« Pas le temps de paniquer » – Alex Galchenyuk
Canadiens samedi, 2 mai 2015. 15:04 mercredi, 11 déc. 2024. 09:38
BROSSARD – Puisque le Canadien traverse une période de sécheresse offensive, le rendement peu productif d’Alex Galchenyuk devient encore plus apparent. Même s’il désire contribuer davantage, le talentueux attaquant ne semble pas prêt à assumer toutes les responsabilités découlant de ses prestations.
Puni à trois reprises lors de la première rencontre contre le Lightning de Tampa Bay, Galchenyuk a même été relégué sur le quatrième trio de l’équipe par Michel Therrien durant cette confrontation.
Après avoir prolongé son effort au terme de l’entraînement optionnel, le numéro 27 était attendu par les journalistes pour répondre aux questions abordant notamment cette rétrogradation.
« Je ne sais pas, peut-être qu’il essayait quelque chose de nouveau. De mon côté, je dois rester concentré, jouer à ma façon et tenter de faire de mon mieux en étant toujours prêt à sauter sur la patinoire », a exprimé Galchenyuk.
Lorsque l’auteur de ces lignes est venu lui demander s’il recevait des conseils des vétérans du club pour l’aider à sortir de cette léthargie, Galchenyuk semblait étonné du constat.
« Quelle période difficile? C’est un sport d’équipe et tout le monde veut contribuer de son mieux. Il faut demeurer patient et travailler avec acharnement même si ça ne fonctionne pas toujours », a répliqué celui qui vit ses troisièmes séries éliminatoires.
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Malgré tout, l’entraîneur du Tricolore n’envisage pas encore la possibilité de le retirer de sa formation pour une ou plusieurs parties.
« On va continuer de travailler avec lui. Il possède beaucoup de potentiel et il veut bien faire pour l'équipe. Ça ne fait pas partie de mes priorités de le sortir de la formation », a confié Therrien.
Comme Drouin
Questionné à quelques reprises sur Galchenyuk, Therrien s’est assuré de tempérer les attentes envers son joueur de 21 ans. Il n’a d’ailleurs pas tardé à dresser un parallèle avec Jonathan Drouin, qui doit présentement se contenter, à 20 ans, d’un rôle de spectateur du côté du Lightning.
« Il est jeune, ça fait partie du processus, il faut travailler avec eux. Présentement, Alex peut jouer en séries et en prolongation. On apprend de ces gros matchs et ces expériences feront de lui un meilleur joueur. Il n’a qu’un an de plus que Drouin qui ne joue pas pour le Lightning, même si on sait tous qu’il deviendra un très bon joueur », a comparé l’entraîneur.
Le travail en collaboration avec Galchenyuk demeure donc la clé aux yeux de Therrien qui ne refuserait évidemment pas que l’apprentissage s’accélère.
« On veut qu'il continue à se développer. Il va faire des erreurs, ça fait partie du jeu. Quand on regarde nos jeunes vétérans comme Subban, Pacioretty et Gallagher, on remarque une grosse amélioration de leur part. Alex est très, très jeune, il ne faut pas oublier ça », a insisté Therrien.
Mercredi, le directeur général Marc Bergevin n’avait pas hésité à mentionner que Galchenyuk ne jouait pas à la hauteur de son talent présentement. Le principal intéressé a eu vent de ce commentaire et il a répondu ainsi.
« Je sais que je peux essayer d’aider l’équipe autant que je veux, les bonds ne sont pas toujours en ta faveur. C’est un sport d’équipe, on lutte tous. C’est une série très serrée et on doit élever notre jeu à l’autre niveau. Quand tu n’obtiens pas de bonds favorables pendant quelques matchs, tu dois continuer à travailler et ça finira par te sourire. C’est ce que je fais en ce moment », a-t-il expliqué.
Autre génération, autre réalité
« J’ai l’impression de jouer comme une fillette. » De nombreux partisans du Canadien se souviendront de cette déclaration de Tomas Plekanec, durant les séries, en avril 2008. Le centre tchèque avait été on ne peut plus franc à ce moment, mais il a admis que Galchenyuk ne présente pas le même style de personnalité.
« Nous sommes des personnes très différentes, il appartient à la jeune génération. Personnellement, j’étais difficile envers moi-même quand j’étais plus jeune. Alex est un jeune très confiant et il sait ce qu’il peut accomplir », a décrit Plekanec avec une hésitation laissant croire que Galchenyuk était moins du style à ruminer longtemps ses sorties décevantes.
« Je lui dirais de ne pas regarder le téléviseur, de ne pas lire les nouvelles sportives et de n’écouter personne en demeurant positif. Je suis certain qu’il s’en sortira, il traverse seulement une période un peu plus creuse. Il a déjà compté des buts très importants pour nous », a poursuivi le numéro 14.
À ne pas en douter, Galchenyuk a certainement eu droit à une conversation avec son entraîneur depuis la fin du premier match et il a aussi pris le temps d’interroger quelques coéquipiers.
« On a brièvement discuté ensemble et je suis certain qu’il parle aussi à d’autres joueurs plus expérimentés. Mais, c’est un bon joueur avec une tonne d’habiletés et on est confiant de le voir sortir de ce creux. Il n’a besoin que d’un jeu pour relancer ses performances », a rassuré Plekanec.
Andrei Markov aurait certainement été une ressource intéressante pour Galchenyuk – et il l’a peut-être été – mais le défenseur russe a refusé de dévoiler comment il pourrait l’aider.
« Je n’ai pas de réponse pour ça », a sèchement répondu Markov, qui filait un mauvais coton.
Chose certaine, Galchenyuk pourra se tourner du côté de Max Pacioretty, qui cherche constamment une manière de sortir des périodes moins fructueuses.
« Nous avons des styles différents et chacun notre manière de nous préparer. Mais il nous aide à gagner beaucoup de matchs et il travaille toujours très fort pour que ça tourne en sa faveur. Nous avons plusieurs vétérans dans cette équipe qui ont la même mentalité, ce n’est pas le temps paniquer, il ne s’agit que d’un match », insiste Galchenyuk.