BROSSARD, Qc - À quelques minutes de son cinquième match contre le Lightning de Tampa Bay, le Canadien a procédé à un changement dans sa formation, alors que Nathan Beaulieu sera en uniforme. C'est Greg Pateryn qui sera laissé de côté.

Le défenseur, qui a raté les sept derniers matchs des siens en raison d’une blessure, s’est entraîné avec Tom Gilbert samedi matin. Pendant ce temps, Greg Pateryn était relégué sur une combinaison avec Sergei Gonchar.

Au terme de la séance matinale, l’entraîneur Michel Therrien n’a pas dérogé à son approche en refusant de confirmer la participation de Beaulieu à cette partie cruciale.

« Il est prêt à revenir, on vous fera savoir s’il revient dans la formation ce soir », a-t-il déclaré.

Ceci dit, si un pari sur un triomphe du Canadien dans cette ronde demeure audacieux, vous pouvez certainement risquer un petit 2$ sur la présence de Beaulieu samedi soir. Les signes tendent à démontrer le tout surtout que Pateryn a étiré sa présence sur la patinoire contrairement à son coéquipier.

Beaulieu est tombé au combat lors du troisième match contre les Sénateurs d’Ottawa. Le directeur général Marc Bergevin avait indiqué avant le début de la confrontation contre le Lightning que le numéro 28 allait rater, au minimum, les quatre premières parties du deuxième tour.

Le mystère règne encore sur la nature de la blessure subie par Beaulieu sur un choc asséné par Erik Karlsson, mais il semble que ce ne soit pas une commotion cérébrale. Beaulieu a patiné avec une visière teintée durant sa remise en forme, mais ça pouvait bien être une ruse du CH pour confondre les observateurs.

Un enjeu nettement plus important

Que Beaulieu revienne ou non au jeu, l’enjeu principal demeure le résultat de la soirée alors que le Canadien se retrouve encore confronté à l’élimination. Sa réponse a été éloquente jeudi soir sans oublier que la formation montréalaise est parvenue à l’emporter trois fois au printemps dernier alors qu’elle était acculée au mur.

Les joueurs apprécient cette faculté et ils ont quelques hypothèses à ce propos.

« C’est un peu difficile à expliquer, mais c’est relié à notre caractère et au fait qu’on parvient à s’accrocher à notre plan de match. On comprend la situation dans laquelle on se retrouve, ce sera exigeant, mais on sait qu’on peut y arriver », a décrit Brendan Gallagher.

Le fougueux attaquant est bien le premier à se plaire dans cette situation.

« Il faut s’habituer à cela! En se réveillant chaque matin, on se présente à l’aréna dans l’espoir de passer une journée de plus en équipe. Nous sommes bien préparés et ce sera encore une question d’exécution », a mentionné l’auteur de trois buts dans les séries actuelles.

Les protégés de Therrien peuvent aussi s’inspirer de la remontée effectuée par les Sénateurs durant la première ronde. Dale Weise a invoqué cette motivation, mais il refuse de dire que le Canadien s’est emparé du momentum de la série.

« En séries, ça se passe plus de match en match et c’est pourquoi le départ est important. Ça pourrait permettre d’imposer le rythme. Sans l’emporter jusqu’à maintenant, on a connu de bons départs au Centre Bell contre eux », a ciblé Weise.

Tout comme Gallagher, Weise se classe parmi les bougies d’allumage du Tricolore et il aborde positivement le peu de répit accordé aux deux équipes.

« On veut dicter le rythme en utilisant notre vitesse. C’est un troisième match en quatre soirs, mais on se sent en pleine forme et on veut les forcer à patiner », a expliqué Weise.

Parlant de contrôler la rencontre, l’entraîneur du Tricolore ne cesse d’insister sur son appréciation du rendement des siens après quatre duels contre les hommes de Jon Cooper.

« J’ai vraiment aimé notre façon de jouer dans les matchs 3, 4 et aussi 1. On parle de performances très semblables de notre part. On va s’assurer de jouer de la même manière et les joueurs sont concentrés à fond », a relevé Therrien.

Le souci des détails sera certainement déterminant étant donné qu’il serait étonnant que le Canadien parvienne à produire une autre récolte de six buts.

« Je ne m’attends pas à ce que nous comptions aussi souvent dans ce match. Je prévois davantage un match serré avec du jeu défensif étanche. Ce sera à nous de travailler pour profiter des petites ouvertures », a jugé Weise.

Advenant que ce scénario d’un pointage corsé se concrétise, le Canadien détient un élément de taille qui pourrait dicter la conclusion de l'affrontement. En effet, Carey Price n’a pas encore eu à voler un match dans cette série comme ce fut le cas face aux Sénateurs.

« C’est une carte que nous n’avons pas encore jouée dans le sens que nous avons bien fait devant lui. Il n’a pas été placé dans une situation que nous avions absolument besoin de lui. Ça démontre beaucoup de choses positives sur notre façon de jouer, mais, si on a besoin de cette carte, je suis convaincu qu’on sortira notre as au bon moment », a conclu Therrien, un amateur de poker.

Notes sur le match

Quatre formations dans l'histoire de la LNH ont réussi l'exploit improbable de surmonter un tel retard, les derniers étant les Kings de Los Angeles aux dépens des Sharks de San Jose, au printemps 2014.

Alors que son jeu à égalité numérique a été sans reproche pour de larges portions de cette série demi-finale d'association, son jeu de puissance, lui, a été carrément exécrable par moments. Sauf qu'il a peut-être trouvé une façon de s'encourager en mettant fin à une longue série d'insuccès grâce au but de Jeff Petry au deuxième vingt lors du match no 4.

Avec ce deuxième filet en 31 tentatives, le CH a augmenté son pourcentage d'efficacité sur l'attaque massive à 6,4 %.

Statistique intéressante pour les amateurs de chiffres : le Canadien a été particulièrement dominant lors des match disputés le samedi en saison régulière. Des 22 matchs présentés un samedi, l'équipe de Michel Therrien n'a essuyé que trois revers en 2014-15.

Formation du CH à l'entraînement :

Pacioretty-Plekanec-Gallagher;
Galchenyuk-Desharnais-Weise;
Prust-Eller-Parenteau;
De La Rose-Mitchell-Smith Pelly

Markov-Subban;
Emelin-Petry;
Beaulieu-Gilbert

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