DALLAS - Max Pacioretty a changé d’agent négociateur en fin de semaine... mais il n’a pas changé d’équipe. Du moins pas encore.

Une nouvelle lancée par un collègue de New York, reprise par un collègue de Boston et propagée par un autre collègue de Washington a créé un tsunami en cinquième ronde du repêchage, en début d’après-midi dimanche, alors qu’ils insistaient sur le fait que Max Pacioretty venait d’être échangé du Canadien aux Sharks de San Jose.

 

J’ai moi-même soulevé cette possibilité en indiquant sur Twitter la nature des propos de mes collègues.

 

Je me suis fait prendre. Car ce n’était pas vrai.

 

Le nom de Pacioretty est associé à des cascades de rumeurs de transaction depuis des mois. Au milieu de toutes ces rumeurs, le Canadien a bel et bien eu des discussions avec des équipes, mais une fois encore j’insiste sur le fait qu’il n’y a pas eu d’offres intéressantes qui ont incité le Canadien à s’asseoir et à les analyser. D’où ma surprise lorsque la nouvelle qui n’était en fait qu’une autre rumeur a déferlé sur Dallas dimanche.

 

Max Pacioretty est donc toujours avec le Canadien.

 

Pour combien de temps? Personne ne le sait.

 

Mais le capitaine qui aimerait quitter Montréal, c’est clair, vient de changer une fois de plus d’agent négociateur. Il vient de quitter Pat Brisson – il faut comprendre ici que Pat Brisson a aussi quitté Max Pacioretty – pour joindre les rangs de la firme Octogon du Lavallois Allan Walsh.

 

Allan Walsh est aussi l’agent de Jonathan Drouin chez le Canadien, de Marc-André Fleury et de plusieurs Québécois, mais aussi de très nombreux Tchèques et Slovaques. Il est un agent solide. En termes de hockey, on pourrait dire qu’il travaille fort dans les coins et qu’il n’a pas peur de brasser ses adversaires pour gagner ses batailles à un contre un.

 

Ça promet!

 

Allan Walsh et Marc Bergevin ont discuté pendant un bon moment au American Airlines Center dimanche. Normal. Le premier juillet prochain, Max Pacioretty pourra amorcer des négociations afin de prolonger son contrat qui en est à sa dernière année. Un contrat tout à l’avantage du Canadien qui lui versera 4,5 millions $ pour une sixième et dernière année. S’il l’écoule à Montréal bien sûr.

 

Le prochain contrat ne le sera pas. Car Pacioretty entend non seulement toucher le gros lot, mais tenter de retrouver un peu des gros sous qu’il a perdus au fil des dernières saisons.

 

Ça risque de donner des négociations difficiles.

 

La grande question toutefois est de savoir si Pacioretty sera encore avec le Canadien le premier juillet?

 

On ne le sait pas. Mais si le Canadien ne reçoit que des offres timides en retour de Pacioretty comme c’est le cas depuis l’hiver dernier, Marc Bergevin ne peut se permettre de l’échanger.

 

Le capitaine a beau avoir les défauts qu’il a, il est certainement capable de marquer 30, 35, voire 40 buts au fil des trois, cinq, six prochaines saisons s’il obtient la chance d’évoluer avec un vrai centre capable de maximiser sa force de frappe.

 

C’est ce qui complique beaucoup le dossier Pacioretty. Un dossier qui n’ira d’ailleurs pas en se facilitant j’en suis convaincu.

 

Marc Bergevin ne peut se permettre de donner Max Pacioretty.

 

Mais peut-il se permettre de garder un capitaine malheureux à Montréal? Surtout si on lui demande de céder son titre de capitaine. Un affront avec lequel Pacioretty peinerait à composer. La réponse n’est pas évidente.

 

Le Canadien et son agent pourraient convenir que la meilleure façon de «satisfaire» Pacioretty serait de s’entendre sur les paramètres d’un contrat généreux, sans être démesuré. Un contrat qui, une fois signé, faciliterait sans doute les négociations visant à lui offrir la transaction qu’il souhaiterait obtenir.

 

À la sortie du American Airlines Center dimanche, Marc Bergevin s’est assuré d’apaiser une fois de plus les rumeurs associées à l’avenir de son capitaine à Montréal. Il a même indiqué qu’il aimerait trouver un terrain d’entente pour que son capitaine marque des buts dans l’uniforme du Canadien et non dans celui d’une autre formation.

 

On veut bien.

 

Mais est-ce encore possible?