Devante Smith-Pelly devra jouer le rôle de Brendan Gallagher
Canadiens mardi, 24 nov. 2015. 15:53 samedi, 14 déc. 2024. 03:20BROSSARD – Devante Smith-Pelly a de grands patins à chausser. La mission de remplacer un joueur de la trempe de Brendan Gallagher est un privilège qui vient avec des attentes élevées.
Smith-Pelly, qui s’est entraîné en compagnie de Tomas Plekanec et Max Pacioretty mardi à la veille de la visite du Canadien au Madison Square Garden, sait qu’il y a certaines règles à respecter quand on s’apprête à hériter des responsabilités de l’une des petites pestes les plus efficaces de la Ligue nationale.
La première est d’or.
« Aller devant le gardien et sourire chaque fois qu’on se fait frapper sur la tête! », a rigolé Smith-Pelly quand on lui a demandé comment il pouvait s’inspirer des méthodes maîtrisées par son coéquipier pour faire sortir l’adversaire de ses gonds.
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S’il n’en tenait qu’à lui, Smith-Pelly retrouverait la place sur le trio d’énergie du Tricolore qu’il a momentanément dû laisser vacante en raison d’une blessure au bas du corps au cours du week-end dernier. En bon coéquipier, il peinait à se réjouir de sa promotion en sachant qu’elle découlait du malheur d’un frère d’armes.
« L’équipe joue bien et la seule façon de pouvoir accéder à ce trio était si une blessure survenait. Ce n’était donc vraiment pas une nouvelle que j’espérais recevoir », a humblement dit l’auteur d’un but et cinq aides en 21 matchs.
Personne ne s’attend vraiment à ce que Smith-Pelly fasse oublier Gallagher au cours des six semaines que devrait minimalement durer l’absence du numéro 11. En fait, il serait même audacieux, à l’heure actuelle, de prédire que le job sera encore le sien au terme de la convalescence de l’éclopé.
Mais DSP peut être vu comme une version moins dynamique, mais plus imposante de Gallagher et Michel Therrien semble prêt à parier que sur une courte période, cet ancien choix de première ronde saura abattre la sale besogne dont s’occupait son jeune assistant avec fierté.
« C’est vrai, je crois que nos styles de jeu sont relativement semblables, a concédé Smith-Pelly. Je n’ai pas l’habitude de compliquer les choses. J’applique de l’échec-avant soutenu et je vais me placer devant le filet. Rien de tout ça ne changera. Quant à la chimie qui existait sur ce trio, je ferai de mon mieux pour qu’elle continue d’opérer. »
Et s’il devait se sacrifier en se jetant devant un lancer, Smith-Pelly promet de ne pas laisser la malchance qui a littéralement frappé Gallagher affecter son sens du devoir.
« C’est en tentant d’éviter une blessure qu’on court le plus de chances d’en subir une. Je vais donc continuer à jouer de la même façon que je l’ai toujours fait », a-t-il promis.
Eller : « Plus qu’un match comme les autres »
Le Canadien aura besoin de plus qu’un premier trio en symbiose mercredi contre les Rangers de New York, l’équipe avec laquelle il partage présentement le premier rang du classement de l’Association Est.
Les Rangers sont pratiquement imbattables depuis un mois. Après avoir amorcé sa saison avec quatre défaites – deux en temps réglementaire et deux en bris d’égalité – à ses neuf premiers matchs, la troupe d’Alain Vigneault n’a perdu qu’une seule fois à ses douze dernières sorties.
Les Blueshirts ont aussi remporté leurs neuf derniers matchs à domicile, du jamais vu depuis la saison 1971-1972. Comme leurs rivaux montréalais, ils ont 34 points en banque, mais ont disputé un match de moins.
Lors du dernier affrontement entre les deux clubs, le Canadien avait amélioré une marque d’équipe en débutant sa saison avec une cinquième victoire consécutive, un gain de 3-0 au cours duquel Carey Price avait réalisé 25 arrêts.
« Pour nous, c’est le plus gros match de l’année jusqu’à maintenant. Je sais qu’on en a à peine disputé une vingtaine, mais je sens que les gars sont particulièrement motivés à l’idée de jouer là-bas demain. J’ai l’impression que c’est plus qu’un match comme les autres. »
Toujours très élogieux à l’endroit de l’équipe dirigée par son bon ami, Michel Therrien a affirmé que les Rangers constituaient à ses yeux « une équipe qui n’a pratiquement pas de faiblesse. »
« Ils jouent très bien en équipe. Henrik Lundqvist connaît une saison phénoménale et ils ont un bon groupe de défenseurs. [...] Ce n’est pas une coïncidence s’ils ne perdent pratiquement pas depuis trois semaines ou un mois. »
Le Canadien restera dans la région new-yorkaise après son prochain match. Vendredi, il rendra visite aux Devils du New Jersey à Newark. Les deux équipes se reverront ensuite 24 heures plus tard à Montréal.