec une bonne défense et je ne changerai pas d’idée. C’est certain qu’on aimerait ajouter de l’attaque, mais sans sacrifier notre défensive. Comme on le sait, le prix est élevé pour obtenir les meilleurs marqueurs. Par exemple, je ne sacrifierais jamais (Carey) Price pour un marqueur de 50 buts. La meilleure façon d’y remédier, c’est par le repêchage, mais on est un peu victime de nos succès quand on finit par repêcher plus loin », a soupesé le DG.

À juste titre, l’anémique jeu de puissance montréalais (1 en 20) a continué d’occuper les pensées des entraîneurs et des joueurs. Pour vous donner une idée, même Bergevin s’implique dans les conversations pour trouver des solutions.

« Oui, c’est un souci. On travaille là-dessus et on fait des réunions, mais je regarde d’autres équipes comme le Lightning (2 en 26) qui éprouve aussi des ennuis. On peut essayer de nouvelles choses, mais c’est difficile en séries », a exprimé Bergevin.

« Je m’implique, mais jusqu’à un certain point, je ne suis pas un entraîneur et je les laisse faire leur travail. Après tout, je ne me suis jamais retrouvé sur un jeu de puissance à part par accident », a-t-il ajouté en riant.
 

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Le CH a traîné comme une épine dans le pied son rendement en avantage numérique cette saison. Ce n’était donc pas une surprise que ça se poursuive en première ronde contrairement au jeu parfois inquiétant d’Andrei Markov qui a produit une saison régulière remarquable.

« Je sais que je dois être meilleur, il n’y aucun doute là-dessus et je vais essayer de le faire. Ce sont des choses qui arrivent », a admis Markov qui semblait de très bonne humeur.

« Je ne penserais pas que ce soit relié à la fatigue parce que je le vois prendre soin de lui au quotidien. C’est vrai qu’il peut être meilleur et je crois vraiment qu’il le sera. Toutes les équipes voudraient miser sur lui et le repos aidera tout le monde », a mentionné Bergevin à propos du Russe.

Markov pourra se reprendre au second tour et ce sera aussi le cas de plusieurs attaquants qui sont demeurés timides contre Ottawa comme Alex Galchenyuk. Pourtant, il détient tout le talent pour exploser et mener les siens vers la victoire.

« On voit la même chose, c’est un peu difficile, c’est le temps que ça arrive. On essaie de l’encourager et on lui donne la chance de se faire valoir. Le jeu se resserre en séries et il se cherche un peu. Je suis confiant qu’il élever son jeu d’un cran pour nous aider en 2e ronde », a avoué Bergevin.

Les partisans sont anxieux de savoir comment leur équipe se comportera contre son prochain opposant. En ce qui concerne les joueurs, ils veulent éviter le piège de la confiance potentielle contre un adversaire fatigué.

« C’est bien de se retrouver dans une telle situation, mais ce sont les séries et les équipes puisent l’énergie nécessaire dans leurs ressources. Ce serait facile de dire que l’autre formation sera épuisée, mais c’est à nous de bien commencer ce premier match », a mis en garde Max Pacioretty.

Les joueurs du Canadien ont souvent vanté l’optimisme de Bergevin et sa façon d’aborder les défis du hockey professionnel. Le dirigeant de 49 ans en a donné un autre aperçu en commentant la suite qui se présente à son club.

« Notre série de l’an dernier contre les Bruins avait été très physique ce qui a aidé notre équipe pour nous mesurer aux Sénateurs. Souvent, c’est la première ronde qui est la plus difficile », a avancé Bergevin sur un ton encourageant, mais ça reste à prouver.